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Musulmans, OABA is watching you !

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Vous trouverez en bas de page la réponse de l’OABA à notre article.


Aïd al-adha. A l’approche de l’aïd, dans une lettre envoyée à tous les préfets de France, l’OABA, association de défense des animaux, appelle à surveiller les abattoirs où les musulmans feront sacrifier leurs moutons.

Fliquer les abattoirs

L’OABA, c’est comme la fondation Brigitte Bardot, les relents xénophobes en moins. Frédéric Freund, directeur général de l’OABA, intervient d’ailleurs régulièrement sur Al-Kanz et nous avons eu l’occasion de l’entendre lors de la table ronde organisée par AVS. Les positions de l’OABA sont modérées, il faut le souligner, et, hormis la question de l’étourdissement préalable avant abattage, tout nous rapproche. Cela étant, on ne peut être que mal à l’aise à la lecture de la lettre envoyée par son président, Jean-Pierre Kieffer, à l’ensemble des préfets de l’Hexagone. Dans cette lettre, l’OABA, non contente de faire la leçon à chaque préfet, demande que l’on flique tous les abattoirs où les musulmans se rendront à l’occasion de l’aïd el-kebir ; ce qui est dans ses habitudes : nous évoquions l’an dernier ces 320 familles contraintes par les agents de l’OABA et par les gendarmes de rentrer chez elles avec de la viande certainement non halal, puisque chaque bête fut électronarcosée avant l’abattage, c’est-à-dire assommée par voie électrique et sûrement blessée (voir notre article : Imposer l’électronarcose : les méthodes douteuses de l’OABA).

Une réalité à nuancer

Personne ne peut nier que lors de l’aïd el-kebir nombre de sacrifices se déroulent dans des conditions pour le moins déplorables. Ce qui est évidemment condamnable, pour au moins une raison qui se suffit à elle-même : le Prophète (saws) nous ordonne de bien traiter les animaux. On ne peut pas vouloir célébrer une fête religieuse et honorer un rite tout en ne respectant pas les conditions de célébration de ce rite. En d’autres termes, on ne peut pas vouloir faire comme le Prophète (saws) et faire tout le contraire de ce qu’a fait le Prophète (saws). Pour autant, dans les abattoirs de l’aïd al-kébir, ce n’est pas pire qu’ailleurs. Certes, cela n’excuse évidemment pas les mauvais traitements infligés dans certains cas aux bêtes lors de l’aïd. Pour autant, cela n’autorise personne à stigmatiser les musulmans en les accusant de tous les maux. Surtout quand on sait que mosquées et associations ne ménagent pas leurs efforts pour organiser le sacrifice et qu’elles font parfois face à l’arbitraire de l’administration et à une situation sur le terrain qui ne permet pas de faire en sorte que tout se fasse dans les meilleures conditions possibles.

Les musulmans, un bien pour les animaux et pour l’agriculture française

L’OABA dans son noble combat pour le bien-être des animaux devrait tenir un peu plus compte de la réalité :

1- Bidar, Al-Kanznaute et professionnel toujours en exercice dans un abattoir, rappelait récemment dans un commentaire que « les musulmans grâce à leur présence de plus en plus importante dans les abattoirs apportent une nouvelle façon de se comporter en vers les animaux ». Les mauvais traitements envers les animaux sont vieux comme le monde. Les musulmans ne sont encore une fois pas pire que d’autres. Pas toujours exemplaires, mais tous savent qu’ils ont en la matière des principes clairs à respecter. On leur reproche bien souvent d’être trop près de ces principes pour ne pas les leur reconnaître dans le cas présent.

2- L’agriculture française est malade. L’aïd el-kebir est une formidable bouffée d’oxygène pour des milliers d’éleveurs d’agneaux qui n’en peuvent plus de travailler pour un salaire de misère. Il est des signes qui ne trompent pas : quelques semaines avant l’aïd, c’est le branle-bas de combat dans la filière ovine, pour qui cette fête est évidemment incontournable. Il devient même compliqué, tant pour les abattoirs que pour les bouchers, de trouver des mâles. Ce n’est pas tant qu’il y ait une pénurie, mais les éleveurs gardent leurs bêtes jalousement pour pouvoir les vendre d’une part directement aux particuliers, d’autre part aux abattoirs à qui ils peuvent imposer à l’occasion de l’aïd un prix décent. Douce revanche pour ces malheureux agriculteurs contraints de vendre à perte toute l’année.

Combien de temps encore va-t-on criminaliser les musulmans ? Quand est-ce que toutes les parties concernées se mettront autour d’une table pour que ce problème – qui est un vrai problème – trouve une issue favorable. D’autant que la seule pierre d’achoppement, c’est l’étourdissement préalable. Tout le monde est d’accord sur le reste. Ne peut-on pas mettre de côté cet écueil et travailler à ce que l’aïd el-kebir ne soit plus l’occasion pour les uns de tirer à boulets rouges sur les musulmans et pour les autres de procéder à leurs obligations sans avoir à se demander un mois avant si, cette année encore, la galère sera de saison ?

Lettre du président de l’OABA aux préfets à l’occasion de l’aïd el-kebir

Monsieur de la Préfecture de

Paris, le 28 octobre 2008

Objet : fête musulmane de l’aïd al-adha

Monsieur le Préfet,

Selon les informations recueillies par l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs lors du comité de pilotage qui s’est tenu le 8 octobre 2008 au ministère de l’Agriculture et de la Pêche, la prochaine fête musulmane de l’Aïd al Adha (encore appelée Aïd el Kébir) devrait se dérouler du 8 au 10 décembre 2008.

La forte demande d’abattages des communautés musulmanes est susceptible d’entraîner dans votre département l’aménagement d’abattoirs agréés, pour la durée de l’aid al-adha.

J’attire toute particulièrement votre attention sur le fait que ces abattoirs temporaires, répondant à des normes strictes (Cf. la note de service DGAL/SDSPA/SDSSA/N2008-8266 du 8 octobre 2008), ne doivent pas être confondus avec les anciens sites dérogatoires, interdits depuis la décision du Conseil d’Etat en date du 10 octobre 2001, faisant suite à la requête de l’OABA.

Par conséquent, l’autorité administrative ne peut délivrer d’agrément à ces abattoirs temporaires que si leurs conditions de fonctionnement, préalablement vérifiées lors d’une phase d’essai, permettent de respecter les règles relatives à l’environnement, à l’hygiène alimentaire et à la protection animale.

Sur ce dernier point, il convient de préciser que l’abattage rituel pratiqué sans étourdissement préalable à la saignée est une dérogation apportée à la réglementation générale qui reste subordonnée à la présence d’un dispositif de contention mécanique des animaux abattus, contention qui doit être maintenue pendant la saignée et jusqu’à la mort des animaux (article R. 214-74 du Code rural).

Cette contention mécanique (ce qui exclut une simple table ou berce sur laquelle sont maintenus les animaux à la force des bras) permet non seulement de réduire le stress des animaux mais garantit également une meilleure qualité et une plus grande capacité d’abattage. A défaut de contention mécanique, l’abattage rituel ne saurait bénéficier de cette dérogation à l’étourdissement préalable à la saignée.

En outre, il convient de rappeler que les abattages rituels ne peuvent être pratiqués que par des sacrificateurs habilités par l’un des trois organismes religieux agréés : la grande mosquée de Paris, la mosquée d’Evry et la grande mosquée de Lyon. Chaque sacrificateur doit pouvoir justifier de son habilitation délivrée exclusivement par l’une de ces trois mosquées.

Par ailleurs, si la mise à disposition de locaux, installations, matériels ou équipements en vue de procéder à un abattage rituel en dehors d’un abattoir est interdite et sanctionnée d’une contravention de 4e classe (article R. 215-8 II du Code rural), le fait de procéder ou de faire procéder à un abattage rituel en dehors d’un abattoir constitue désormais un délit, passible d’une peine de 6 mois d’emprisonnement et/ou 7 500 € d’amende (article L. 237-2 I du Code rural).

Sur ce point, il serait souhaitable que les forces de l’ordre soient informées de la date de la fête de l’Aïd et de la présence éventuelle de sites d’abattages (temporaires ou pérennes) dans leur circonscription, afin qu’elles puissent mobiliser un nombre suffisant d’agents pour faire cesser et relever les infractions qui viendraient à leur être signalées.

Je vous saurai gré, Monsieur le Préfet, de bien vouloir me faire connaître les dispositions que vous entendez prendre afin que les abattages rituels opérés dans votre département, lors du prochain Aid al Adha, respectent au mieux les exigences normatives rappelées par la présente.

Comme les années précédentes, l’OABA sera particulièrement vigilante quant au respect de cette règlementation et n’hésitera pas, en cas d’infractions, à agir par voies administratives et judiciaires, pouvant sur ce second point, utilement appuyer les constatations des agents des services vétérinaires.

Vous remerciant de votre bienveillante attention et de la diligence de vos services, je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.

Le président
Docteur Jean-Pierre Kieffer
Chevalier de l’Ordre national du mérite
Chevalier de l’Ordre du mérite agricole

Source : OABA

(Merci à F. pour l’info)

Edit : mardi 18 novembre. L’OABA nous répond

Réponse de l’OABA

L’OABA est une association légaliste et non abolitionniste. Nous ne réclamons ni l’interdiction de la célébration de l’Aïd, ni la fin de l’abattage rituel les 362 autres jours de l’année. Et ceci pour une raison évidente : l’abattage rituel est autorisée par les textes nationaux qui sont la transposition des textes européens.
Toutefois, ces textes encadrent les abattages rituels pour que soient respectées les exigences en matière de protection animale, d’hygiène alimentaire et de protection de l’environnement.

La lettre de l’OABA adressée aux Préfets de la République ne fait que reprendre les exigences normatives de la République. Ni plus, ni moins.

Il n’est nullement question de stigmatiser les musulmans. D’ailleurs les procédures pénales initiées dans le passé par l’OABA n’ont jamais visé les musulmans qui avaient égorgé leur mouton en violation de la loi mais ceux qui leur avaient permis de le faire.

A ce titre, l’OABA constate et dénonce depuis plusieurs années les dérives du système mis en place lors de l’Aïd où certains Préfets agréent des « abattoirs » temporaires alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de fermes où les animaux sont sacrifiés à même le sol dans des conditions abjectes et révoltantes, tant pour les animaux que pour les musulmans eux-mêmes. De même, l’OABA dénonce et n’hésite pas à poursuivre certains éleveurs qui, pour quelques euros de plus, permettent à leurs clients de sacrifier leur bête sur leur propriété ou qui vendent leurs animaux sans se soucier des conditions dans lesquelles ces derniers seront transportés puis tués.
Toutes ces personnes se rendent complices des abattages illégaux et Al Kanz a raison d’écrire qu’il ne faut pas « criminaliser » les musulmans. Il est en effet facile de stigmatiser « les musulmans » en oubliant « les autres » qui ont permis ou profité du sacrifice réalisé dans des conditions non conformes à la réglementation…

En écrivant aux Préfets, l’OABA n’a fait que rappeler les règles à respecter. Tout comme vous, nous souhaitons que l’Aïd reste une fête et ne devienne pas un carnage. A cette fin, il est utile de diffuser la plaquette informative rédigée à l’intention des sacrificateurs habilités par les Mosquées agréées, le CFCM et l’OABA, sous l’égide des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur :
http://www.oaba.fr/pdf/reglementations/plaquette_AEK08.pdf

Frédéric Freund, directeur de l’OABA

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18 Commentaires

  1. salamou alaicom

    j’ai quelques petite questions:

    la contention est elle obligatoire dans le cadre de l’étourdissement ou non?

    sur quoi se base t on pour dire que l’étourdissement remplace la contention?

    qu’elle est la procédure qu’il faut suivre pour obtenir une habilité au sacrifice? les gens sont t ils formés pour devenir habile? un particulier peux t il devenir sacrificateur habile?

    je remercie les personnes qui s’y connaissent de me répondre, une réponse de l’OABA est souhaitable.

  2. salamou alaicom

    «  »nous évoquions l’an dernier ces 320 familles contraintes par les agents de l’OABA et par les gendarmes de rentrer chez elles avec de la viande certainement non halal, puisque chaque bête fut électronarcosée avant l’abattage, c’est-à-dire assommée par voie électrique et sûrement blessée (voir notre article : » »

    mais ce n’est pas tout car même l’étourdissement est rendu illicite par le savant musulman TANTAWI?????

    Traduction de la Fatwa : « l’union des savants de la recherche Islamique ont refusé, lors d’une réunion en urgence sous la présidence du docteur Saîd Tantawi, Cheikh Al-Azhar, d’accepter quelques demandes des associations mondiales de protection animale, concernant le remplacement de la méthode islamique de sacrifice, qui ne correspond pas (d’après ces associations) aux droits et au bien être animal, par l’étourdissement à l’électricité (électronarcose) ou le pistolet d’abattage. De même ces associations demandent de ne pas tuer les chiens errants en Egypte. Mais les savants sont tous d’avis que l’Islam a établi les droits de l’Homme avant la fondation des Nations Unies et ses commissions et ses organisations, de quatorze siècles. L’Islam a même établi les droits de l’animal et a insisté sur son bien être. Et on rapporte même que le prophète (SAAWS) a parlé d’un homme qui est entré au paradis pour être descendu dans un puits recherchant de l’eau afin d’assouvir la soif d’un chien terrassé par la soif,après l’avoir rencontré sur son chemin. Le chien a alors remercié Dieu pour cet homme ce qui lui a fait pardonné ses péchés. Le prophète (SAAWS) a aussi parlé d’une femme qui est entré en enfer, pour avoir enfermé une chatte et la privé de nourriture. Et ceci (le fait d’inciter sur le bien être animal et ses droits dans l’islam) s’est bien passé, avant que le monde reconnaisse le droit de l’Homme ou de l’animal. » source: http://www.asidcom.com

  3. As salamou aleykoum
    tu as marque:elles font parfois fassent au lieu de elles font parfois face.
    vous dites aussi dans votre article que les eleveurs profitent de l aid pour vendre a un prix decent:certes il l est pour eux mais pour nous???le prix passe du simple au double durant cette periode qu on l achete deja egorge ou vivant.
    petite anecdote qui n a rien a voir :si vous regardez dans TVMAGAZINE(le supplement de votre journal regional ou du figaro) il y a 1 photo de la mecque a la page du mardi sur france 5 je crois legendee ainsi: basilique st pierre de rome

  4. as-salâmu ‘alaykum

    Mohammed,

    Le prix est élevé entre autre à cause… des musulmans qui veulent tous leur mouton le premier jour. Il faut faire en sorte que les mentalités changent et que chacun accepte d’avoir son mouton le deuxième, troisième jour. Et vous verrez les prix dégringoler.

  5. As salamou aleykoum,
    je crois surtout que(malgre le fait qu egorger pour l aid soit une sounna)les eleveurs ont compris que la majorite d entre nous considere cela comme une obligation(alors meme qu ils ne font peut etre pas la salat)et si nous decidions d etaler notre pratique sur 3 jours ceux ci le comprendraient immediatement et prendraient les mesures qui s imposent.un eleveur » bien du terroir » m a dit un jour: »c est fini le ramadan? », »oui hier  » ai je repondu, »ah me di-til en se frottant les mains et avec des euros(les dollars c est depasse)dans les yeux,dans 70jours c est l aid »;Il savaitdeja comment reperer notre fete dans le temps.
    quant a etaler notre fete sur 2 ou 3 jours:on a deja du mal ,entre toutes nos instances religieuses,a se mettre d accord sur 1 date;tu te vois faire la priere de l aid et puis rentrer chez toi sans manger ton mouton alors meme que l aid est devenu un moment de regroupement familial.dur aussi de poser un jour de repos(c est deja dur de l imposer);
    l aid est et restera donc une manne providentielle pour les eleveurs(jusqu a 240 euros quand meme)

  6. as-salâmu ‘alaykum

    Il faut informer et expliquer aux gens. Croyez-moi, quand beaucoup sauront qu’ils peuvent économiser jusqu’à 50 euros sur leur bête (voire plus ?) s’ils attendent un ou deux jours et qu’il n’est nullement obligatoire d’avoir sa bête le jour de l’aïd, les choses changeront. Mais pour cela il faut que les gens sachent et qu’ils s’informent.

  7. As salamou alaykoum
    meme informes je pense que les gens ne changeront pas leurs habitudes:c est comme si tu demandais aux chretiens de feter noel en janvier car si ils attendaient un peu ils paieraient moins cher avec les soldes.et comme je l ai deja dit,je pense que les eleveurs s adapteraient.
    pour ma part,je fais jouer le tissu associatif:nous avons au sein de notre « communaute « un eleveur qui nous fait profiter de prix tres competitifs:entre 80 et 100euros.je sais qu il n existe pas un eleveur musulman dans chaque region mais ca peut peut etre ouvrir des vocations ou pousser les freres a s organiser.

  8. as-salâmu ‘alaykum

    Si si, ça changera in châ’a-Llâh. Ce sont surtout les anciens qui veulent absolument leur mouton le premier jour, persuadés que ça ne peut être autrement et que si ce n’est pas le premier jour alors le sacrifice ne vaudra pas.

    Pour le tissu associatif, c’est une bonne chose. Certaines mosquées prennent désormais en charge l’organisation du sacrifice en collaboration avec un abattoir.

  9. Réponse de l’OABA

    L’OABA est une association légaliste et non abolitionniste. Nous ne réclamons ni l’interdiction de la célébration de l’Aïd, ni la fin de l’abattage rituel les 362 autres jours de l’année. Et ceci pour une raison évidente : l’abattage rituel est autorisée par les textes nationaux qui sont la transposition des textes européens.
    Toutefois, ces textes encadrent les abattages rituels pour que soient respectées les exigences en matière de protection animale, d’hygiène alimentaire et de protection de l’environnement.

    La lettre de l’OABA adressée aux Préfets de la République ne fait que reprendre les exigences normatives de la République. Ni plus, ni moins.

    Il n’est nullement question de stigmatiser les musulmans. D’ailleurs les procédures pénales initiées dans le passé par l’OABA n’ont jamais visé les musulmans qui avaient égorgé leur mouton en violation de la loi mais ceux qui leur avaient permis de le faire.

    A ce titre, l’OABA constate et dénonce depuis plusieurs années les dérives du système mis en place lors de l’Aïd où certains Préfets agréent des « abattoirs » temporaires alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de fermes où les animaux sont sacrifiés à même le sol dans des conditions abjectes et révoltantes, tant pour les animaux que pour les musulmans eux-mêmes. De même, l’OABA dénonce et n’hésite pas à poursuivre certains éleveurs qui, pour quelques euros de plus, permettent à leurs clients de sacrifier leur bête sur leur propriété ou qui vendent leurs animaux sans se soucier des conditions dans lesquelles ces derniers seront transportés puis tués.
    Toutes ces personnes se rendent complices des abattages illégaux et Al Kanz a raison d’écrire qu’il ne faut pas « criminaliser » les musulmans. Il est en effet facile de stigmatiser « les musulmans » en oubliant « les autres » qui ont permis ou profité du sacrifice réalisé dans des conditions non conformes à la réglementation…

    En écrivant aux Préfets, l’OABA n’a fait que rappeler les règles à respecter. Tout comme vous, nous souhaitons que l’Aïd reste une fête et ne devienne pas un carnage. A cette fin, il est utile de diffuser la plaquette informative rédigée à l’intention des sacrificateurs habilités par les Mosquées agréées, le CFCM et l’OABA, sous l’égide des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur :
    http://www.oaba.fr/pdf/reglementations/plaquette_AEK08.pdf

  10. Bonjour,

    assalamo alaicom / Bonjour,

    selon l’OABA »A défaut de contention mécanique, l’abattage rituel ne saurait bénéficier de cette dérogation à l’étourdissement préalable à la saignée.  »

    OABA, pouvez vous me confirmer que d’après la plaquette informative, il n y aurai pas question d’imposer l’électronarcose a musulmans si les investissements de l’abattoir ne sont pas adaptés à la réglementation. car je pense que ce n’ai pas au consommateur musulmans d’en payer le prix si l’abattoir n’est pas au norme.
    sinon je félicite le cfcm et les trois grandes mosquées d’avoir réussit à offrir au musulmans une plaquette qui ne leur impose pas une pratique (électronarcose) interdite par l’islam, (voir Fatwa de Tantawi sur le site de ASIDCOM: http://www.asidcom.com)

  11. As salamou alaykoum
    nous ne sommes pas stigmatises mais nous sommes traites comme des criminels.L OABA demande que les forces de l ordre soient tenues au courant des dates de l aid et puissent mobiliser un nombre suffisant d agents….parceque vous croyez qu on a toujours le choix…je pense que vous avez sous-estime soit le nombre des musulmans,soit celui des abattoirs ou malgre le pourcentage faible de personnes utilisant cette …solution,l attente reste aussi longue que pour prendre le bateau pour le bled au mois d aout.(bon ok j exagere)je crois que vous avez une meconnaissance totale des musulmans et de leur coutume,et que l on ne devrait laisser aucun « etranger »se melait de nos us

  12. Salam,
    D’après la plaquette qui été édité en association avec les autorités religieuses CFCM, les trois mosquées et l’OABA, il n’est pas question que les sacrificateurs agréés aient recours à l’électronarcose.

  13. as-salâmu ‘alaykum

    Majid,

    C’est la différence entre l’OABA et la fondation Brigitte Bardot. L’OABA fait preuve de pragmatisme et semble préoccupée uniquement par le sort des animaux. Nous devons leur reconnaître, à mon avis, cette qualité. Même si nous restons en profond désaccord sur la question de l’abattage rituel.

  14. Al-Kanz,
    Je suis d’accord avec toi sur la différence entre l’OABA et l’autre asso pour ne pas la nommer.
    Sur le fond en ce qui concerne l’abattage rituel et en particulier l’abattage de l’Aid, le ministère de l’agriculture d’après le bilan de l’année dernière, reste positif sauf pour les abattoirs temporaires.

    Bilan du déroulement de l’Aid de l’année dernière:
    http://www.nethalal.com/index.php?option=com_content&view=article&id=18:aid-el-kebir-2008&catid=2:c-dossiers&Itemid=11

  15. Salam tu dis**la contention est elle obligatoire dans le cadre de l’étourdissement ou non?**
    La contention pour l’abattage rituel est soit la meme ou differente dans les abattoirs cela dépend des abattoirs.Dans mon abattoir elle est differente et j’ai soulevé souvent le problème de la contention trop agressive pour les betes.
    Je m’ explique ce sont des plaques metalliques qui bloquent l’animal et souvent la bête souffre par une mauvaise manipulation de l’opérateur ceci a cause de la vitesse de la chaine.Il ya donc des progrès a faire de la part des équipements des abattoirs
    En ce qui concerne les agneaux rare sont les abattoirs équipés de contention spécifique aux agneaux sauf pour ceux spécialisés dans l’abattage d’agneaux, ils sont très peu.Généralement les agneaux sont importés d’Irlande moins cher car c’est un pays spécialisé dans l’abattage d’agneaux.
    Docteur Jean-Pierre Kieffer déclare ***Cette contention mécanique (ce qui exclut une simple table ou berce sur laquelle sont maintenus les animaux à la force des bras) permet non seulement de réduire le stress des animaux **
    C est faux la contention augmente le stress nous avons fait des essais dans notre abattoir.
    Le fait d’emprisonner une bete dans un tonneau et de la serrer augmente le nombre de betes atteintes de purpura(eclatement des vaisseaux) et c’est une viande imprope a la consommation

  16. assalamou alaicom

    lors de la campagne diffamatoire et discriminatoire contre l’initiative de formation au sacrifice rituel musulmans des pères de familles, Christophe Marie de la Fondation BB déclare sur le forum ‘protection des animaux’ déclare:

    «  » »Si, bien sûr, nous travaillons avec l’OABA sur ce sujet et cette association est également intervenue auprès des ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture. » » »

    il s’agit vraiment d’une démarche anti-dimocratique et de stigmatisation des musulmans. vous trouvez plus de détails sur cette campagne dont les vrais motivations et raisons restent inconnues, sur le lien suivant:
    http://asidcom.over-blog.com/article-24576396.html

  17. as-salâmu ‘alaykum

    Personnellement, je ne crois pas que l’OABA doit être mise dans le même sac que la Fondation Bardot. Elle défend son steack, si je peux me permettre l’expression, et tout ce qui touche de près ou de loin à ce qui lui semble être une atteinte aux droits des animaux la fait réagir. Là, en l’occurrence, elle a pensé que c’était le cas. Si la formation a dû être annulée, c’est à cause d’un travail de lobbying efficace auprès des autorités.
    Aux musulmans de faire entendre leur voix afin que ce genre de pression cesse. Comme j’ai pu le dire ici et ailleurs, ici c’est bien la voix de celui qui parle le plus fort qui est entendue.

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