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Duc : les animaux traversent un bassin parcouru par un léger courant électrique

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Camille Le Tallec, journaliste au journal La Croix, a consacré un article au volailler Duc. Les premières lignes sont intéressantes.

Il est 3 heures et demi, ce mercredi matin de Ramadan, quand la chaîne de l’abattoir Duc de Chailley, dans l’Yonne, démarre. Les poulets, déchargés des camions, y ont été placés. Leur parcours est désormais scellé à la minute près. Première étape : l’anesthésie. Les animaux traversent un bassin parcouru par un léger courant électrique.

Source : La Croix, « Le halal, un relais de croissance pour l’agroalimentaire », lundi 30 août 2010

Qu’un article sur un entrepreneur du « halal », dans un quotidien national, débute sur cette pratique décriée par la majorité des savants musulmans, mais acceptées par les organismes français de certification liés respectivement aux trois grandes mosquées, à savoir mosquée de Paris (SFCVH), celui de la mosquée de Lyon (ARGML) et celui de la mosquée d’Evry est significatif.

Nous nous contenterons de répéter ce que nous écrivions en mai 2008 sur l’électronarcose (voir Va-t-on vers une interdiction de la viande halal ?):

L’électronarcose

Une viande est considérée halal si l’animal a été sacrifié selon le rite islamique. La bête doit être en outre en bonne santé, pas blessée ni morte, faute de quoi la viande devient impropre à la consommation. Or, c’est précisément là que se pose le problème de l’électronarcose, qui consiste à envoyer une décharge électrique sur l’animal pour l’étourdir.

Si, en théorie, étourdir un animal, par un choc électrique ou autre, ne contrevient pas aux règles d’abattage selon les principes islamiques, dans les faits il en est tout autrement. S’agissant de la volaille électronarcosée, on estime que le taux de mortalité atteint 30 à 40 % des bêtes abattues. En d’autres termes, près de la moitié des bêtes meurent avant même d’avoir été abattues. On sacrifie alors des cadavres et non plus des animaux vivants et en bonne santé.

C’est sur cette ambiguïté que jouent les organisations de protection animale quand elles citent les mosquées de Paris, d’Evry ou encore de Lyon qui ont donné leur blanc-seing. Elles affirment à qui veut l’entendre que les principes islamiques n’interdisent pas l’électronarcose, mais se gardent bien de préciser que dans les faits cette même électronarcose contrevient pleinement à ces mêmes principes.

Chez Duc, aucun contrôleur indépendant n’est chargé de surveiller l’ensemble du processus d’abattage et de conditionnement, puisque la mosquée d’Evry, tout comme la mosquée de Paris, n’emploient aucun contrôleur, mais choisissent des employés des sociétés avec lesquelles elles ont un contrat. Il faut donc faire confiance à Duc et penser que les poulets qui meurent à cause de l’électronarcose sont écartés du circuit, confiance que, personnellement, nous ne leur accordons évidemment pas.

Ajoutons que, contrairement au mensonge récent de Brigitte Bardot, 80 % des ovins du circuit halal sont eux aussi passés à la gégène, pour reprendre une formule de Abdelaziz Di-Spigno, vétérinaire et président de l’association Asidcom, très en pointe sur la question. La gégène est cet instrument de torture qui consiste à passer au courant électrique les suppliciés préalablement aspergés d’eau.

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7 Commentaires

  1. salam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

    J’aurai une question au sujet de l’électronarcose qui peut paraitre bête pour certain mais cela m’intrigue beaucoup au point où j’avais arrêté de manger du poulet.

    Voici ma question: est ce que les fermiers utilisent aussi cette méthode?

  2. Je crois que la seul solution est que le halal soit assuér par les musulmans eux-même et par d’autre qui n’ont font que leur business en nous mettant des étiquettes sur les produits ce qui n veut pas dire que c’est Hallal.
    Pour les juifs le font eux même..
    Allons messieurs les entrepreneurs musulmans osez…

  3. assalam aleykom wa rahmathoullahi wa barakathou,

    « Allons messieurs les entrepreneurs musulmans osez… »

    le mari d’une soeur de ma ville est sacrificateur dans un abatoir en RP, c’est grâce à lui qu’une poignée d’entre nous mangeons halal car, même en province, certaines boucheries n’ont de halal que le mot affiché sur la vitrine…

    depuis des mois ce frère souhaite ouvrir son affaire bihidniLleh et faire vraiment du halal dans notre région mais ce sont malheureusement les fonds qui manquent !

    la clientèle est là, l’expérience et le sérieux aussi mais à ce jour personne n’est en mesure de leur accorder de prêt, sans intérêts, c’est dommage car pour certains l’ambition et le savoir-faire sont là elhamdouliLleh !

  4. Pourquoi ne pas afficher les identités voir même les photos des responsables de ces trois mosquées, pour aviser de façon transparente les consommateurs.
    Je pense qu’en agissant ainsi ils ne pourront plus insulter les gens et encore moins travestir la religion dont ils ne sont ni les propriétaires ni les guides irréprochables.
    Et arrêtons une fois pour toute de jouer aux imbéciles soumis et aux ânes sans raison

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