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Groupe 570, "une nouvelle façon d'aborder la finance islamique"

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Après une année 2010 qui a vu les promesses succédaient aux effets d’annonce, la finance islamique en France semblait s’éloigner chaque jour un peu plus. Il n’en serait rien. Anass Patel, ancien directeur stratégie et investissement dans une société d’envergure internationale et ex-président de l’association Aidimm, spécialisée en finance islamique, vient de lancer Groupe 570 une société qui compte bien aborder la finance islamique d’une nouvelle manière.

Al-Kanz : Vous avez lancé un portail consacré à la finance islamique (www.570easi.com) dans les prochains jours. De quoi s’agira-t-il ?
Anass Patel :
570easi.com sera à la fois une source d’informations autour de la finance islamique et un espace de découverte de produits et de services pour le marché français qui se construit petit à petit. Nous ne voulions pas refaire un énième site d’actualité déconnecté de la situation française tout juste bon à annoncer des conférences et des promesses. Nous souhaitions un espace où l’internaute, le futur client, puisse vraiment comprendre clairement comment il peut acheter une maison, acheter une voiture ou financer le développement de son projet ou de sa société. 570easi.com proposera à cet égard des simulateurs de financement ou d’épargne, des guides pratiques qui expliquent ce que sont les contrats conformes à l’éthique musulmane et comment on les applique.

Al-Kanz : Très concrètement, que proposera la société 570 ?
Anass Patel :
Groupe 570, maison-mère, englobe différentes entités spécialisées dans le conseil, le courtage ou la gestion d’actifs (asset-management). Notre mission est d’apporter une réponse à la demande criante de la clientèle française pour des produits et des services financiers plus transparents, compatibles avec leurs convictions religieuses, et s’inspirant d’une certaine éthique. C’est ce qu’on a décidé d’appeler des « solutions easi, éthiques à sensibilité islamique ». Nous nous positionnons comme des facilitateurs entre d’une part ceux qui ont des projets, particuliers ou professionnels, d’autre part les institutionnels (banques, compagnies d’assurance, sociétés de gestion). Concrètement, les solutions que nous souhaitons apporter à nos clients français sont les suivantes :
– pour les particuliers : solutions d’épargne, financements immobiliers, financements auto
– pour les professionnels : solutions de placement, financements pour l’activité pro ou des locaux, financements pour des équipements (auto, machine, etc.)

Al-Kanz : Vous croyez donc toujours à la finance islamique en France ?
Anass Patel :
Plus que jamais ! La raison est très simple : depuis les débuts de la finance islamique en France – pour rappel, nous avons créé l’association AIDIMM en 2005 – le paysage financier s’est beaucoup transformé, entre d’un coté une gouvernance et une réglementation bancaire plus exigeantes, et, de l’autre des acteurs qui se sont essoufflés à force de promesses et d’annonces intenables. Pour nous, il s’agit non plus d’être dans la théorie et l’espoir de voir des banques du Moyen-Orient venir au secours de la clientèle musulmane de France, mais d’être dans l’action avec pragmatisme et professionnalisme. Plus globalement, nous ne pensons pas que les solutions pour tout le monde vont fleurir demain surtout dans le contexte
géopolitique dans lequel nous sommes. Notre ambition est de développer une démarche durable grâce à une plateforme innovante et polyvalente (placement, financement et investissement), comme en témoignent nos réalisations et nos différents projets en cours. Cela prendra le temps qu’il faudra…


Al-Kanz : Doit-on dans ces conditions penser que dans les prochaines années, sinon dans les prochains mois, d’autres entreprises telles la vôtre pourraient voir le jour en France ?
Anass Patel :
Oui et nous les encourageons ! Notre expérience dans les grands groupes internationaux, ainsi que sur le terrain, nous montre qu’il ne sert à rien de faire une course (un marathon, dirais-je) en solo, car on finit par perdre en motivation. La concurrence saine est importante, voire indispensable, pour le développement du marché, car elle apporte diversité et profondeur au marché.

Al-Kanz : On vous savait président de l’Aidimm et directeur dans une société de gestion d’envergure internationale. Vous êtes aujourd’hui entrepreneur. Pourquoi être passé du confort du salariat aux risques de l’entrepreneuriat ?
Anass Patel :
Après douze années d’expérience professionnelle et presque autant dans le domaine associatif, le constat que je tire est sans appel : le marché de l’affinitaire en général a besoin d’entrepreneurs pour initier le marché et permettre son développement au début. Avec l’association AIDIMM, nous nous étions mobilisés pour faire connaître le potentiel du marché des services financiers pour la clientèle musulmane, aux moyens d’un sondage indépendant (IFOP 2008), de tournées des banques internationales (IBB 2007, QIB 2009, etc), de rencontres avec les autorités de place (depuis 2007 au sein de Paris Europlace), mais on ne peut que constater le manque de réponses suite à ces différentes initiatives. Pourtant, tout le monde est convaincu : l’affinitaire rapporte et surtout dans le domaine du halal avec le pouvoir d’achat grandissant de la clientèle musulmane. Mais personne ne peut ou ne souhaite faire le premier pas par crainte de voir son image ou sa réputation entachée par des esprits chagrins. On peut le comprendre, surtout après tout ces débats sur l’islam qui sont loin d’apaiser certaines craintes.

 En tant qu’entrepreneurs indépendants, nous avons la volonté de faire bouger les lignes sur ce marché au potentiel certain mais qui a besoin de petits poissons aiguilleurs afin d’ouvrir les espaces aux plus gros.

Al-Kanz : Pour finir, que dire aux consommateurs à qui on n’a cessé de dire que l’arrivée de la finance islamique était imminente ?
Anass Patel :
Il est important de faire preuve de pédagogie et de raison quand il s’agit des promesses faites aux consommateurs. Ils ne peuvent être traités comme des objets marketing qu’on manipulerait sous prétexte qu’on veut promouvoir son business. Il faut être clair : il n’y aura pas de banque entièrement islamique en France à l’image de la IBB (Islamic Bank of Britain). Le contexte culturel français n’est pas adapté à cela et les conditions réglementaires (gouvernance, contraintes de refinancement, réseau de distribution, etc.) font que l’adossement à une grande banque française est plus que souhaitable.

Pour terminer tout de même sur une note d’espoir, la récente et intéressante expérimentation du Quick halal nous permet de tirer trois leçons : (1) l’arrivée de gros acteurs extérieurs au marché affinitaire peuvent bouger les lignes ; (2) si Quick a bien préparé sa communication pour rassurer sur sa stratégie commerciale, ils n’avaient cependant pas prévu l’effet boomerang consistant à priver ses clients non musulmans d’une offre classique : la juxtaposition des deux offres est un mal nécessaire qu’il faut anticiper et rassurer pour ne pas faire face à une fuite de clientèle existante ; (3) la vraie question en ce qui concerne ces offres qui doivent se conformer à une certaine éthique est la crédibilité de la certification. Quick, en l’occurrence, n’a pas fait les bons choix. De la même façon demain pour la banque, le sérieux des comités de conformité éthique en finance sera d’une importance capitale pour légitimer ces nouveaux produits, offerts à la clientèle française, toute la clientèle française, sans distinction de religion ni d’origine.

Tout n’est donc pas figé et c’est bien grâce à une approche entrepreneuriale, innovante et décomplexée que le marché pourra démarrer et aboutir à une banalisation de l’offre conforme à l’éthique musulmane.

Pour contacter directement 570, remplissez le formulaire idoine en cliquant sur le lien suivant : Contact Groupe 570.

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3 Commentaires

  1. As salam alaykum

    Tout simplement émue de voir un tel projet voir le jour, el hamduli’Llah. On parle pas mal en effet, mais concrètement tout parait si lointain…

    Je me dis que seul ce type d’avancée peut offrir une réelle liberté au musulman de France. Un respect de son identité religieuse. Insha’a’Llâh. Baraka’Llâhu fikum. Je me fais un grand plaisir de diffuser cette information et vous souhaite bon courage et qu’Allâh ‘Azza Wajjal vous assiste. Emîn

  2. wa ‘aleykoum salam

    à court termes non sauf si vous êtes un VIP et que vous avez beaucoup d’argent, suffisamment pour séduire les banques : )
    Par contre à long et peut être moyen termes c’est fort probable. Le but étant de vulgariser le montage de solutions shaira compatible via les professionnels, les investisseurs ou les particuliers plutôt riches afin de rendre ce type d’opération « normale » pour les banques.

    C’est ce que j’en ai compris

  3. salam aleykoum

    Je voulais répondre à Colonel Ben Daoud .

    OUI tu peut acheter ta maison ou appartement en 2 ans mais avec un gros capital et sans interet.
    Moi j’ai acheter mon appart sans interet en 5 ans !!!!

    Cela s’appel un credit-acheteur.

    salam aleykoum

  4. oumayoub >> la question de ben daoud c’est : est-ce-qu’on peut espérer que dans deux ans, le musulman français lambda (ie sans gros capital) pourra acheter sa maison avec un prêt sans interêt.

    🙂

  5. Salam a3leycom wa rahmatAllahou wa barakatouhou,

    Oumayoud, puis je demander sans indiscrétion où tu as pu contracter ce crédit-acheteur sans intéret?!!
    BarakAllahoufik pour ta réponse.

    Loin de moi l’idée de faire de la pub vs le groupe 570, dont je salue la démarche!! Bravo!

    Salam

  6. Assalâmou ‘alaykoum chers Al-Kanznautes,

    Nous sommes rassurés de voir que nous pouvons compter sur votre soutien dans le combat contre Ribâ….

    @ Colonel Ben Daoud : Comme vous le savez probablement, nous avons pu, par la grâce d’Allâh, réaliser la première opération de prêt habitat easi (éthique à sensibilité islamique) en Mai dernier en collaboration avec une banque française. C’était une première, et cela nous a demandé près de 6 mois de travail. La prochaine étape sur le chantier du financement immobilier est inchâ allâh de développer une offre industrialisée et donc accessible à tous. Nous y travaillons actuellement et nous pouvons vous assurer que vous avez votre rôle à jouer dans l’aboutissement d’un tel projet…comment ? En vous manifestant. Auprès de qui ? Des banques…par l’intermédiaire de l’association Aidimm en soutenant son action et/ou par notre intermédiaire, en nous soumettant vos projets (http://570easi.com/570-easi-finance/immo/).

    @ oumzoom : Qu’Allâh entende vos invocations et nous renforce dans le combat contre Riba.

    @ oumayoub : vous avez le mérite d’avoir cherché des solutions par vous-même. Nous préciserons néanmoins que cette éventualité reste marginale et ne saurait constituer une réponse large et de long terme au problème de l’accession à la propriété pour la clientèle sensible à l’approche easi. Comme vous l’imaginez, dans les bassins dans lesquels la présence musulmane est la plus marquée (en premier lieu l’île de France), les prix de l’immobilier sont très élevés et il est difficile d’envisager un financement de courte durée pour le musulman lambda, ce qui pose nécessairement des questions de robustesse du schéma par lequel vous avez pu devenir propriétaire de votre logement. Pour plus de détails sur les montages sur lesquels nous travaillons actuellement, rendez-vous dans la section Immo de notre portail. Vous pourrez également y réaliser des simulations, ce qui vous donnera une idée des échéanciers à envisager selon vos paramètres propres (apport, revenus etc.)

    En espérant avoir répondu, tant bien que mal, aux questions soulevées.

    Wassalâmou ‘alaykoum

    PS : pour les plus curieux, rendez-vous sur notre stand au salon du Bourget (stand D8), notre équipe se fera un plaisir de vous accueillir et de répondre à vos interrogations.

  7. En fait, non, je persiste, marque et signe: j’avais bien compris votre réponse et c’est pas comme ça que je comprends la question initiale qui selon moi doit être comprise ainsi:

    Est-ce-que d’ici deux ans, il existera des modes de prêts (au près de banque) qui permettront à des particuliers d’emprunter sans riba de l’argent afin d’acheter une maison? Il ne s’agit pas de payer sa maison en deux ans mais bien d’envisager que d’ici deux ans un tel prêt existera (et la période de remboursement n’est pas ici spécifié).

    Cela étant, l’achat de particulier à particulier que vous décrivez est assez intéressant (même avec les quelques clauses pourries que vous citez (ça serait pas drôle sinon)), je ne savais pas du tout que ça existait.

    🙂

  8. Salam a3leycom wa rahmatAllah wa barakatouhou,

    Oumayoub, barakAllahoufik pour toutes ces précisions, c’est très intéressant!!! En effet, la clause de « je garde toutes les anciennes échéances si pb de paiement » est un peu risquée… Enfin, faut surtout être sûr de ne pas vouloir déménager pendant 5 ans… ce qui n’est pas mon cas. Mais el hamdoulilah pour vous, vous avez payé la plus grosse partie, 1 an ça passe vite de nos jours. Que Dieu vous facilite ces dernières échéances. Amine.

    Salam a3leycom.

  9. Salam Alaykoum,

    Merci pour ta réponse Az ; je crains que ce soit >400K€. Les frais de notaires sont déjà indiqués à 24K€. Si on calcule :
    Sur 15 ans, à raison de 2012€/mois, cela fait 2012*12*15=362160€. A cela, tu ajoutes l’apport de 100K€ d’ou les 462K€.

    Je me suis inscrit sur le site et attends un retour pour en savoir plus inch’Allah.

    Salam Alaykoum

    Malsi

  10. Salam ‘alaykoum wa rahmatoullahi,

    Hum… En île de France, dans une banlieue pas trop pourrie, ni entourée de béton armé partout…
    Un appartement coûte minimum 250.000euros. Je ne parle pas de Paris qui est inabordable!
    Pour les plus gourmands, une petite maison dans les Yvelines, à Trappes par exemple (qui n’est pas non plus Neuilly), il faudra compter au minimum 350.000euros.
    Je vois mal comment on peut payer une telle somme en 5ans voir même 10ans ???
    A moins d’avoir de très gros revenus: ce qui est loin d’être le cas de la majorité des musulmans(anes) de France.

    Si on a un système de financement à la Dubai, il faut en gros payer son appartement en 5ans(sans intérêt), car après il y a de l’intérêt. Sa nous ferait pour 350.000EUR: 5833euros/mois (NO POSSIBLE !!!)
    Et avec un système d’achat vente par un organisme extérieur(dit « islamique »), le prix du bien est forcement revu à la hausse par le financeur (qui se fait sa marge ou intérêt, à chacun de jouer avec les mots à sa guise), donc une maison à 350.000euros me sera vendu par exemple 500.000 euros !!!
    Allez, on convertie en francs(nostalgie), sa nous fait: 3.280.000 francs !!!
    Il faudrait 42ans à base de 1000euros par mois(qui est déjà une très belle somme) pour rembourser.

    Les offices HLM ont encore de beaux jours devant eux…
    Et heureusement pour nous, sinon nombreux seraient dans la rue. Moi y compris.

  11. Salamu 3alaikoum

    Pour al Kanz, dans le forum il y a deux prénoms Malika, il faut que l’une de nous deux change de Nom , les commentaires ci dessus sur 570easi ne sont pas les miens. Merci pour votre compréhension.

  12. Malsi,

    Il me semble que ton apport est pris en compte dans les mensualités. En le modifiant et en recalculant, ça modifie tes mensualités.

    A’lekoum salam

  13. J’ai quelques questions, si quelqu’un a l’info ou si l’équipe 570easi passe par là 🙂 :

    Quelles sont les garanties si jamais il arrive un décès, une impossibilité de payer les mensualités pour cause de maladie, perte d’emploi, etc… ?

    Je sais qu’il existe des assurances dans le circuit conventionnel, qu’en est il du point de vue Finance Islamique ?

    Barak Allahou fikoum,

  14. salam aleykoum

    Malika,

    Si tu peux déménager et louer ton appartement ( les locataires te payent une partie de ta dette). Si tu veux revendre ton appartement tu peut aussi à condition de rembourser le reste du prêt à la revente ( c’est une clause que tu peux enlever ). Ce qui est intéressant avec ce genre de « montage » c’est que tu peut avoir un petit pécule rapidement si tu revend ou être propriétaire rapidement et de manière licite.

    Effectivement tu as un peu le couteau sous la gorge ( il ne faut pas perdre son emploi pendant ce temps !! ). Mais hamdoulillah tu t’imagines pour le vendeur si déjà il vend sont appartement petit bout par petit bout mais qu’en plus l’acheteur n’est pas serieux .C’est une sécurité pour lui .

    aleykoum salam

  15. Salam Alaykoum,

    Reda, il y a tout de même une différence entre la marge et l’intérêt.

    La marge est réalisée dans une opération commerciale. Dans le cas de la finance islamique, si j’ai bien tout compris :), la banque achète la maison et te la revend plus cher ; elle fait une marge (bénéfice) comme tout bon commerçant. Ensuite, tu rembourses sous la forme d’un loyer mais la maison ne t’appartient pas encore. Elle est à la banque même si, je suppose, dans le contrat, tu dois « tout payer » en terme de taxe, réparation, charges…

    L’intérêt, dans notre contexte, est réalisé lors d’un prêt d’argent. La banque te prête une somme avec laquelle tu achètes la maison. La maison est à toi. En échange, la banque te demande de lui rembourser la dite somme avec un intérêt.

    Allahoua’lam

    Salam Alaykoum

    Malsi

  16. @ Malsi:

    BarakAllahou fik pour tes explications.
    Par contre ma raison(ijtihad) me pousse à penser:
    « Est-ce que ce procédé ne revient pas tout compte fait à être un subterfuge pour contourner l’interdit ? »
    Ne tombons-nous pas dans le même situation des juifs qui mettaient leurs lignes de pêche avant le Sabat pour récupérer les poissons une fois l’heure de celui-ci passée?
    Subterfuge fortement condamné par Allah Aza Wajal

    En tout cas, la frontière est bien mince entre le commerce et l’interdit, dans ce cas précis.
    Même si notre ego nous pousse à soutenir ce jeune concept de finance islamique, notre raison est-elle aussi d’accord? Allahou ‘alam.

  17. as-salâmu ‘alaykum

    Malika,
    Il faut que l’une d’entre vous change, si tant est que vous le jugiez nécessaire.

    Reda, avant de parler de raison et d’ego, il faut commencer par se demander si on a le bagage suffisant tant en finance qu’en fiqh pour comprendre de quoi il retourne. Vous faites un « ijtihad », dites-vous. Vous avez le bagage pour ?

  18. Bismillâh,

    Wassalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh,

    Nous allons tâcher de répondre à quelques uns des questions soulevées. La sur-consommation d’énergie du salon du Bourget faisant étant, nous ferons preuve de concision bi idhnillâh.

    @ Az ; au sujet des assurances. Comme dans un crédit classique, l’établissement financier exigera également des assurances dans le cadre d’un financement easi. C’est à minima, une pratique de marché, voire une exigence réglementaire. Une possibilité aurait consisté à remplacer cette assurance (non halal en l’état), par une assurance easi dite « Takâfoul ». Néanmoins et comme vous le savez probablement, ce type d’assurance n’existe pas à l’heure actuelle sur le territoire français. Nous sommes donc dans le même cas que pour l’assurance auto par exemple. Les savants nous expliquent à ce sujet qu’il y aura ici une zone de tolérance due au fait que nous sommes face à une exigence légale dont le non respect nous mettrait hors la loi. Nous préciserons ici qu’il s’agit bien d’une tolérance et non pas d’une autorisation ouverte. Pour répondre à l’exigence légale/réglementaire, nous opterons donc pour la police d’assurance la plus fine, suffisante pour respecter la loi sans abuser de ce qui intrinsèquement, reste illicite.

    @Malsi : Concernant le coût du financement, vous avez bien compris les paramètres de votre simulation. Avant de vous apporter des réponses plus poussées (Bourget oblige), je vous invite ainsi que tous les Al-Kanznautes à réfléchir à la notion de commerce et de marge bénéficiaire…si vous saviez combien gagne la sandwicherie du coin sur un menu à 6€80…. 🙂 mais la banque elle n’aurait pas le droit de réaliser un bénéfice…qui dans votre simulation n’atteint d’ailleurs même pas les 33% du coût total…

    Nous reviendrons vers vous rapidement avec de plus amples réponses inchâ allâh. Nous vous invitons à passer à notre stand D8, nous vous offrirons un café et ce sera l’occasion de discuter de tout cela. L’invitation vaut pour tous bien entendu.

    Wassalâmou ‘alaykoum

    L’équipe 570easi

  19. Salam Alaykoum,

    Merci pour votre temps et votre réponse. Le Bourget est en effet un grand moment et un acteur comme vous, je pense, sera très sollicité.

    A titre personnel, je connais bien les marges réalisées dans les sandwicheries et autres brasseries : mon frère travaille chez un grand fournisseur de ce type d’établissement… (tarte acheté 8€ et vendu 5€/part, boisson acheter 20/30c et vendu 3 à 5€, etc.). Idem pour l’informatique (j’y travaille :)).

    C’est juste que dans notre contexte, les sommes ne sont pas les mêmes (on parle en dizaines voir en centaines de milliers d’euros de marge). Par principe, je compare cette marge à celle que réaliserait une banque pour un crédit immobilier « classique ». Force est de constater que nous sommes dans une autre mesure. 33% de marge dans ce contexte, c’est énorme. Récemment, le ministère des finances dénonçait les taux « réel » pour des crédits à la consommation et parlait de « scandale » lorsqu’ils atteignaient en réalité 20%. Si 20% est un scandale pour un crédit, imaginez à 33%!

    A titre personnel, je n’ai aucune difficulté à accepter de payer plus cher (i.e. par rapport à un crédit classique. La banque faisant plus de marge). Mais j’estime qu’il faut se montrer raisonnable (cela fait partie, me semble-t-il, des principes du commerce en Islam).

    Salam Alaykoum et bon courage pour le salon.

    Malsi

  20. Salam’oulaykum,

    si j’ai bien compris vous êtes intermédiaires avec des banques classiques, j’achète un bien avec easi en mousharaka dégressive et plus je rembourse et plus le bien m’appartient jusqu’à sa totalité par contre question : qu’en est il de l’argent obtenue , elle est obtenue par la banque et par quel moyen ? riba ? non ?

    Barak’Allah oufikum.

  21. @Malsi
    Vous faites bien de rappeler les pratiques de marge dans le commerce tout en les comparant à celles de la banque. Mais attention à la confusion, le calcul d’une marge commerciale (différence entre le prix d’achat et le prix de vente), n’est pas du tout la même que la marge annuelle (qui est affichée par la banque et effectivement encadrée par la réglementation bancaire).

    Quand une banque affiche en moyenne un taux de 4 ou 5% par an pendant 15 ans par exemple pour un crédit immobilier, le « coût » réel pour le client est ce taux capitalisé pendant 15 ans donc environ les 33% de votre calcul (similaire à la marge commerciale).
    Ce n’est pas comparable au taux de 20% annuel encadré par la loi qui lui reste annuel et généralement pour le crédit à la consommation donc par exemple sur 3 ans, cela fera 72,8% cumulé ((20% x 20% x 20%).

    La force de la finance easi est sa transparence totale, donc la marge de la banque selon la terminologie retenue par 570easi, c’est bien le coût réel entre le prix d’achat et le prix de vente similaire à une marge commerciale (on est dans le monde du commerce et non plus celui opaque de la finance).

    wallahu alam

    ce n’est pas du tout la même chose que le « coût » ou la marge de 33% dans votre calcul sur 15 ans

  22. Salam A’lekoum,

    Barak Allahou fikoum pour vos réponses 570easi, c’est plus clair pour moi à présent 🙂

    Je rejoins le point de vue de Malsi, l’investissement reste conséquent pour la majorité des musulmans en France au vu de la marge appliqué.

    Pour ma part, et je pense que je ne suis pas le seul dans ce cas, j’attends depuis des années l’intégration de la finance Islamique en France avec des solutions adaptées, néanmoins, je déchante un peu en ayant le sentiment qu’on va profiter de la communauté musulmane en abusant sur les marges pour un maximum de profit, tout comme le marché du halal aujourd’hui toutes proportions gardées bien entendu.

    J’en profite pour saluer votre travail qui fait qu’on avance et qu’on propose du concret, celui de l’aidimm et toutes les personnes qui ont donné de leur temps. Barak Allahou fikoum !

  23. Salam Alaykoum,

    +1 avec Az. Le parallèle avec le marché du Halal est très judicieux (toute proportion gardée comme tu l’indiques).

    Malsi

  24. Salam Alaykoum,
    Merci pour ces précisions. J’ai en effet pu vérifier ce point sur un site de simulation de crédit. Les 3/4% affiché ne correspondent pas en effet à un taux d’intérêt global « simple ». Désolé, je n’ai pas l’habitude de faire ce gendre d’opérations, Al-Hamdoulillah :).
    Salam Alaykoum
    Malsi

  25. @570easi,

    La seule chose que je voudrais savoir : est-ce que mon ménage qui dispose d’un budget de 2700 euros net/mois et qui loue un appartement à 900euros/mois peut envisager acheter un bien immobilier? Un appartement, au minimum F4, donc >250 000 en RP.

    Etant donné que les revenus du foyers sont de 2700euros le but étant pour mon foyer de faire un transfert du loyer qui coûte 900 vers le crédit. Est-ce raisonnable? notamment en durée de mensualité car j’ai pu lire des remboursements sur 42 ans. De plus l’apport dont je dispose est limité 20kE tout au plus.

    Voilà mon cas concret. Mais je pense que c’est le cas de la majorité des musulmans de france. Je ne pense pas que beaucoup peuvent se permettre des remboursement de 2000euros/mois.

    Ma question est concrète : est-ce possible?

  26. abulcacin,

    A mon avis, ça ne sera pas possible et accessible immédiatement pour tout le monde. Comme tout nouveau produit. Les premiers écrans plats pour prendre l’exemple d’un produit grande consommation étaient très chers quand on en était au tout début. Aujourd’hui, n’importe qui y a accès.

  27. @

    Chacun est libre de faire un ijtihad s’il ne trouve pas la réponse exacte dans le Qur’an, ni dans le hadith.
    Et la « finance islamique » pratiquée telle qu’elle l’est en 2011, n’y est pas détaillée, à ma connaissance.
    Et les savants sont divisés sur ce point (certains l’autorisent quand d’autres s’en méfient).
    En tant que musulman, libre, doué de raison qu’est ce qui m’empêche d’avoir recourt à l’ijtihad: RIEN
    Al kanz, l’ijtihad n’est pas réservée à la seule élite reconnue de la communauté.

    Parce qu’on peut aller loin en partant de cette simple question de l’ijtihad.
    Par exemple: Qui a le droit à l’ijtihad? Seul un savant peut-il fait ijtihad? Qu’est-ce qui défini un savant? Comment le reconnait t’on? Une jiziya suffit elle a se proclamer savant? Celui qui se proclame savant est-il réellement savant? etc.

    Le commerce en islam est licite, et le riba est illicite. Tout le monde est en accord là dessus.
    Vous parlez du fiqh justement?
    Est-ce que la jurisprudence est là, pour établir les règles selon les causes, les circonstances. Est-elle une barrière, comme garde fou entre le licite, l’autorisé, le déconseillé, l’interdit etc. Ou alors, certains se servent de cette science parmi d’autres en islam qu’est le fiqh, dans le but de « s’arranger ».
    Le Fiqh n’a t’il pas remplacé par la force la spiritualité à une certaine époque…

    Les pays du pétrodollar ont appris depuis bien longtemps à s’arranger avec la loi islamique, quand il s’agit de faire du « business »… Les mêmes qui contrôlent la dite finance islamique au Moyen-orient sont les mêmes qui financent la construction de building de luxe et de luxure où se côtoie boites de nuit et bar alcoolisés.

    Il est donc logique de se poser une profonde réflexion sur cette finance made in Arabie
    Allahou ‘alam

  28. Reda,

    Non l’ijtihad n’est pas permise pour tous, de même que la médecine, la physique, la cordonnerie, etc. ne sont pas permises à chacun. Ce n’est pas la cervelle qui fait l’aptitude et la légitimité. C’est le bagage intellectuel, le savoir. Il n’y a aucune raison pour que cela soit différent dès lors qu’il est question d’islam.

    Il suffit de lire votre commentaire niveau café du commerce sur les pays du Golfe pour comprendre que vous n’avez aucune légitimité savante pour discuter véritablement du caractère licite ou non de telle ou telle pratique en matière de finance islamique.

  29. @ AL KANZ

    Vous êtes plutôt aigri de voir des commentaires qui ne vont pas dans votre sens. C’est ça aussi la liberté de penser.
    Pour ce qui est de mon commentaire précédent sur certains endroits du Moyen-Orient, quand vous voyagerez en dehors des circuits touristiques, on en reparlera.
    Je vous propose pour cela d’aller au temple de la consommation que sont les Emirats, pour avoir un aperçu d’ensemble.
    A force de ne pas faire preuve d’ijtihad justement, on finit par être aveuglé par la vision purement saoudienne de l’islam, qu’une minorité(qui devient une majorité) essaie d’imposer aux musulmans du monde. Et la finance en fait parti.
    Après qu’est-ce qui fait selon vous le bagage intellectuel et le savoir ? Et comment pouvez vous juger le savant, de l’inculte que selon vous je suis?
    N’oubliez pas que ce n’est pas pas avec le savoir que les gens rentreront au Paradis, mais avec la seule Grâce d’Allah Ta’ala. Et nous espérons tout deux y aller inshALLAH. Qu’Allah nous y Guide.

  30. @REda,

    Oui si vous voulez, c’est l’aigreur qui fait que je refuse que le premier venu sans aucun bagage ou si peu décide de freestyler sur des sujets qu’il ne maîtrise pas. Toujours est-il qu’ici, aigreur ou non, il n’y a pas de place pour le freestyle sur les Textes et les principes islamiques. Vous êtes prévenu.

  31. @Al-Kanz,

    Merci pour votre réponse.

    Alors dans ce cas je poserai la question suivante: Avez-vous une idée de combien de temps peut-on espérer attendre avant que de vrais solution halal se « démocratisent ». Où combien de temps encore vais-je devoir payer un loyer qui représente plus de 33% de mes revenus et qui ne me permet pas d’épargner?

    Je pense que la majorité des musulmans en france est dans mon cas.

    Désolé d’être impatient mais il y a déjà longtemps (plus de 10 ans) que j’attends une solution concrète alors vous comprendrez que quand elle semble pointer son nez j’ai envie de la précipiter.

  32. @ Al kanz:

    Merci pour votre conseil.
    Je dirai juste que votre façon de parler, parle d’elle même, et reflète bien cet attribut très négatif qu’est:  » takabour « .

  33. @Abulcacin

    Bonne question, mais aucune idée 🙂
    En revanche, je reste que persuadé que moins chacun se bouge plus ça tarde. Et le gros problème des Français en général, des musulmans en France en particulier, c’est qu’ils attendent que tout tombe du ciel. Dix musulmans qui écrivent à leur banque dans chaque ville de France, ça ferait bouger énormément les choses. Vous voulez votre appartement ? Devenez acteur en agissant.

    @Reda
    Je vous renvoie le compliment. Un peu plus d’humilité vous permettrait de vous rendre compte que vous n’avez pas le droit de freestyler sur les principes islamiques, surtout quand le niveau requis pour juger de ce qui est halal ou non est très élevé, comme dans le cas de la finance islamique.

  34. « Vous voulez votre appartement? Devenez acteur en agissant ».

    Je n’ai pas chômé depuis plus de 10 ans. J’ai adhéré, milité, parler avec mon banquier. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus. Ou Si, prier.

  35. Assalâmou ‘alaykoum,

    @Az : il n’y a pas de raison de déchanter…nous faisons notre maximum dans nos discussions avec nos partenaires financiers ainsi qu’avec les autorités pour faire en sorte que cela ne coûte pas plu cher d’accéder à la propriété conformément à la démarche easi et comme nous le rappelions précédemment, la seule différence ici est que nous vous présentons de façon plus transparente l’opération et la marge bénéficiaire réalisée, transparence à laquelle nous ne sommes pas hébitués lorsque l’on nous présente des taux imbattables parfois inférieurs à 4%…

    @abulcacin : ce n’est néanmoins pas peine perdue. En effet, nous vous proposerons très bientôt un produit d’épargne qui pourra, entre autre, servir à se constituer un apport (équivalent PEL mais sans taux préférentiel à la sortie) à ceux qui souhaitent accéder à la propriété à moyen-terme. Par ailleurs, nous espérons pouvoir faire en sorte que notre montage financier 570 easi Immo soit compatible avec les aides et autres subventions octroyées par l’état aux ménages à revenus modestes ou ayant un apport trop faible à renforcer leur dossier (ex PTZ+) dans le but de les soutenir dans leur projet d’accession à la propriété.

    Combien de temps attendre…? Question à laquelle nous ne donnons généralement pas de réponse, et ce pour deux raisons simples :

    1. l’effort est notre responsabilité et leur aboutissement appartient à notre Créateur.
    2. nous sommes conscients de la frustration qui règne dans la communauté et nous ne voulons pas surenchérir dans la course aux promesses. Nous travaillons dure et espérons voir les fruits rapidement inchâ allâh. A ce titre, la première opération de financement habitat easi que nous avons réalisé en 2010 est une avancée non négligeable (http://www.al-kanz.org/2010/10/14/financement-islamique/).

    Une fois encore, nous comptons sur vous pour être acteurs de ces évolutions en nous soutenant et en soutenant également les travaux remarquables de l’association Aidimm avec qui nous avançons main dans la main…

    Wassalâmou ‘alaykoum

    L’équipe 570

  36. Assalamu ‘alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh

    Si je me souviens bien le seul prêt islamiquement autorisé est celui dans lequel, pour une somme X prêtée c’est la même somme X qui est rendue.
    Dans la « finance islamique » la ribâ se trouve généralement déguisée en frais bancaires ou marge commerciale… Suivant me lectures sur ce sujet, une finance réellement conforme aux règles islamiques ne saurait être conçue comme une activité commerciale mais correspondrait plutôt à une sorte de service public rendu par une institution financière à but non lucratif.
    Aucune création monétaire n’est admise par le biais du crédit à intérêt ou via d’autres « produits bancaires ou financiers ». Et cela se comprend d’autant mieux que la finance haram est à la base du systême capitaliste, on ne peut donc pas envisager un système bancaire islamique qui entrerait dans le moule du capitalisme.
    Dès lors on comprend mieux que la finance islamique en tant que telle peine tant à voir le jour. Est-ce qu’il en existe quelque part dans un état islamique ?
    Je reste très attentive à ce sujet crucial.
    Qu’Allah nous préserve de la ribâ, amîn !

  37. @570easi

    Barak Allahou fikoum, ça me rassure ! J’avoue ne pas saisir l’opacité qui tourne autour de l’intérêt conventionnel car je ne me suis pas accès sur le sujet. Est il possible de poser un cas concret avec les 4% évoqués pour un prêt de 300 000€ sur 20 ans pour y voir plus clair. J’ai lu votre échange avec Malsi ci dessus mais ce n’est pas très clair pour moi :

    « Quand une banque affiche en moyenne un taux de 4 ou 5% par an pendant 15 ans par exemple pour un crédit immobilier, le « coût » réel pour le client est ce taux capitalisé pendant 15 ans donc environ les 33% de votre calcul (similaire à la marge commerciale). Ce n’est pas comparable au taux de 20% annuel encadré par la loi qui lui reste annuel et généralement pour le crédit à la consommation donc par exemple sur 3 ans, cela fera 72,8% cumulé ((20% x 20% x 20%). »

    Merci pour votre aide.

  38. Assalâmou ‘alaykoum,

    @Sumayya : la situation que vous décrivez (prêt de X contre remboursement de X) est ce qu’on appelle « Qard » en Finance Islamique. Il fait partie de la catégorie des contrats dits de bienfaisance (‘ouqoûd at-tabarrou’ât), raison pour laquelle on le trouve également sous l’appellation de « Qard Hassan ». Or qui dit contrat de bienfaisance dit absence de logique commerciale, ce qui explique notamment le fait que ce contrat n’est usité en pratique que dans le cadre de prêts entre amis ou entre membres de la famille.

    Le commerce et l’investissement ne sollicitent que rarement cette catégorie de contrats de la même façon que votre primeur ne vous fait que rarement don d’un panier garni de fruits de saison…

    Aussi, les contrats pratiqués dans l’industrie de la finance islamique renvoient aux deux autres catégories existantes, les contrats d’échange ou de vente (‘ouqoûd al-mou’âwadât), et les contrats de participation ou de société (‘ouqoûd ach-chirka). Ces typologies de contrats permettent à tout commerçant ou investisseur de réaliser des bénéfices de façon licite.

    Pour revenir à la légende du Ribâ déguisé….bien que cette question ait déjà été traitée à plusieurs reprises, et ce par des personnes bien plus légitimes que nous dans cet exercice, nous allons tenter de vous proposer une autre approche qui peut-être, et à condition d’aborder les choses de façon objective, permettrait de clarifier votre compréhension :

    En fait, le problème réside souvent dans la perception même du Ribâ. Lorsque les schémas de financement conformes à l’éthique musulmane sont expliqués, le néophyte tombe de haut lorsqu’il « découvre » que le financier (la banque ou autre) réalise un bénéfice dans l’opération…pourquoi ne se pose-t-on pas la question lorsque l’on déguste un délicieux hamburger halal payé 7€50 (petit clin d’oeil @al-kanz…) ?

    Il y a donc cette notion de GAIN. Un gain n’est pas automatiquement qualifié de Ribâ sous prétexte que c’est la banque qui le réalise…un gain peut -être licite (marge, loyer, etc.) ou illicite (Ribâ), et la nature du gain dépendra de la nature de l’opération (commerciale ou « ribawi ») et non pas de l’opérateur ! Autrement, pourquoi accepter d’acheter des produits halal dans un grand magasin qui vend du non-halal dans le même rayon…? Pensez-vous que le magasin ne réalise pas ou réalise moins de bénéfices sur un produit halal ?

    Enfin, et nous nous arrêterons sur ce point, permettez-nous à notre tour de poser une petite question aux Al-Kanznautes …quelle solution licite espérez-vous ? Que la banque vous prête 300 000 € fî sabîlillâh ? le feriez-vous pour votre propre frère/soeur ?

    Il nous semble que ce que nous attendons tous, c’est une solution licite pour financer nos projets ou épargner, et non pas des solutions gratuites.

    wallâhou a’lam wa a’lâ

    wassalâmou ‘alaykoum

    L’équipe 570

  39. Assalamu ‘alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh

    Je n’ai pas de réponse certaine à vous apporter mais j’avoue avoir du mal à saisir ce que vous semblez qualifier de halal par opposition au haram en matière financière.

    Cependant comme je l’écrivais plus haut, mes lectures m’ont laissé comprendre que la finance islamique ne saurait donner lieu à une activité commerciale et devrait d’avantage prendre la forme d’un service public (tout le contraire de la finance mondiale actuelle sur laquelle repose notre modèle économique).

    Pour faire simple, le prêt est un acte de générosité et de solidarité tandis que le prêt à intérêt est un acte d’injustice et d’asservissement du riche sur le pauvre.

    L’interdiction de la ribâ est en outre une preuve de la sagesse et de la justice d’Allah dans la législation qu’Il a transmis à son prophète (salallahu ‘alayhi wa salam).

    de toute façon il va falloir que je me penche d’avantage sur le sujet pour ne pas faire d’erreur ni dire de bêtise.
    Il est vrai que la ribâ est un péché capital dont il est impératif que nous nous préservions et je préfère m’armer de scrupule de crainte d’y tomber.

    Qu’Allah améliore nos intentions et nous garde sur le droit chemin.
    WAllahu ‘alem.

  40. Salam A’lekoum,

    Est il possible d’avoir un exemple de contrat type (clauses, conditions particulières), ce qu’implique l’achat en indivision (fiscalité, avantages, inconvénients, droit de chacun des partis) En indivision, la banque étant le propriétaire majoritaire pendant un bon nombre d’années, elle détient donc des droits qu’elle peut appliquer sans notre accord, elle a le droit de revendre le bien, de faire des travaux sans notre accord ou autre (à notre charge), c’est son droit puisque le bien lui appartient, y a t’il des clauses qui empêche cela ? Encore une fois, en cas de décès et en supposant que l’établissement financier soit encore majoritaire, peut il récupérer le bien immobilier sans pour autant prendre en compte le fait qu’une famille peut se retrouver dehors ? Idem en cas de faillite de l’établissement financier, peut il récupérer le bien afin d’éponger sa dette ?

    Il y a pas mal de zones d’ombres auxquels les consommateurs attendent des réponses, surtout pour ce type d’investissement qui reste lourd et qui nécessite une mûre réflexion. Aujourd’hui ce que l’on voit, c’est qu’il y a des types de contrats légaux au vu de la loi mais on ne connait pas réellement leur fonctionnement dans le détail au delà de leur principe de base.

    Barak Allahou fikoum,

  41. Salam Alaykoum,

    +1 avec Az. J’attends également, à titre personnel, des réponses… et notamment, en plus de celle d’Az, sur les conditions d’éligibilité (j’ai vraiment un cas concret).

    Salam Alaykoum

    Malsi

  42. Salam Alaykoum,

    Je n’y crois pas pour une simple raison:
    – La conception de la F.I ressemble à du Ribâ habillé, vous payez des intérêts mais au nom de la religion ça s’appelle: frais ou commission,… et le bien immobilier ne vous appartient pas tant que vous n’avez pas payé la totalité du prêt (ça sera peut-être au nom de votre enfant…)

    Mon cousin a contacté easi570 pour son projet immobilier, quelle était leur réponse à votre avis?
    5% de taux d’intérêt (pire que le BNP)

    Soyons transparents et honnêtes avec la communauté et les êtres humains en général.

    Salam alaykoum.

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