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Entrepreneurs, payez plus pour gagner plus

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Ce billet, rédigé par nos soins, a été publié dans le numéro 7 d’Al-Tijari, magazine destiné aux professionnels de la filière alimentaire halal, édité et distribué auprès de 10 000 décideurs chefs d’entreprise.


Nul ne peut le contester. Depuis quelques années, la communauté musulmane fait preuve d’un dynamisme salutaire. Signe de cette vitalité, le nombre et la diversité d’associations en forte progression. Les bénévoles ne sont plus seulement les anciens, nos papas, qui ont porté tous ces projets de mosquées qui aujourd’hui voient le jour un peu partout en France.

Associations sportives, associations d’entraide, associations humanitaires, associations de mamans, associations pour les sourds et les malentendants, associations pour la réussite scolaire, associations pour l’insertion professionnelle ; bref, les musulmans constituent une force vive qui profitent tant à la société dans son ensemble qu’à la communauté musulmane elle-même.

Quid des patrons musulmans ? Ces derniers n’échappent pas à cette opinion – aux airs de tradition – très française qui veut qu’un patron est par définition mauvais. Le patron, comme le riche, fait partie de ces cibles privilégiées sur laquelle on n’hésite pas à tirer régulièrement pour montrer que l’on défend le faible, le pauvre, le démuni.

Pour autant, aussi surprenant qu’il puisse paraître, être patron n’est pas une tare. Mieux, être patron, c’est avoir la possibilité d’agir efficacement sur le quotidien pour le rendre meilleur.

En prise directe avec la réalité, le patron musulman ne peut incarner la figure du mauvais patron. Comme tout autre musulman, il se souvient du célèbre hadith, dont la traduction du sens est le suivant : « Nul d’entre vous ne sera vraiment croyant tant qu’il n’aimera pour son frère que ce qu’il aime pour lui-même. »

Dans sa vie de chef d’entreprise, cette sagesse doit l’amener à une empathie effective et réelle à l’égard de ses salariés. Concrètement, cela signifie que le patron musulman veillera à ce que ses employés travaillent dans de bonnes conditions, qu’il reconnaîtra leurs efforts et leur investissement dans l’entreprise, qu’il sera à leur écoute. Et qu’il les paiera bien, voire mieux qu’ailleurs.

Nous appelons tous de nos voeux l’affirmation d’une communauté musulmane forte.

Bien payer ses salariés, c’est s’assurer une fidélité, une gratitude, mais c’est encore, lorsque ces derniers sont musulmans, renforcer la communauté. Des salariés bien payés, c’est plus de zakat pour les pauvres, plus de dons à la mosquée, plus de soutien aux associations, plus de sadaqa dans la société, plu. Nous appelons tous de nos voeux l’affirmation d’une communauté musulmane forte.

Nous autres entrepreneurs sommes l’une des solutions. Et s’il fallait un dernier argument pour convaincre les plus réticents d’entre nous, rappelons qu’un salarié musulman au fort pouvoir d’achat, c’est un client qui achète plus et qui contribue lui-aussi à la croissance d’une entreprise. En somme, payer plus, c’est aussi gagner plus.

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