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Europe : 200 millions en moins pour les pauvres, après 1 600 milliards d’euros aux banques

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Hier et aujourd’hui, le Conseil de l’Europe s’est réuni pour deux jours pour voter le budget 2014-2020. Ce vote était très attendu par les associations caritatives (la Croix-Rouge française, les Banques alimentaires, les Restos du cœur et le Secours populaire français), très inquiètes de l’issue plus qu’incertaine de cette réunion.

Sept pays contre l’aide de l’Europe

Ces associations craignaient que le programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), créé en 1987, soit supprimé, après que la Cour de justice des communautés européennes, saisie par l’Allemagne, a condamné cette aide dans un arrêt rendu le 13 avril 2011.

Sur les 20 pays de l’Union européenne, sept pays (l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, l’Autriche, la République Tchèque, la Suède et le Royaume-Uni) considèrent que c’est aux États qu’il revient de financer cette aide et non à l’Europe de supporter ce qu’ils considèrent être une aide sociale directe.

Créé en 1987, le PEAD était alimenté, via la politique agricole commune (PAC), par les excédents agricoles, qui depuis ont largement diminué. Les denrées alimentaires excédentaires étaient données à des associations qui en assuraient la distribution aux 18 millions d’Européens qui en bénéficient dans 19 des 27 pays de l’Union.

300 millions contre 500 précédemment

Depuis des mois, les associations caritatives tiraient la sonnette d’alarme. Une réduction, voire une suppression de cette aide, comme voulue par l’Allemagne, aurait des conséquences désastreuses, selon elles. Leur mobilisation n’a malheureusement pas suffi. Le budget voté aujourd’hui n’a certes pas, comme on le craignait, supprimé le PEAD, mais l’a fortement réduit.

Les associations espéraient, eu égard au contexte social très difficile et l’explosion du nombre de demandes d’aides (+ 100 000 demandes au Resto du cœur), que l’Europe pérennise un soutien, qui gagnerait à être consolidé, voire à être augmenté. En lieu et place, ce ne sont pas moins de 200 millions d’euros qui sont supprimés de l’aide.

Le projet de budget 2014-2020 s’élève en effet à 2,1 milliards d’euros contre 3,5 milliards pour la période 2007-2013, soit 300 millions d’euros par an pendant sept ans contre 500 précédemment.

La part qui revient à la France représente 15 % de l’enveloppe, soit à 72 millions d’euros qui permettent à 3,5 millions de personnes de se nourrir.

Depuis la crise survenue en 2008, ce ne sont pas moins de 1 600 milliards d’euros qui ont été injectés dans les établissement bancaires.

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9 Commentaires

  1. Résumons la crise :
    Les banques ont fait joujou avec l’argent du contribuable mais elles ont perdu.
    Ultralibérales, elles font logiquement appel à l’intervention de l’Etat.
    L’Etat obéit sans broncher et s’endette fortement pour sauver les banques.
    Les marchés financiers sanctionnent l’Etat trop endetté en élevant son taux d’emprunt.
    L’Etat, affaibli, punit donc les citoyens en leur sommant de se serrer la ceinture.

    Moralité : mon banquier est un type formidable.

  2. Les états injectent de l’argent dans le système bancaire ensuite vont se faire prêtr cet même argent avec des intérêts. Donner le baton pour se faire battre. D’un autre coté, les plus démunis se voient dans une situation qui se degrade de plus en plus.

    Voilà ce qui se passe dans des sociétés dépourvues de iman. Ca fait peur la crise…

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