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Mosquée de Montrouge : la justice contraint le maire à mettre à disposition une salle à l’AFM

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Mosquée de Montrouge

Entre Jean-Loup Metton, maire de la ville de Montrouge, aux portes de Paris, et l’association musulmane Fraternité Montrouge (AFM), ça n’est pas le grand amour. La décision que vient de rendre aujourd’hui vendredi 5 juillet le tribunal administratif de Cergy Pontoise ne devrait rien arranger. Bien au contraire.

La commune de Montrouge a été condamnée à mettre à disposition une salle communale à l’occasion du mois de ramadan pour permettre aux musulmans de la ville de célébrer les prières du soir.

Pendant le mois de ramadan, les mosquées du monde entier connaissent la nuit tombée une affluence unique : après la dernière prière de la journée (icha), les musulmans entament les prières de tarawih qui rassemblent à l’occasion de ramadan beaucoup de monde. Les mosquées n’accueillent pas seulement les musulmans coutumiers de la prière en groupe le long de l’année. De nombreux croyants, dont certains ne prient pas ou viennent rarement à la mosquée, tiennent à prier pendant les prières de tarawih. D’où des mosquées bondées.

Or, à Montrouge, le local, rue Auber, qui fait office de mosquée est trop petit pour recevoir les musulmans de la ville pendant ces prières de ramadan. C’est pourquoi le 31 mai dernier l’AFM a sollicité Jean-Loup Metton pour que la mairie mette une salle à disposition comme cela se fait le plus naturellement du monde partout en France, et pas seulement pour les musulmans.

« Sans surprise », indique Me Guez Guez, avocat de l’AFM,  » le maire de la ville, Jean-Loup Metton a refusé le 19 juin 2013, de mettre à disposition une telle salle, en expliquant que compte tenu de la qualité cultuelle de l’association, et face au principe de laïcité +qui constitue un des fondements de la République+, il ne pouvait donner suite à cette requête ».

Face à ce refus, l’AFM s’est dans un premier tournée vers les propriétaires privés de salles à Montrouge. En vain. D’où le recours au près du tribunal administratif et le référé-liberté. Pour Me Guez Guez, « cette décision historique vient mettre un coup d’arrêt à la politique clairement islamophobe du maire, qui depuis 2007 refuse, pour les mêmes prétextes fallacieux, la mise à disposition d’une salle pour les musulmans de la commune. »

La mairie de Montrouge a en outre été condamnée à verser la somme de mille euros à l’association au titre des frais de justice.

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12 Commentaires

  1. SAlem Aleykoum,
    El Hamdoulilah, Masha Allah !
    Pour info, le code de l’urbanisme prévoit que les locaux municipaux sont accessible à toutes les associations sans exclusions et quelles que soient leur activité. C’est ça la LAICITE, le principe RÉPUBLICAIN qui garanti la liberté de culte et de conscience.
    Nous avons des droits et bien réclamons les ! Mais pour ce faire il faudrait juste à chercher à les connaitre ces droits.
    Fraternellement
    SDC

  2. j’ai bien lu que le maire estimait « ne pas pouvoir donner suite à la requête du tribunal »????
    non mais il est au dessus des lois, ce mr?
    il n’y a rien pour le contraindre? normalement si …
    c’est ça qui est enervant: certains se sentent au dessus des lois, donc les lois ne nous protègent pas au final

    • Si, il y a bien quelque chose: l’astreinte.

      Là, le juge administratif n’a pas jugé bon de la prononcer, mais si dans un délai de 48 heures, le maire ne s’exécute pas, l’association pourra re-saisir le juge des référés et obtenir une astreinte sous 48h encore: 1000 € d’amende par jour de retard.

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