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Le ramadan commence mercredi 10 juillet dans de nombreux pays

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En Arabie saoudite, un peu partout dans le royaume, des comités ont tenté d’observer le croissant de lune comme le veut la règle.

Selon la tradition prophétique (sunna), on annonce le début du mois de ramadan après avoir cherché le croissant de lune 29e jour du mois précédent le mois de ramadan, le mois de chaabane.

Si le croissant n’est pas visible, alors le mois de chaabane compte trente jours et le mois de ramadan débute non pas le lendemain du jour d’observation, mais le surlendemain ; ce conformément au hadith du Prophète (paix et bénédiction sur lui) dont le sens est le suivant : « Commencez le (mois de) jeûne en le voyant [= le croissant], et cessez le (mois de) jeûne en le voyant. Si (le croissant) demeure invisible, complétez trente jours dans le mois de cha’ban. » (traduction Maison-islam.com).

La Cour suprême d’Arabie saoudite vient de statuer voilà quelques minutes : demain, mardi 9 juillet correspond au 30e jour du mois de chaabane, huitième mois de calendrier musulman et mois qui précède le mois de ramadan.

Il est annoncé que faute d’avoir pu voir le croissant de lune, comme le veut la tradition, le 1er jour de ramadan aura lieu mercredi 10 juillet.


La Malaisie annonce que le pays jeûnera à partir de mercredi 10 juillet. Il en sera de même au Koweït, à Oman, en Egypte et dans les Emirats arabes unis.

Selon l’ICOP (Islamic Crescents’ Observation Project), en Turquie et aux Etats-Unis, il a été décidé que le 1er jour de ramadan débutera demain, mardi 9 juillet.

En France, c’est… la pagaille. Les divergences de date ont toujours existé, ce depuis des siècles. Longtemps, en France, les musulmans ont jeuné en fonction de leur pays d’origine ou de l’affiliation de leur mosquée qui avec la mosquée de Paris, qui avec l’UOIF, etc. Le CFCM a voulu, dit-il, mettre un terme à cette divergence en instituant une date fixe des mois à l’avance, sans tenir compte de l’observation du croissant de lune.

Or, c’est dans la presse que la nouvelle a été annoncée. L’absence de consultation des musulmans de France, dans les mosquées et associations musulmanes, et de pédagogie aggravent le problème que prétendait vouloir éviter le CFCM : en l’occurrence les polémiques qui naissent des désaccords sur la date du premier jour de ramadan. De nombreux musulmans ne sont pas au courant de cette décision du CFCM. Dans les mosquées, les fidèles sont désemparés.

Paradoxalement, le CFCM suscitait le consensus lorsqu’il se réunissait, les années précédentes, lors de la nuit du doute pour décider de la date du 1er ramadan. A défaut d’être suivi pour sa décision, il l’était en vertu de la règle qui veut qu’il est préférable de « jeûner ensemble », quand bien même on ne goûte guère l’institution musulmane représentative du pays. Ajoutons que le CFCM prenait jusque-là soin d’observer le ciel ; si bien que des avis juridiques (fatwas) sollicités par des musulmans français auprès de savants musulmans étrangers, en l’occurrence saoudiens, ordonnaient de suivre l’instance française. Jusqu’à apprendre que le CFCM n’observe pas le croissant de lune.

La décision du CFCM est politique, au sens où elle découle moins d’un consensus de doctes musulmans, que d’une instance de laïcs, dirait-on chez les catholiques – osons la comparaison. C’est ce que précisait avec pertinence sheikh Zakaria Siddiki dans une entretien sur Oumma.Tv.

C’est là certainement le principal problème. Que l’incurie du CFCM ait des conséquences désastreuses sur sa crédibilité et ses composantes passe encore. Mais que le CFCM, avatar de l’islam des consulats, use de méthodes qui provoque une véritable fitna en France, alors que nous avons besoin, un tant soit peu, de nous rassembler, est scandaleux.

Il est grand temps que les musulmans de France se prennent en charge. Si les mosquées étaient avant tout des lieux de savoir et non, souvent, les représentations diplomatiques de pays étrangers, nous aurions partout en France des comités formés qui observeraient la lune toute l’année. Le mois de ramadan venu, une instance spécifique – pourquoi pas liée au CFCM -, se chargerait alors de statuer sur le premier jour du mois de jeûne.

Ce soir, c’est la pagaille dans les têtes des musulmans et les mosquées de France. Profitons de cette fitna pour que jaillisse le bien : faisons de nos mosquées… des mosquées et donc des lieux où les musulmans prendront en charge leurs affaires courantes (1er et dernier jour de ramadan, organisation du hajj, organisation du sacrifice de l’Aïd al-Adha, angles des horaires de prière, assainissement du marché du halal, etc.).

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