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Egypte : l’armée tue

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Le président Morsi est un Hitler en puissance qu’il fallait déposséder du pouvoir au profit de représentants plus à même de servir le peuple égyptien. C’est ce que ses détracteurs laissent entendre, voire affirment sans ambages.

C’est ce que les Etats-Unis et la communauté internationale, Europe comprise, rabâchent avec plus de circonvolutions depuis des semaines. Ne rappelez pas que Morsi a été élu démocratiquement, vous montreriez que décidément vous ne comprenez strictement rien à la politique étrangère et qu’en bon Français n’habitant pas en Egypte vous devriez vous taire : tout le monde sait qu’en un an n’importe quel gouverneur laïc aurait redressé le pays et mis à l’amende l’armée.

Morsi, lui, est un islamiste, comme ils disent. Il avait forcément tort, avant même de pouvoir avoir raison. Lui et tous ses partisans. Morsi s’apprêtait à devenir un dictateur, ses détracteurs vous le diront et le répèteront et indiqueront qu’ils pourront apporter un tombereau de preuves. Or quel meilleur moyen que de renverser un wanabe dictateur que de commettre un non-coup d’Etat, avec l’appui de la première puissance mondiale ?

Les Etats-Unis ont renversé le régime du président Morsi, trop favorable aux Palestiniens et craint à juste titre par l’occupant illégal de la Palestine. C’est l’une des principales raisons, avec son attachement à l’islam, qui ont précipité sa perte. S’il n’y pas d’un côté les affreux méchants et de l’autre les vraiment très gentils, les discours éradicateurs qui sous couvert de défense de la démocratie et des libertés ne sont que que littérature et arrangements avec la réalité, à la fois plus complexe qu’il n’y paraît et plus simple que ce que l’on veut bien nous vendre.

« Il est evident que si Morsi s’était rendu à Tel Aviv pour démontrer sa bonne volonté, le FMI aurait accordé tous les prêts (à interêt) nécessaire pour renflouer l’economie égyptienne.

Il est évident que si l’Égypte avait suivi beaucoup plus rapidement l’exemple turc en ouvrant des bases militaires de l’OTAN sur son territoire, en multipliant des accords militaires avec les sionistes, en ouvrant totalement son marché intérieur aux prédateurs financiers ; si Morsi avait fait tout cela, le peuple aurait eu du pain, et Morsi serait encore Président. Avec ou contre son peuple. »

Yamin Makri, Et si ce n’était pas une mauvaise nouvelle ?

La réalité, c’est le massacre de civils par une armée, grassement financée par les Etats-Unis, ivre d’elle-même et des années Mubarak. L’armée a tiré dans le tas. C’était prévisible. Tout le monde le savait. Pourtant, l’infâme John Kerry a quelques jours plus tôt continué sa propagande en accusant Mohammed Morsi comme Bush accusa Saddam Hussein. La guerre pour des armes de destruction massive qui n’existaient pas, le coup d’état puis les massacres pour une dictature qui n’existait pas.

Ce ne sont que des musulmans qui ont été massacrés ; autrement dit des terroristes en puissance. Cela vaut bien un petit massacre.

Vendredi soir sur Twitter, Ahmed Bedier, entrepreneur américain, postait la photo de son frère Amir Bedier, tué par la police égyptienne. Inna liLlah wa inna ilayhi raji’un. C’est à Dieu que nous sommes et c’est à Lui que nous retournerons.

Pour prendre un peu de recul sur la situation égyptienne, nous vous recommandons la lecture de l’article de Farid Omeir, correspondant en Egypte de la Tribune de Genève, publié sur le site des éditions Hoggar : Pour comprendre la crise égyptienne

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6 Commentaires

  1. Nous sommes attristés de voir cela, ce qui convient d’être appelé un carnage… Mais je ne peux m’empêcher de dire que cela était prévisible depuis le départ et que l’erreur est venue dans le concept même de la révolution.

    Premièrement le concept de « thawra » a été importé par les maçonniques arabes et leurs sympathisants emprunts du jacobinisme de la Révolution française, pas très islamique tout ça, ni très catholique d’ailleurs. Islamiquement parlant, je ne voit pas comment on peut parvenir à établir les règles d’Allah sur terre en empruntant les voies de ceux qui ont encouru Sa colère. Et, quand bien même il aurait fallu s’inspirer de leur exemple, il aurait été nécessaire d’étudier dans les moindres détails les rouages et les ficelle d’une révolution, ce que fit un certain Lénine par exemple avant un certain soir d’octobre 1917.

    Deuxièmement, il y a une erreur de langage : nous devons murir intellectuellement parlant et se détacher du suivisme du discours journalistique dont la prépondérance n’a d’équivalent que l’absence de rigueur scientifique, et ainsi distinguer la révolte de la révolution. Ne l’oublions pas, ce sont bel et bien eux qui ont été les premier à parler de révolution en nous pondant le « printemps arabe ». D’ailleurs, l’un d’entre vous s’est il déjà posé la question : d’où vient cette expression ? Elle fait référence au « printemps des peuples » de 1848 quand éclata dans toute l’Europe des mouvements insurrectionnels…. qui n’ont pas aboutis et qui furent réprimés par le sang !!! C’est comme s’ils parlaient dans un langage codé pour dire « ne rêvez pas, on repart comme en 48 ». Mais bon, on a préféré croire à une « révolution », c’est BFM TV qui le disait (merci Ruth)

    Troisièmement, chaque révolution a sa (ou ses) contrerévolution(s) et ça, n’importe quelle faction politique qui prends le pas de la révolution le sait et se prépare en conséquence. Ainsi, la France a eu son Robespierre et le million de mort qui va avec (la Terreur), la Russie a eu son Armée Rouge et les millions de morts qui vont avec (guerre civile jusqu’en 1922), etc. Et l’Égypte qu’a elle eu dans ce que les médias ont appelé pour elle « révolution » ? Alors je comprends que sous le poids des pressions internationales, le souci d’unité nationale, de reprise de l’économie, etc. les Frères Musulmans ont du faire preuve de retenue mais j’ai envie de dire « Non mais Allo ? tu fais la Révolution et tu fais preuve de retenue envers la contrerévolution? Non mais Allo quoi? C’est comme si tu m’dit je fais les guerre en laissant les moyens à mes ennemis de me détruire ». J’espère ne choquer personne par ces propos mais il faut être clair : soit on fait la révolution, soit on la fait pas, il n’y a pas de demi mesure, ou sinon il faut pas appeler ça une révolution. il n’y a qu’à appeler ça « engouement populaire » ou autre mais nous devons agir avec clairvoyance et comprendre ce que ça veut dire le mot Révolution, comprendre ce que cela implique. Malheureusement ceux qui sont tombés les jours derniers ont été la preuve vivante de ce qui arrive quand on fait les choses à moitié.

    Algérie 92, Égypte 2013… Nous devrions prendre des leçons de notre histoire pour progresser et évoluer. Allez savoir, peut être qu’à force de faire les choses à l’envers et/ou précipitamment, peut être qu’un jour on comprendra, parait que le croyant tombe pas deux fois dans le même trou (ça dépend en quoi il croit aussi)… Mais bon, parait aussi que les chiens ne font pas des chats…

    Allahoumma sauve notre oumma de sa perte

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