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Ramadan : « J’ai jeûné pendant mes examens »

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Ramadan 2019 – 1440. Cette année, les épreuves du baccalauréat en juin et le mois de ramadan ne coïncident pas. En revanche, en mai, certains étudiants passent leurs examens de fin d’année ou des concours d’entrée dans diverses écoles d’enseignement supérieur.

Qu’en est-il du jeûne pendant les examens ? Passer ses examens n’exempte pas de suivre le jeûne, qui reste donc obligatoire. Nous vous avons plutôt posé la question suivante : « Jeûner pendant les examens : quelle est votre expérience, quels sont vos conseils ? ».

Vous avez été assez nombreux à nous répondre. Voici une sélection des réponses reçues.

Sabrina

Elève en terminale scientifique, j’ai jeûné pendant toute ma période d’examens. Personnellement, cela s’est bien passé, je n’ai ressenti ni la faim ni la soif et je ne me sentais pas affaiblie pendant les examens. Faire le ramadan pendant son bac est avant tout une question de foi et de mental. Je conseille à ceux qui passent des examens pendant le ramadan de manger des sucres lents le soir comme des pâtes et d’économiser au maximum son énergie la journée.

Majid

Salam, l’année dernière j’ai passé mon bac de français en plein ramadan. Malgré quelques appréhensions, en revenant à Dieu Le Très-Haut, j’ai pu passer mon oral de français et louanges à Lui, ça s’est très bien déroulé. En définitive, ramadan n’a pas été un obstacle, mais au contraire une opportunité. En effet, jeûner ne m’a pas empêché d’atteindre des résultats inespérés (j’ai eu 20 à l’oral et 19 à l’écrit). Mes conseils : s’en remettre à Dieu, faire des invocations, ne surtout pas louper le repas d’avant l’aube (souhour) ! Et ne pas avoir peur de se rendre à la prière nocturne du tarawih. On pense souvent que le caractère tardif de la prière nous sera préjudiciable.

Redouane

J’ai jeunė en période d’examens à l’époque où le ramadan était en août-septembre il y a quelques années à l’université. Je passais les sessions de rattrapage du mois de septembre. J’avoue que c’était très difficile.
Il faisait très chaud. J’étais affamé et assoiffé. Je me levais très tôt pour manger, les journées étaient très longues.
C’est une expérience que je ne regrette pas, car ça m’a permis de me forger et de contrôler ma faim même après le mois de ramadan. Beaucoup de personnes souffrent beaucoup plus que cela. Cette expérience m’a permis de devenir beaucoup plus compréhensif et donc plus généreux à l’égard d’autrui.
Je me rappelle également que nous révisions en salle de travail en communauté entre 12 et 14h, cela nous aidait beaucoup à surmonter l’épreuve. Le mois de ramadan n’est pas une sanction mais bien un privilège qu’Allah Exalté soit-Il a accordé aux musulmans.
Mon conseil : réviser pendant la nuit après la prière d’avant l’aube et prendre son mal en patience, c’est une étape de la vie.

Samia

J’étais à la fac, le ramadan avait lieu en décembre-janvier, les examens début janvier. Que les journées soient courtes ou longues, les sensations quand on jeûne sont les mêmes, elles durent juste plus longtemps. Tous les jours, j’essayais tant bien que mal de réviser pendant les vacances, j’étais toujours fatiguée et je me plaignais sans cesse auprès de mon père de l’avantage des camarades de promotion qui pouvaient manger pendant les révisions contrairement à moi. J’avais droit toujours au même discours : « c’est une épreuve que Dieu t’impose pour voir si tu es capable de tenir. » J’étais à la limite de flancher, de boire au moins de l’eau, mais j’avais toujours cette pensée qui me disait que j’aurais été lâche auprès de Dieu. A la veille de la rentrée pendant la nuit, j’ai eu une gastro-entérite. Le matin hésitante je pris juste un cachet pour tenir le temps de l’examen. Je priais Dieu devant ma copie d’avoir les forces nécessaires pour réussir mes examens. J’arrête le jeûne les deux jours de gastro. Je reprends ensuite mon jeûne, mes révisions et les examens et, trois semaines plus tard, j’apprends que je suis major de promo pour le semestre ! 15 ans plus tard je n’en reviens toujours pas. Dieu m’a permis d’avoir 20/20 dans une matière. Je n’oublierai jamais cette sensation de fatigue et cette quasi-somnolence pendant le jeûne. Mais je n’oublie pas que le stress et la peur devant la copie m’ont permis de mieux appréhender les problématiques. Le plus dur n’est pas de passer les examens en jeûnant, mais c’est de réviser en jeûnant.

Imane T.

Je suis en 4e année de pharmacie à Montpellier. J’ai dû l’an dernier passer quelques examens pendant le mois béni de ramadan.
Le premier jour, j’ai dû trouver mon rythme de travail et la parade pour éviter de m’endormir ou d’avoir la migraine, moi qui suis habituée au café ! Je me disais que de toute façon on ne peut que réussir, car en jeûnant on a la baraka d’Allah.
Je suis adepte du travail nocturne donc après l’iftar (repas de rupture du jeûne) je prenais ma tasse de café et commençais à travailler jusqu’à la prière d’avant l’aube. Avant le début du jeûne, je prenais un autre café et je continuais à travailler toute la matinée. Une fois mon programme de révisions fini j’allais dormir. Je me levais un peu après la prière du dhuhr, je lisais un peu de Coran et me remettais à un travail plus facile le temps d’arriver à l’heure de l’iftar.
Le jour de l’examen, louanges à Dieu, malgré le jeûne et la chaleur, on réussit quand même à se concentrer ! Nos invocations sont entendues par Allah, quoi de mieux ? Certes le jeûne durant l’été est difficile et encore plus en période d’examens mais Allah n’éprouve-t-il pas ceux qu’Il aime ? Soyez endurants, la baraka de ramadan sera avec vous in sha’a-Llah !
Conseils : trouver son propre rythme, ne pas oublier son programme spirituel en plus du programme de révisions, boire beaucoup d’eau la nuit – l’hydratation est importante pour le cerveau –, manger des fruits secs (amandes, raisins secs, etc.) et pas trop de sucreries, ne pas hésiter à dormir quand on est fatigué (forcer ne sert à rien), prendre l’air de temps en temps pour s’oxygéner, multiplier les invocations surtout à l’heure des prières du maghrib et du fajr.

Imane I.

Je jeune les lundis et jeudis. Quand j’ai passé mon bac mes camarades me l’ont déconseillé, mais j’ai malgré tout jeûné ces deux jours de la semaine. C’était difficile, mais ma maman m’avait réveillé pour le souhour. J’avais pris un petit déjeuner assez copieux, beaucoup de fruits, un café pour pouvoir tenir la journée. Comme la tradition dans ma famille l’exige, avant chaque épreuve on prend deux cuillères de miel et on fait le plein d’invocations de mes parents. J’ai eu mon bac, louanges à Dieu, avec mention bien. Bon courage aux futurs bacheliers, il faut penser à s’hydrater, à manger équilibrer et à ce dire que ce n’est qu’une simple épreuve. Ne pas oublier pas qu’Emile Zola n’a pas eu son bac !

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1 COMMENTAIRE

  1. Salam, j’ai beaucoup consulté ce site des que j ai su que mes épreuves tomberaient pendant la période du jeûne et je tiens donc à laisser un témoignage. Les résultats viennent de tomber et hamdoulillahi, admise à mon diplôme d’État avec une moyenne atteignant 15 sur 20, sur l’ensemble des compétences.

    Je trouvais que les commentaires enjolivés mais grâce à Allah, j ai eu 16 à mon l’écrit et 19 à l oral; ayant jeûné et faisant trés chaud ce jour là. Par ailleurs les membres du jury m ont proposé de l’eau des mon arrivée, décliné bien sûre et à la fin de l épreuve aussi et j’ai par ailleurs psychoté à la sortie en me disant pourquoi insister pour que je prenne un verre d eau, vu le contexte actuel.

    En gros vraiement jeûner n’a pas constitué un handicap au contraire je me sentais plus sereine et pas stressée.
    Sentant l’angoisse montée en attendant les résultats, j’en ai profité pour rattraper les jours manqués pour d autres raison.

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