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Créer ma boîte : suis-je prêt mentalement ?

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par Rachid Bakhalq, fondateur de la (future) chaîne de magasin Hal’shop


Tous les entrepreneurs vous le diront : créer une société est une longue succession d’imprévus, de déboires et de surprises et parfois de joie. Si vous pensez que vous n’allez pas compter vos heures en devenant votre propre patron, sachez que vous êtes loin de la vérité. Ce sera pire ! La plupart des porteurs de projets ou d’idées de création d’entreprise sont souvent des salariés plus ou moins épanouis dans leurs sociétés. Persuadés de détenir une idée en or, et convaincus de la réussite évidente du projet, ils négligent des pans entiers, extrêmement importants.

La routine du boulot associée à la conviction de pouvoir faire plus et de mériter mieux en poussent plus d’une et d’un à pêcher par optimisme. Et pourtant ! Avant de parler projet, business plan, levé de fonds et Résultat, il faut commencer par le plus important : suis-je prêt dans ma tête ? Les investisseurs, qu’ils soient institutionnels, business angels ou autres, ne dissocient jamais le projet du porteur de projet. Combien de pépites n’ont jamais brillé faute de conditions mentales réunies pour se lancer dans une si lourde entreprise ?

Avant de démissionner, je vous conseille donc de vous poser les questions suivantes :
– Suis-je prêt à tout abandonner pour me lancer ?
– Suis-je prêt à abandonner vacances, week-end, 35 heures, équilibre familiale, confort du quotidien… ?
– Est-ce que mon entourage est prêt à me voir en « coup de vent » pendant de très longues périodes ?
– Suis-je prêt à investir 100 % de mon temps à mettre en place le projet ?
– Pendant combien de temps mes finances personnelles me permettent de survivre ?

Joël Saingré, responsable de l’incubateur Advancia de la chambre de commerce et d’industrie de Paris, a pour habitude de comparer la création d’entreprise à une course de fonds à obstacles : un 110 m haies version marathon. Rares sont les entrepreneurs qui réussissent sans avoir un tempérament persévérant, pugnace et endurant. Bien au contraire, le profil type de l’entrepreneur est d’être une bête de travail, qui se lève tôt, qui se couche tard et ou sa société occupe une place centrale. Alors commencez par faire une introspection et observez-vous. Si vous ne vous retrouvez pas dans ce profil, inutile de continuer, rester au chaud et ne prenez pas le risque de perdre 40 % de revenus (allocation de retour à l’ »mploi). Si au contraire vous possédez ces qualités, vous êtes prêt pour le deuxième acte, que nous aborderons plus tard : les questions à se poser sur son projet.

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30 Commentaires

  1. Assalâmu ‘alaykum

    Parfois aussi, comme vous le disiez, ce sont les autres (notre entourage très proche) qui ne sont pas prêts mentalement.
    Et là aussi, difficile à gérer 🙂

  2. Salam Aaleykoum,

    Trés intéressant cet article, plein de vérités !

    Malgré toutes les prévisions que nous souhaitons faire avant la création, il faut accepter que les choses se passent autrement, accepter les imprévus et être prêt à faire face à toutes les situations possibles…

    Il est vrai qu’en souhaitant devenir gérant, nous ne pensons qu’à la notion d’indépendance, « je n’aurais plus de patron, plus de compte à rendre, je serai libre », mais tout ceci n’est qu’utopique, le plus dur est lorsque l’on se rend compte que nous devenons dépendants d’une société et de nos clients !

    Et je crois, qu’il est encore plus difficile de satisfaire sa clientèle, plutôt que son patron seul !

    Voilà ce que nous avons appris, pour l’instant !

    Les meilleures leçons ne sont-elles pas apprises sur le tas ?

  3. Pour rejoindre Rachid, je dirais que le moteur de tout ca c’est la motivation, on peut se dire, quand on lit ce que Rachid nous dit, qu’on n’a pas les qualités requises, mais avec une bonne motivation (ça peut être son dîn, ce besoin d’indépendance a tout prix, même si ce que nous dit notre frère (ou sœur) d’impression d’orient est très vrai, l’argent ou le besoin de mettre sa famille à l’abri ou même le besoin de se prouver des choses et de réussir), ça peut être très déterminant. Ce qui va faire émerger des qualité en nous qu’on ne soupçonne pas, en gros c’est ce qui fait qu’on lâchera pas jusqu’au bout et que peut être au bout la réussite inchallah.

  4. Salam Aaleykoum Nabil,

    Impression d’Orient, c’est l’association de deux filles 🙂

    En effet, je suis tout à fait d’accord, le besoin de subvenir au besoin d’une famille peut être un moteur déterminant, on se dit que l’on doit réussir et tout mettre en oeuvre pour ça.

    Je pense que chaque individu trouve un stimulant dans son histoire personnelle, cela peut-être la rage de réussir pour prendre sa revanche sur le passé, vouloir sortir sa famille de la galère, vouloir devenir quelqu’un d’important…
    Chaque caractère trouve, en quelque sorte, une raison de se battre, qui devient le moteur principal de la réussite.

  5. as-salâmu ‘alaykum

    D’un point de vue muslim, je pense que ce n’est pas une bonne chose de « vouloir prendre sa revanche sur le passé ». Tout ce qui nous arrive se fait par la grâce d’Allâh. Il faut accepter et ne pas considérer cela comme un mal, bien au contraire. En revanche, cela peut être une motivation pour aller plus encore de l’avant.

  6. As salamû alaykûm,

    Il faut donc être très motivé, croire en la réussite de son projet, demander l’aide d’Allah, et s’y mettre sérieusement sans compter ses heures et toujours dans la crainte de satisfaire notre créateur.

  7. as-salâmu ‘alaykum

    Oui, la motivation est indispensable. Il faut être un lâche-rien. Et ne considérer les difficultés que des défis à surmonter et non des obstacles. Il faut un tempérament de gagnant avec toujours en tête la satisfaction d’Allâh.

  8. Salam alaykoum,

    Lorsque je discute avec des amis, ce qui reviens souvent c’est :
    – je voudrais être indépendant
    – je ne veux plus avoir de patrons
    – je veux être maître de mon emploi du temps

    Je pense pour ma part que ceux ci ne doivent pas être les principales sources de motivation, c’est l’envie de développer qui doit primer, bien entendu en totale accord avec notre dîn.
    Il ne faut pas oublier également que même en étant chef d’entreprise vous aurez toujours quelqu’un pour vous rappeler que vous êtes dépendant de lui notamment LE CLIENT.

  9. Un des éléments essentiel est aussi d’avoir l’adhésion de notre entourage.
    Si votre entourage, n’adhère pas ce sera vraiment difficile pour vous au quotidien surtout dans les moments de doutes, les « on t’avait prévenu », ou « tu vois », seront très dure a vivre.

    Naouphel

  10. Salam Siana,
    Je n’ai pas de réponse claire à te fournir et ce pour 2 raisons principales. D’une part, je n’ai pas la prétention d’avoir la bonne réponse. Et d’autre part, celui qui te trace le profil type de l’entrepreneur est un menteur. Nous avons toutes et tous notre personnalité, nos compétences, notre vision et nos envies.
    Cependant, il y a des traits communs qui se dégagent.
    Parmi lesquels figurent la passion. La passion de s’engager dans une aventure suffisamment captivante pour accepter beaucoup de sacrifices.
    Autres éléments, il y a le sérieux et la régularité. Mais hamdoulillah, l’Islam nous l’enseigne.
    Je rajouterai également le respect du client et le sens du service.
    Enfin je complèterai par la capacité à se remettre en question et à endurer.
    Je ne mentionne pas le travail, le travail, le travail…..tant cette qualité est une évidence 🙂

    Rachid BAKHALQ- Hal’shop

  11. as salâmu alaykum,

    Deux autres points:
    – purifier ses intentions. Pour qu’une intention soit pure, il ne faut viser que la Face d’Allâh ;
    – relativiser et redéfinir le concept de réussite (ce point découle du premier en réalité).

    wa Llâhu a3lâm.

  12. assalamou aleikoum

    Je ne reviendrai pas sur les rappels pertinents de nos freres et soeurs , sur les intentions, la notion de réussite, etc…

    Mais je voudrais rappeler aux futurs businessmen and women que l’argent ne doit pas être une source de motivation! En aucun cas! Surtout pour un entrepreneur musulman…

    Les bénéfices viennent souvent de longs mois voire de longues années (pour certains) après le lancement d’une entreprise…

    assalamou aleikoum

  13. @ Soliv’r:
    aleykom salam

    je suis pas forcement d’accord, si le fait de gagner mieux ca vie par rapport a son travail actuel ne peux pas être une motivation pour un musulman, je serais tenter de dire au contraire, ce n’est pas avec un salaire de 1200 ou même 3000€ et sans toucher au crédit que l’on peut espérer sortit de nos guettos wa Allah oualam.

  14. Le sujet est complexe, la richesse est aussi une amana, n’ayons pas peur de l’argent c’est ce que l’on en fait qui est important. Des gens serons proche de dieu en étant pauvre d’autre en étant riche, et l’opposé les écarterais de dieu.

    L’argent aide le croyant comme la pauvreté.

  15. as salâmu 3alaykum,

    Ce qu’on explique ici est que l’argent n’est pas une fin en soi et de doit pas l’être. On peut pas agir pour Allâh et pour l’argent. On peut agir par contre pour Allâh et accesoirement s’enrichir (dans l’ici bas). Il ne faut pas confondre objectif et contingence.

    Ensuite même avec 10 000€ par mois, lorsqu’on est dans un ghetto mental, on n’en sort pas en comptant ses billets. Je pense que la dynamique que veut insufler ce blog collectif, c’est justement de briser certains barrières mentales et de favoriser l’entrepeunariat à travers des conseils, des récits d’expérience et pourquoi pas créer un véritable tissu professionnel.

    wa Llâhu a3lâm.

  16. @ Nabil

    assalamou aleikoum

    Peut être me suis je mal exprimé en disant que l’argent ne devait pas être une source de motivation…

    Bien sur, il n’y a aucun mal à mieux gagner sa vie, que l’on soit muslim ou pas. Allah ne nous interdit pas l’enrichissement walhamdoulillah.

    Cependant, pour un créateur, il n’est pas dans son intérêt de n’avoir que cela en tête surtout qu’au début, celui-ci risque fort d’être dans l’incapacité à se verser un salaire ou faire des bénéfices! Ce qui peut en démotiver plus d’un!

    Et le fait que nous soyons musulmans, nous impose d’autres objectifs comme l’a rappelé Green et Al-Kanz.

    assalamou aleikoum

  17. @ Green:
    salam aleykom

    L’argent est un accessoire, après c’est comme tout c’est la façon de s’en servir qui nous rapproche d’Allah ou nous en éloigne.

  18. salam rachid , je suis tout a fait d’accord avec toi a 200% je temoin par mon experience passe’ et je dirais que tout les jours c’est un combat et a la fois ; que du plaisir car ton entreprise ces ton independance et ta libiterte de gere comme bon tu le souhaite surtout pour nous les muslmumans qui avons des obligation et des devoirs et de donne’ un exemple positif pour nos petit frere et soeur dans cette societe qui nous
    demande de faire toujours plus que les autres!!!!
    salam ayalakum

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