9e WIEF : une opportunité pour les entrepreneurs musulmans de France

Le Forum mondial de l’économie islamique a peu d’échos en France. Il n’en est pourtant pas moins un événement incontournable de la scène économique mondiale.

Le WIEF, de l’anglais (World Islamic Economic Forum), est une sorte de Davos à la différence près, selon les organisateurs, que ce rendez-vous a la volonté de mettre au coeur de l’économie les hommes et les femmes qui font le monde. Cette année, par exemple, un atelier sera consacré au chômage des jeunes, un autre au potentiel des femmes dans le monde de l’entreprise.

Jusque-là, le WIEF n’a jamais été organisé dans un pays non musulman. Cette 9e édition – la première édition date de 2005 -, qui enthousiasme Boris Johnson, maire de Londres, travaillera à promouvoir, comme nous le rappelions en juin dernier, l’idée que des partenariats économiques entre des hommes d’affaires musulmans et non musulmans « peuvent devenir de véritables ponts vers la paix et la prospérité entre le monde musulman et non-musulman ».

Tun Musa Hitam (au centre) – ©Thoughtshots Photography

C’est dans cette perspective que le président du WIEF, Tun Musa Hitam, ancien vice-premier ministre et plusieurs fois ministre malaisien, parcourt le monde musulman. En août dernier, M. Hitam remettait une invitation personnelle au sultan de Brunei, l’exhortant à participer à l’événement à Londres. Même invitation à Maktoum Bin Mohammed, émir de Dubaï, vice-président et ministre de la Défense des Emirats arabes unis, apprend-on aujourd’hui sur Twitter.

Entrepreneuriat, finance islamique, éducation, e-commerce, économie numérique, urbanisme, etc. sont autant de thèmes qui seront abordés pendant ces trois jours, qui sont une aubaine pour les entrepreneurs musulmans de France. La défiance très lourde tant contre les entrepreneurs que contre les musulmans ne permet pas d’entrevoir les atouts des entreprises tenues par des entrepreneurs musulmans ou qui ont pour cible les consommateurs musulmans. Le marché français des consommateurs musulmans est important.

Son fort potentiel intéresse de plus en plus des entreprises étrangères qui ont compris, contrairement aux autorités françaises, qu’il est source de créations de richesses – et donc d’emploi. Un patron étranger, dont le groupe pèse deux milliards d’euros, nous confiait la semaine dernière lors d’une entrevue son intérêt particulier pour la France et les consommateurs musulmans. Alors qu’il vient tout juste de découvrir ce marché, les projets d’investissements massifs (plusieurs dizaines de millions d’euros) fleurissent déjà dans son esprit.

Le WIEF est en cela peut-être l’occasion pour des entrepreneurs musulmans, PME et TPE, mais aussi pour des cadres ou des porteurs de projet, de rencontrer des acteurs économiques étrangers pour envisager des partenariats, qui d’une manière ou d’une autre se feront dans l’avenir. Autant que les entrepreneurs musulmans français soient de la partie, n’est-ce pas ?

Pour télécharger le programme, en français, du WIEF, cliquez sur le lien suivant : 9e édition du WIEF – le programme.

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