Quelques heures après les révélations dans la presse selon lesquelles Reebok a demandé à la société israélienne MSG, importateur officiel de la marque en Israël, de retirer son logo des équipements fournis à l’équipe nationale de football, l’équipementier fait machine arrière.
Selon la chaîne israélienne Kann, « le logo de l’entreprise continuera d’apparaître sur les uniformes des équipes lors des matchs internationaux, comme c’était le cas jusqu’à présent ». Ce rétropédalage fait suite à une discussion entre Shino Zuaretz, président de la Fédération israélienne de football (IFA) et MSG, croit savoir Kann.
Si l’IFA assure que Reebok est revenue sur sa décision, la marque a démenti avoir jamais exigé le retrait du logo : « Les informations affirmant que Reebok aurait demandé à l’IFA de retirer ses logos des maillots de l’équipe nationale sont tout simplement fausses. Nous ne faisons pas de politique ; nous faisons du sport », a confié son porte-parole à Reuters, qui assure que Reebok continuera « d’honorer l’engagement de [sa] marque et de [son] licencié local envers l’IFA ».
Fièrement dévoilés dans une vidéo publiée le 19 août dernier sur X (anciennement Twitter) par la Fédération israélienne de football (IFA), les maillots ont été portés pour la première fois début septembre lors du match qualificatif pour la Coupe du monde Israël-Moldavie.

L’IFA aurait menacé Reebok de poursuites judiciaires si la demande de retrait du logo était motivée par des pressions liées au boycott, rappelant que la législation israélienne interdit toute forme de discrimination ou de rupture contractuelle motivée par un boycott d’Israël.
Cible prioritaire de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), Reebok est accusé de normaliser la colonisation et l’apartheid, certains des clubs de football affiliés à l’IFA étant situés dans les colonies illégales en Cisjordanie.
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(Publié mardi 30 septembre à 18h47. Mis à jour mercredi 1er octobre à 18h28)