S’il est bien une marque associée de longue date au boycott d’Israël, c’est bien Coca-Cola. Depuis plusieurs décennies, le géant américain est la cible des soutiens pro-palestiniens, qui dénoncent ses liens avec l’État génocidaire.
Coca-Cola, un entreprise boycottée de longue date
En 1967 déjà, après l’ouverture la même année de sa première usine en Palestine occupée, le Bureau central du boycott de la Ligue arabe l’ajouta très officiellement à sa liste de produits à boycotter.
Plus tard, avec le déclenchement de la seconde intifada en septembre 2000, les appels au boycott se multiplièrent contre un certain nombre d’entreprises états-uniennes, dont entre autres Starbucks, Disney, McDonald’s et évidemment Coca-Cola.
Pour autant, si la célèbre boisson n’a jamais cessé d’être peu ou prou boycottée, elle ne faisait pas partie des cibles prioritaires de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), mouvement international lancé en 2005 par un collectif d’ONG, de syndicats et d’associations palestiniennes.
Depuis fin novembre 2024, c’est chose faite : Coca-Cola fait partie des cibles prioritaires à boycotter.
Le comité national palestinien BDS, la + grande coalition palestinienne à la tête du mouvement BDS, approuve les campagnes de boycott contre @cocacola pour que la société mette fin à sa complicité dans l'occupation, l'apartheid et le génocide d'Israël #BoycottCoke pic.twitter.com/2mfDdSVhc6
— BDS France (@Campagnebds) November 27, 2024
Une liste d’entreprises mise à jour régulièrement
Il existe en réalité non pas une mais quatre listes d’entreprises dans la ligne de mire de BDS, régulièrement à jour :
— la liste des cibles du boycott des consommateurs. Elle réunissait il y a quelques mois encore les entreprises suivantes : AXA, Puma, Carrefour, HP, Siemens, RE/MAX, AHAVA, Sodastream. La complicité de ces marques d’avec l’Etat génocidaire d’Israël est avérée.
— celle des cibles de désinvestissement : Elbit Systems, CAF, Caterpillar (CAT), Barclays, JCB, HD Hyundai, Volvo, Chevron, TKH Security, Hikvision. BDS fait pression sur les gouvernements, les institutions et les fonds d’investissement pour qu’ils se désengagent financièrement de ces entreprises.

— celle des cibles de pression (mais pas de boycott) : Google, Amazon, Airbnb, Booking.com, Expedia, Disney. « Pour des raisons stratégiques », BDS n’appelle pas au boycott de ces entreprises. Mais l’organisation appelle ses sympathisants à faire pression contre elles.
— celle des cibles du boycott spontané : Domino’s Pizza, McDonald’s, Papa John’s, Burger King, Pizza Hut, Wix. BDS n’a pas lancé les campagnes de boycott nées spontanément contre ces entreprises, mais le mouvement les soutient.
Lire – Boycott Israël : « Il faut cibler un nombre limité de marques ou d’entreprises »
Mise à jour ce lundi 19 mai 2025, la liste des cibles du boycott réunit désormais les marques suivantes : Hadiklaim, Jordan River, Mehadrin, Tnuva, Teva, Moroccanoil, Reebok, Keter, Coca-Cola, BNP Paribas, Microsoft. La voici.
MISE À JOUR 19/05/2025 – Liste des cibles du mouvement BDS
Microsoft s’ajoute à la liste des cibles du boycott… accentuons la pression sur les entreprises complices !
Vive la lutte du peuple palestinien 🇵🇸#BDS pic.twitter.com/6hXlrRkZPD
— BDS France (@Campagnebds) May 19, 2025
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