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Crise financière : taux d'intérêt, le mal absolu

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Avec cet article, nous inaugurons une nouvelle rubrique intitulée « Point de vue ». Elle accueillera les analyses qui nous sont envoyées et qui nous paraissent fécondes. Il est à noter que nous ne partagerons pas nécessairement le propos de leurs auteurs et que nous invitons nos lecteurs à poursuivre la réflexion et la discussion dans la partie « commentaires » en fin d’articles.


La crise financière qui a éclaté récemment aux Etats-Unis et qui va engloutir des centaines de milliards de dollars du trésor américain, somme qui aurait sauvé des millions de vies humaines de la famine et de la maladie, a eu un traitement symptomatique. De nouvelles crises avec de nouveaux sauvetages hallucinants surviendront tôt ou tard tant qu’on ne traitera pas la cause de ces crises cycliques.

Tous les analystes s’accordent à dire que cette crise est celle du marché financier et non celle de l’économie réelle. Encore faut-il en donner une explication de fond et non des explications parcellaires ou accessoires. C’est ce que nous allons tenté de faire en nous basant sur les fondamentaux de l’islam concernant le traitement des capitaux :

1. Cette religion prohibe de manière absolue le placement ou le prêt avec un intérêt, prohibition qui a pour conséquence la non-augmentation du capital par lui-même. Le capital n’a d’autre possibilité d’augmenter que par son investissement dans le secteur de la production des richesses.

2. Si le capital est thésaurisé, donc non investi, il est l’objet d’une ponction annuelle de 2,50 % de sa valeur, appelée « zakat » et destinée aux démunis. Cette ponction n’a pas la fonction d’impôt pour assurer les services publics, comme certains le pensent : c’est une contribution de solidarité sociale destinée à être distribuée à des personnes physiques dont le revenu mensuel est inexistant ou ne leur suffit pas à boucler leurs dépenses mensuelles. Cette ponction a également pour effet l’extinction à terme des capitaux dormants : à titre d’exemples, au bout de 80 années, le capital thésaurisé perd 87 % de sa valeur, au bout de 100 années 92 % de sa valeur. Cette ponction n’est plus redevable au-dessous de la valeur équivalente à celle de 85 grammes d’or. Ce minimum (nissab) varie d’année en année avec le cours de l’or.
3. Si le capital thésaurisé est prêté, la ponction charité de 2,50 % ne lui est pas applicable : de ce fait, le capital thésaurisé peut être maintenu à sa valeur initiale.

Considérons maintenant les conséquences de l’augmentation du capital par lui-même, de son maintien à sa valeur initiale et de sa diminution grâce à la ponction charité de 2,50 %.

1. L’augmentation du capital par lui-même est le système que le monde entier applique actuellement, même par les pays musulmans. Tout détenteur d’une rente peut la faire fructifier sans risque dans un placement épargne. S’il ne touche aux intérêts de fin d’année, sa rente va augmenter indéfiniment sans contrepartie équivalente dans l’économie réelle (tous les placements de capitaux ne sont pas investis). Résultat : l’équilibre masse monétaire/biens et services est constamment rompu et de nouveaux équilibres interviennent par l’augmentation des prix des biens et services. L’inflation ininterrompue qui frappe les monnaies de tous les pays depuis plus d’un siècle n’a pas d’autre explication.

2. A contrario, si les taux d’intérêt sont prohibés et le capital maintenu de ce fait à sa valeur initiale, la variation de la masse monétaire ne concernera que la variation des biens et services produits. La non-augmentation des capitaux rentiers aura un effet incontestable sur la stabilité des prix et le pouvoir d’achat des monnaies nationales. En tout état de cause, la non-augmentation des capitaux rentiers vaut suppression radicale d’un facteur inflationniste important.

3. En ce qui concerne la diminution des capitaux dormants par la ponction charité annuelle de 2,50 %, elle aura trois conséquences :
a) la relance de la consommation par l’augmentation des bas revenus ;
b) l’incitation à investir le capital thésaurisé pour éviter son extinction ;
c) l’incitation à consentir des prêts sans intérêt pour maintenir sa valeur initiale.
Ces trois conséquences ont pour effet final la relance de l’économie réelle.

A ce sujet, beaucoup de pratiquants musulmans s’ingénient à fuir la ponction charité en plaçant leurs capitaux dans des valeurs refuges comme les biens immobiliers ou les métaux précieux. Mais ils doivent savoir que même les bijoux des femmes qui sont en principe exonérés de la ponction charité ne le sont plus lorsque l’intention de sa propriétaire a été de les avoir achetés pour en faire un placement, le principe général en la matière étant que tout bien matériel non utilisé ni dans la production des biens et services, ni dans la consommation (location de logement) doit faire l’objet de la ponction charité, y compris par exemple, des chambres ou des étages d’une maison habitée jamais utilisés. Pour que la ponction charité garde toute son efficacité, elle ne doit pas être laissée à la discrétion des détenteurs de capitaux mais calculée et prélevée par un organisme étatique, comme cela se pratiquait dans les premiers Etats musulmans.

L’économie de marché a fait ses preuves au cours de ces deux derniers siècles dans la production des biens et services et dans les progrès technologiques. C’est incontestable. Cependant, le marché financier qui malheureusement l’accompagne lui a causé beaucoup de tort dans le passé et jusqu’à présent. C’est un parasite de l’économie réelle qui s’est mu en cancer lors de ces dernières décennies avec la multiplication des produits financiers et la facilitation des emprunts, facilitation faisant l’impasse des garanties et compensée par des taux élevés. Le marché financier est un facteur de désordre qui étouffe l’économie réelle de manière cyclique. Au lieu de s’attaquer à ses conséquences, n’est-il pas plus intéressant de s’attaquer à sa cause ?

Pour nous, musulmans, la cause est entendue : les taux d’intérêt doivent être prohibés de manière absolue et nous pensons que c’est pour le bien de l’humanité toute entière. Ce ne sera pas la première fois dans l’histoire que les civilisations échangent une bonne idée : les exemples sont légion. Il est cependant malheureux de constater qu’il n’existe aucun modèle économique basé sur l’absence de taux d’intérêt. Les économistes des pays musulmans auraient pu construire un tel modèle économique ne serait-ce que par obligation religieuse ou, dans le cas contraire, nous démontrer que c’est un modèle irréaliste. Or, par fainéantise intellectuelle ou par mimétisme, ils se contentent de reproduire ce que créent leurs homologues occidentaux.

Nous proposons modestement ci-après les fondements de ce modèle économique sans taux d’intérêt :

1. Postulat de base : aucun placement d’un capital et aucun prêt n’ouvre droit à un intérêt quels que soit le montant ou la durée ;

2. Tout capital dormant quelle que soit sa nature (fonds monétaires, biens immobiliers non occupés, métaux précieux) est frappé d’un impôt qu’on peut appeler impôt sur la fortune.

3. Sont exonérés de l’impôt sur la fortune :
a) les capitaux investis sous forme d’actions,
b) les autres valeurs mobilières,
c) les prêts qui sont bien sûr sans intérêt,
d) les biens immobiliers utilisés dans la production de biens et services ou dans la consommation (logement).

Utopie certes : car, même s’il est possible de construire un modèle économique sur de telles bases, il sera rejeté par le capitalisme financier qui détient le pouvoir d’état dans la plupart des pays occidentaux. C’est une hérésie que d’imaginer d’éliminer les taux d’intérêt qui constituent la pierre angulaire de tout le système économique que le capitalisme financier impose au monde entier. Le plus incongru dans ce schéma, c’est l’adhésion démocratique de toutes les forces politiques influentes dans les pays occidentaux, alors même que les détenteurs de capitaux ne sont qu’une minorité électoralement parlant. Ainsi, l’impuissance des partis socialistes face aux partis de droite ne s’explique-t-elle pas par le fait que leurs politiques et leur combat se déroulent dans le cadre des règles de jeu du capitalisme financier ? Par exemple, au lieu de revendiquer péniblement, à intervalles réguliers, l’augmentation des salaires par syndicats interposés, n’est-il pas plus indiqué de frapper au cœur du système pour tarir l’inflation à la base : c’est-à-dire revendiquer l’élimination des taux d’intérêt pour stabiliser la masse monétaire et par conséquence le pouvoir d’achat. Par contre, l’impôt sur la fortune que nous considérons comme deuxième fondement du modèle économique proposé est fréquemment revendiqué par certains partis de gauche en France : malheureusement, la distinction n’est pas faite entre les capitaux dormants parasites et les capitaux investis qui sont utiles pour la société et l’emploi. Le résultat politique négatif de cette revendication est la jonction du capitalisme financier et du capitalisme productif qui se retrouvent du même côté de la barrière. Imposer le profit en tant que revenu est tout à fait logique, mais imposer le capital qui a permis ce profit est suicidaire : la règle de bon sens serait de répartir les œufs de manière équitable tout en préservant la poule pour d’autres pontes. Troisième aspect politique du modèle proposé : si les partis alternatifs et les partis de gauche occidentaux réussissent à imposer un modèle économique sans taux d’intérêt, il serait logique et juste de revendiquer la distribution de l’impôt sur la fortune à l’ensemble des salariés au lieu de le destiner au service public et ce, dans le cas où on estime comme le grand économiste occidental Karl Marx, que la formation du capital imposé est l’œuvre de tous les salariés.

Dans les sociétés occidentales, le taux d’intérêt est entré dans la culture des masses, il est par conséquent très difficile de l’éradiquer à moins d’une crise financière majeure qui se retourne contre la grande majorité de la société.

Y a-t-il alors un espoir de tester un modèle économique sans taux d’intérêt dans les pays musulmans ? Or, là aussi, l’espoir est mince quand on constate la politique de crédit pratiquée par les banques dites islamiques et non fustigée par les théologiens musulmans. Exemple vécu à Oran en Algérie : si vous voulez acheter une automobile qui coûte environ 700 000 dinars algériens chez le concessionnaire, la banque islamique vous la propose à 1 000 000 dinars à payer en 5 ans par mensualités. Pour la banque et nos théologiens, la banque a réalisé un bénéfice dans une opération achat-vente et n’a pas usé de taux d’intérêt. Le bénéfice est licite et l’opération semble irréprochable. Or, ce que nos théologiens savent très bien aussi, c’est que tout bénéfice acquis au-dessus du prix du marché du jour de l’achat est usurier et donc illicite, surtout, circonstance aggravante, si l’acheteur est pris à la gorge, n’a pas d’autre moyen d’acheter directement chez le concessionnaire et se trouve obligé de se faire plumer par la banque. Donc, cette manière de procéder est illicite. En fin de compte, le crédit proposé par la banque islamique dont la durée et les mensualités sont identiques à n’importe quelle banque non islamique a été calculé sur la base d’un taux d’intérêt déguisé. Par conséquent, les banques islamiques sont le mauvais exemple à ne pas suivre et sont loin du modèle économique anti-inflation et anti-crise financière que nous proposons. Ce modèle est à construire et vite, car, les dirigeants des états musulmans sont les premiers responsables de la pratique du taux d’intérêt par leurs banques nationales.

En conclusion, bien que les musulmans en tant que communauté, ont le devoir de vivre dans un environnement économique sans taux d’intérêt, les Etats musulmans tels qu’ils sont gouvernés actuellement avec le verrouillage du champ politique, l’absence de débats d’idées et sans contre-pouvoir sérieux vont persévérer dans leur aveuglement à pratiquer les taux d’intérêt. Pas seulement, car la pratique du taux d’intérêt est aggravée par un autre fléau condamné de manière absolue par la religion islamique, à savoir la corruption. Les Etats musulmans sont parmi les pays les plus corrompus du monde et foulent ainsi allègrement au pied depuis des dizaines d’années les deux prescriptions religieuses que sont l’interdiction du taux d’intérêt et la condamnation de la corruption (corrupteurs et corrompus). Le changement de système économique conforme aux valeurs islamiques ne se réalisera à notre sens qu’avec l’avènement de la démocratie dans ces pays. Par conséquent, la mise en œuvre d’un modèle économique sans taux d’intérêt ne viendra pas des Etats musulmans existants, mais s’imposera avec le temps et les crises financières cycliques et douloureuses pour les couches sociales non responsables du désordre financier. Elle sera l’œuvre des partis de gauche, représentant ces couches populaires, ceux qui sont au pouvoir (Amérique latine) et ceux dans l’opposition (Union européenne) alliés au capitalisme productif de tous les pays. Il appartient aux chercheurs d’orienter ces forces politiques en définissant les étapes dans le temps et l’espace pour la réussite de cette révolution financière.

Nouar Beneddine est cadre d’entreprise à Oran, Algérie

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8 Commentaires

  1. Assalam alaykoum,

    Corrupteurs et corrompus. Il faut le rappeler car beaucoup se dédouanent de leur actes en arguant qu’ils n’ont pas d’autre choix.

  2. Assalamou alaïkoum wa rahmatoullâhi ta’alâ wa barakâtouhou.

    Jazakallâllâhou khaïrane pour cet excellent article édifiant.
    Pour ma part, je vous propose ce lien sur « L’argent dette » qui abonde dans le même sens que l’écrit de monsieur Nouar Beneddine en dénonçant la supercherie du système bancaire actuel directement liée à la crise financière.

    http://vimeo.com/1711304

  3. Salam,

    Merci pour cette lecture fructueuse. Juste sur le point de l’achat à un prix bcp plus eleve du prix du marché, votre postulat est peut etre vrai dans les cas des marchandises de première necessité « nouritures… » et non général à toute marchandise non obligatoire « voiture… » Si on peut creuser ce point car je pense que c’est tres important sinon pkoi les théologiens approuvent ces transactions…
    BAF

  4. essalamoualikoum

    Bravo pour cette analyse qui d’une maniere tres explicite , dresse et le diagnostique, et le remede à apporter à ce modele financier qui gangrene la planéte.
    Je souhaite juste ajouter ,que les gouvernements des differents pays conernés savent exactement ou est le mal ;mais par complicité avec l’oligarchie financiére ,ferment les yeux et vont même à coup d’injection de capitaux colossaux porter secours aux banques et éponger leur dettes de jeux (la bourse etant un casino géant) ces même banques qui n’epongeront jamais la dette d’un pauvre citoyen qui peine à nourrir sa famille.

  5. Assalam alaykoum,

    « 3. Si le capital thésaurisé est prêté, la ponction charité de 2,50 % ne lui est pas applicable »
    Etes-vous sur?

    « ce que nos théologiens savent très bien aussi, c’est que tout bénéfice acquis au-dessus du prix du marché du jour de l’achat est usurier et donc illicite »
    Si j’achète des pommes de terre à 2 euros le kilo, le prix du jour est 2 euros. Et si je les vends le jour même ou 3 jours plutard 3 euros mon bénéfice est usurier?
    Comment peut-on faire du commerce dans ce cas?

  6. Je ne reagis jamais aux articles internet; mais la je suis desole de vous dire avec brutalite Mr Nouar Beneddine, votre article est un ramassis de bêtises. Vous avancez des arguments tautologiques, et pire donnez des arguments qui devraient conclure l exact contraire de vos conclusions. Tout est a revoir, hormis « l economie de marche a fait ses preuves ». Je ne vais pas tout vous expliquer vous partez de trop loin, mais il y a une heresie majeure dans votre article. Le taux d interet 0 limite l inflation c est a dire empeche la creation de richesse par le capital lui meme. Cest tout le contraire. Je vous rappelle que la principale cause d inflation, et d augmentation de la masse monetaire vient du credit via la monnaie scripturale. La creation nette de monnaie reside dans ce postulat qu a taux d interet faible, il y a toujours plus de creation de credit que de contreparties monetaires detruite. Je vous rappelle que quand une banque prete de l argent elle ne le prend pas sur le compte d une personne pour le donner a une autre. Elle ecrit juste une ligne sur son livre accordant un credit et donc elle cree de la monnaie purement et simplement, et dans la colonne d a cote elle ecrit une contrepartie. Contrepartie qui stipule que lorsque la somme initialement pretee sera rendu elle devra etre detruite aussi purement et simplement qu elle a ete cree c est a dire en effacent la ligne de debit. La seule point correct que je peux vous conceder est que la banque aura alors gagner un interet qui lui bien evidemment n est pas detruit. Ce qui est infiniment minime par rapport aux echange de monnaie scripturale. Il est alors facile de comprendre que si le taux d interet baisse tout le monde va vouloir emprunter, et donc on va creer plus de credit qu on va detruire d ancienne contrepartie, et inversemment si il augmente, on va creer moins de credit qu on va detruire d ancienne contrepartie. Donc a fortiori un TAUX D INTERET 0 = INFLATION GALOPANTE ET BAISSE DU POUVOIR D ACHAT.

    Bref Mr Nouar Beneddine avant d ecrire des bêtises pas possible et de declarer avoir une solution et d en informer les gens, on s informe soi meme auparavant.

    Je ne suis pas un liberaliste endurci pronant la toute puissance du capital, et je partage quelque peu votre vision humaine de l economie. Mais l economie de marche et le capital sont les seuls leviers pour faire fonctionner l economie. Il est maintenant tout a fait juste d imposer plus de regulation et a fortiori dans une economie mondialisee. L utopie et l ideologisme sont des freins au changement en ce sens que l economie mondiale n est pas aussi simple que votre vision infantile.

    Nico

  7. bonjour nico
    c’est juste pour préciser que dans le modèle proposé par Mr Beneddine, il n’y a plus place au crédit autrement dit ce dernier est complètement absent et donc même si tout le monde va vouloir emprunter cela ne sera plus possible. Aussi faut il trouver celui qui acceptera de vous prêter une somme à 1% lorsque le t d’inflation est à 2%.
    Je propose simplement que votre requête est prise hors contexte circonstanciels.

  8. salem aleykoum,

    je rejoins l’argumentaire de Nico, le systeme économique ne peut fonctionner sans crédit ni interêt. En revanche, je pense que la politique monétaire pronée par l’Etat islamique doit être la plus expansionniste possible c’est à dire taux d’intérêt réel inférieur l’inflation.
    Comme l’a dit Nico les banques créent de la monnaie scripturale lorsqu’elles financent l’économie, c’est à dire qu’il s’agit d’un simple jeu d’écriture au bilan de la banque. Alors me direz vous quelle limite à la création monétaire, il s’agit des ratios de solvabilité Core tiers One anciennement Mac Donough depuis les règles Bale 3 instauré par la banque centrale ainsi que du taux de Refi. Pour simplifier le législateur impose des limites financières et techniques à ces opérations.
    Alors imaginons le fonctionnement de l’économie sans crédit avec un producteur et un acheteur:
    J’emploie un salarié que je paie 100 euros pour fabriquer 10 chaises, s’il m en achète 5 je reste avec 5 chaises sur les bras ou sinon je baisse le prix des chaises mais l opération etant non rentable je serai oblige de réduire la production et donc les salaires on est dans un cycle dépressioniste.
    Maintenant imaginons que j’ai un salarié toujours le même exemple mais que j’ai accès en tant qu’employeur au crédit de 100 euros et que mon salarié a aussi accès au crédit pour 100 euros la masse monétaire en circulation est de 300 euros et permets d’embaucher un nouveau salarie pour écouler la production et accroitre le pouvoir d’achat immédiat de mon employé et donc de vendre la totalite des chaises.
    Pour conclure on comprends aisément que le crédit permets de fluidifier et d’accélerer la circulation de l’argent dans l’économie et la production contrairement à ce qui est dit dans l’article. ( phénomène développer par Keynes dans son ouvrage cf le multiplicateur et l’accélérateur keynésien)
    Concernant les soi disant problèmes du capitalisme financier ils sont plus lié à un problème de répartition qu’à un problème de fonctionnement. La plupart des instruments de spéculation ont une utilité économique réelle.
    ex: les produits dérivés servent à couvrir une position pour une entreprise. Prenons le cas de Michelin qui achete un warrant ou une option sur le caoutchouc lui permettra de s’assurer de s’approvisionner à un certain prix tout au long de l’année.
    C’est parce que le capital accapare une trop grosse part de la valeur ajoutée concentrant les richesses entre les mains de la population ayant la plus faible propension à consommer que les problèmes de paupérisation et de surproduction apparaissent.
    La solution serait une régulation mondiale des marchés sans trou noir types paradis fiscaux et une meilleure répartition de la valeur ajoutée entre capital et travail

    wa salem

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