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L'enfant seul

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Seul, je l’ai ete depuis le premier instant ou j’ai ete capable d’en prendre conscience. Seul dans cet avion qui m’enmenait en Egypte, un badge portant mon nom autour du cou et un cahier de coloriage a la main. Seul sur un banc dans la cour de recre jusque tres tard le soir pendant que mes parents se disputaient ma garde au tribunal. Seul, au fond de la classe, comme en quarantaine, exclu des “bons enfants de Dieu” dans les ecoles catholiques ou j’ai fait une partie de mes etudes. Seul, meme au milieu d’une foule, comme etranger a ce monde dans lequel j’ai grandi. Changements d’ecole, changements de pays, de maison ou de vie. Ca laisse vite une empreinte indelebile dans l’imaginaire d’un enfant, de se dire que le milieu dans lequel il vit n’existera que pour un temps. Ce pincement a l’estomac qui surgit en nous les premiers jours d’ecole, quand les parents s’en vont et qu’on fait face a l’inconnu, je l’ai ressenti chaque jour de ma vie. Les enfants seuls se reconnaissent entre eux, ils ont cette lueur triste dans le regard et ce coeur sans fond que Dieu leur a fait. Peu le remarquent mais eux le savent. Lui faisait des tours de velo autour du Lac d’Annecy pour echapper au regard dur des autres enfants. Elle avait construit un monde imaginaire pour s’evader de son HLM a Noisy le Grand. Quant a moi, je preparais la guerre contre ce monde qui ne m’aimait pas. Contre les garcons populaires que tout le monde appreciait. Contre les professeurs qui me mettaient a l’ecart. Contre la France qui ne voulait pas de moi, tant et si bien qu’a la fin, moi non plus je ne voulais plus d’elle. Je considere depuis ma carte d’identite francaise comme une carte orange, qui facilite mon passage aux frontieres et reduit les delais d’attente a l’aeroport.

Pour lire la suite : FoulExpress – by Marwan

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6 Commentaires

  1. Salam alikoum,

    Ca explique tant de mépris parfois dans ce pays en France envers la population française, moi aussi j’en ai vécu des moments difficiles au Collège, parce que chez moi aussi, c’était la misère, comme tout ceux des gens qu’on fait connaissance dans les parloirs à Fleury-Merongis, et moi 13 ans mon coeur battait à mille à l’heure pour voir mon père qui était incarcéré, dans cette société, il faut se battre dans la vie, la vie n’est pas facile surtout lorsque tu es « issu de l’immigration », on a pas le choix, de te regarder mal dans le RER, on a rien dans les poches et on se méfie tout le monde, lorsqu’on voit des contrôleurs, des agents polices, des mecs louches, parce que on y peut rien, on fait avec.

    Personnellement, j’ai fait avec, j’étais le seul dans la classe de la 6éme à la 3éme, à avoir une origine différente, et eux, ils étaient pépère, ils habitaient dans des pavillons, certain que je connaissais étaient gâté chaque année, et moi rien dans les poches, j’ai eu tellement lacune au niveau de la scolarité, qu’en plus lorsque je rentrai à la maison, mon frère était violent, depuis qu’il a atteint d’une schizophrénie, le jour on l’a emmener à l’hopital, ma mère et moi, nous étions content de l’avoir emmener une fois pour toute dans un hopital psychiatrique graçe à un responsable des pompiers venant du maire de la ville, eh ouais, parce qu’il avait fait des dégâts avec les voisins.

    Et vraiment, hamdoulilah, Dieu merci, j’ai suivi ma voie dans la comptabilité. Je peux comprendre les gens qui ont galéré…

    Wa alikoum salam.

  2. Où est la vérité?
    Sommes-nous tous égaux devant la justice?Et comment une démocratie gére-telle à son échelle les inégalitéa sociales?Oui, le présent n’efface pas tout le passé, les coups donnés font plus mal que les coups reçus. Les préjugés, l’hypocrisie et le bétise. Et chaque jour apporte son lot des difficultés. Des fois on n’y reussit que par l’imagination, comme un hommage adressé par les morts à leurs vivants, une balle qu’on ne pouvait pas extraire du corps, la misère, un malheur gris, muet et immense, des immigrés qui souffrent à cause de l’indifférence. Comme vous le saver tout est décor et en méme temps labyrinthe, et combien sont humiliants les sentiments qu’on lit sur les visages. Là, une chose entendue, ici une chose vue.La rage de dire non et basta. Froid te chaleur, vent, sable, tourbillon et obstacles. Ils sèment nombre d’épines sur le chemin, oui, question de toi de chacun, racistes, fascistes et d’autres.
    Une situation qui couvre des abìmes, le laptus tragique, un conflit qui n’oppose pas deux idéologies politiques. Méme pas deux classes d’une méme société. Mais deux coprs étrangers, deux humanités.Oui, ce conflit affecte aussi les manières de penser, de parler et de respirer. Alors quel est le lien entre racisme, nationalisme et impérialisme?Or, la culpabilité peut-elle conduire au crime?Un déferlement de violence anonyme plitique et économique, les programmes, les comportements des divers partis. Si, un conflit devenu réalité, circule dans les rues, il habite les maisons, plus l’arrogance insultante des gaganants. Une sorte de pulsions sans frein, une brutalité, ces peurs, ces angoisses et ces non-dits. Cette haine qui va se transmettre de génération en génération, comme un héritage, comme une malédiction. Alors, qu’est-ce que la vie, la société et la vérité?Pourquoi il y a perte du sens des responsabiltés? Toujours cette distance entre nous, ce gouffre sans fin. Pas de respect, pas de dignité et pas dìégalité.Enfin, pourquoi telle ou telle supériorité?

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