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La France s'ouvre (vraiment) à la finance islamique

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L’été dernier, un montage financier compatible avec les principes de la finance islamique était réalisé pour le compte d’un sportif de haut niveau. L’objectif, tant pour la banque qui a accepté de jouer le jeu que de la société 570 à l’origine du projet, était de rendre effective cette finance qui depuis des années, de colloque en colloque, restait confinée dans les salons parisiens. Grâce à ce prototype, qui pourrait se généraliser et être proposé à l’ensemble de la clientèle de cette banque, 570 a pu convaincre de la viabilité de la finance islamique en France. S’il reste du chemin à parcourir pour qu’on puisse véritablement parler de démocratisation de ce type de produits, cette première augure du meilleur. Plus tard, en mai dernier, c’est France Sukuk, une autre société, qui annonçait le lancement d’un produit financier sharia-compliant. Il s’agit dans ce cas-là d’un produit d’épargne fondé sur l’immobilier (voir : Finance islamique : France Sukuk lance un produit d’épargne).

Samedi 25 juin, l’association Aidimm, pionnière en France en finance islamique, organise une conférence lors de laquelle une annonce devrait être faite, une annonce qui confirmera l’arrivée effective de la finance islamique en France. Attendue depuis des années, bloquée par des postures idéologiques qui nuisent à l’économie française, la finance islamique profite largement à la place de Londres et devrait s’installer durablement en Irlande dans les prochaine années.

Le programme de la conférence est le suivant :

Conférence Aidimm, sponsorisée par la Chaabi Bank

Programme
– Bilan des avancées sur le plan réglementaire français et un point sur le marché des particuliers, présenté par Saer Said, Président d’Aidimm et Boubkeur Ajdir, Directeur de IFAAS

– La finance islamique dans une banque non islamique, est-ce possible ? présenté par Cheikh Mohammad Patel, secrétaire général de l’ACERFI et membre de plusieurs sharia-board

– Quelles solutions concrètes en 2011 :
Financement immobilier résidentiel sharia-compatible, retour sur la première expérience réalisée en 2010, quelle est la prochaine étape ?
Financement de PME et produits d’épargne sharia-compatibles : quelles solutions aujourd’hui ? présenté par Anass Patel, président de groupe 570

– Quelle offre bancaire aujourd’hui et demain pour le marché français ? Invité d’honneur : Amine Alami – Directeur Développement Chaabi Bank (Europe)

– Table ronde : Le marché français vu par des banques islamiques du Golfe – Quel environnement pour les produits conformes à l’éthique musulmane en Europe et dans le GCC ?
Invités d’honneur :
Lilian Le Falher, directeur chez Kuwait Finance House
Sébastien Clément, auditeur sharia dans les banques du Golfe

S’agissant du tarif, il est de 25 euros pour les particuliers et de 50 euros pour les entreprises. Mais avec le code AK1432, profitez d’un tarif unique à 15 euros. La préinscription est obligatoire.

Pour vous pré-inscrire, cliquez sur le lien suivant : Conférence Aidimm du 25 juin 2011 – réduction Al-Kanz

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23 Commentaires

  1. Salam,

    A ce sujet, selon sheykh imran hosein, la finance papier ne peut-être islamique. C’est un moyen de « hallaliser » l’incohérence qu’elle est.

    On ne pourra parler de financer islamique qu’avec de la monnaie or/argent (que nous n’avons concrètement pas).

  2. salam

    @Gerard : on ne peut pas résumer la pensée de cheikh ‘Imran Hosein en 2 petites phrases.
    Parler d’une « finance papier » ce n’est pas parler du système tout en entier, mais que d’une partie
    Il a aussi tout un bouquin sur le Riba et ses effets néfastes dans la société. Et le modèle qu’il propose n’est effectivement pas un simple aménagement mais une refonte totale du système : est-ce réaliste ? Allah u a’alam, mais si on dispose des moyens (intellectuels, matériels), why not ? c’est à creuser.

    Mais en attendant d’atteindre un modèle 100% idéal et 100% halal, que doit-on faire ? attendre que les riches banquiers du Golfe nous apportent la solution ? ou encore que celle-ci nous viennent de nos frères ultra libéraux musulmans de la Malaisie ?

    Non, en tant que simple consommateur, notre rôle dans un premier temps est :
    – de refuser le système ribawi. Vous allez me dire comment ? tout simplement en ne souscrivant pas aux produits ribawis quel qu’ils soient (livret d’épargne ou crédit)

    – d’exiger des produits « ethiques » [OU QUE L’ON SOIT ET QUELQUE SOIENT NOS REVENUS] qui ne sont pas affectés par le riba (en tout cas le moins possible pour être réaliste dans un premier temps) et ce même pour les produits les plus simples: qu’il s’agisse du simple compte courant, ou d’un compte d’épargne, assurance-vie, financement de biens de consommations.. etc.. etc..

    en résumé : fermer la porte au haram, pour développer le halal… c’est à la portée de chacun de nous.

    wa Allah u a’lam
    Aboub@kr

  3. Salam,

    Aboubaker : ce que tu n’as pas saisi, pensant que je réduis la pensée du sheykh, c’est que toute ta finance islamique, tant qu’elle se base sur du papier spéculative, se base alors sur les émissions de droits et d’obligations internationales soumises à un intérêt usuraire.

    Il n’y a pas de finance islamique possible ni avec l’euro, ni avec le dollard, ni avec la rouble, ni avec les ryel saoudien.

    La base est pourrie. On ne base pas le hallal sur le haram. Le reste c’est du bricolage de gens qui ne cernent pas le système et qui ne savent pas pourquoi Christine Lagarde s’intéresse à tout cela.

    Par contre, et c’est étonnant : elle était possible avec l’argent lybien qui était directement convertible en or. L’une des dernières monnaies du monde. C’est étonnant aussi, c’était le dernier pays à disposer de ressources gigantesques de cette monnaie convertible en or, quand les autres (y compris la france), n’a donc _que_ du papier dont la valeur est purement virtuelle.

    Démonte ça pour voir.

    Le reste, c’est du vent.

    Allez, salam.

  4. Pas la peine d’espérer que ça pourrait te faire faire des emprunts hallal pour acheter ta petite maison et ta petite voiture. De base, le papier que tu utilises pour cela ne l’est pas; la banque qui garde la thune que tu lui donnes la mélange avec de l’argent sale et se prend pour Dieu en créant à partir de rien. « Le système » dont tu parles est fondamentalement haram.

    Ca ne veut pas dire que tu es un kafer, que tu es un rebelle ou quoi que ce soit. C’est un fait. Ca ne veut pas dire non plus que tu as une marge de liberté suffisante pour pouvoir changer quoi que ce soit.

    C’est comme si la seule boisson que tu avais sur la marché était de l’alcool et que tu en avais des doutes légitimes bien que tout le monde te dit que « non, c’est ok », « c’est impossible », « c’est plus compliqué que ça », « ça contient quand même 99% d’eau » et sans avoir les moyens de passer sur autre chose.

  5. Alkm slm

    Gérard avant que je ne te réponde, peux tu stp, m expliquer ce que tu veux dire par « se base sur du papier spéculative… Alors sur des émissions de droits et obligations…. »

    Je ne comprends pas le sens de ta phrase.

    BarakaAllah u fik

    Slm

  6. Assalâmou alaykoum wa rahmatoullâhi ta’alâ wa barakâtouhou,

    Gérard, je vous comprends à 100%.
    Il suffit de s’intéresser à cheikh Imran Houssein, à son site, entre autres (ne pas le confondre avec ‘omran Houssein qui est chi’ite).
    Le site, La Plume de l’Islam, fait en ce moment un travail de propagation des écrits et vidéo du cheikh Imran Houssein.

    Sur le plan économique, la Chine depuis fort longtemps, achetait en cachette le stock d’or mondial, alors qu’elle affirmait le contraire à l’Occident !
    Et si vous sentez un peu venir le vent, voyez comment en ce moment on incite les gens du commun à revendre leur or et argent (M6, pubs dans nos boîtes aux lettres, etc.)

    En outre, j’ai constaté un fait qui pour moi relèverait de l’abus : les bijoutiers fabriquent des bijoux de moins en moins solides, même s’ils sont en or. En deux temps trois mouvements, le bijoux se casse : résultat, on le ramène en réparation ou on le revend à moindre coût… tout bénéf pour le réparateur ou l’acheteur.

    Gardez bien vos métaux précieux…

    Wa salâm

  7. Salam,

    Al Kanz : mes excuses si j’ai gêné. Je n’ai voulu attaquer personne (ni ne l’ai fait).

    Aboubaker : La monnaie papier qu’on utilise (l’euro, le dollar ou peu importe) n’est ni convertible en or, ni représentée par aucun équivalent matériel. Sa valeur n’est dûe qu’à la spéculation sur les bourses. Et en plus de cela, elle est stockée sur des comptes qui spéculent sur ce qu’on y met. Tout est virtuel. Ton billet de 100€ n’a aucune valeur intrinsèque, et c’est pire que de la riba. Il pourrait valoir 100 fois moins demain, au gré des taux d’intérêts des banques centrales par exemple.

    Les prêts qu’on te fait sont de la création à partir de rien. La BCE créé littéralement de l’argent en ajoutant des zéros sur ses comptes, qu’elle prête à d’autres banques avec intérêts. Ces banques ajoutent leur intérêt à elle. Au final, on te donne du néant, et tu donnes du réel.

    C’est toi qui bosse pour des mecs qui signent un « droit d’émission » ou qui obligent des Etats (comme la grèce) à lui rendre de l’argent qu’ils n’ont pas prêté mais qu’ils étaient en train de voler.

    C’est ainsi que fonctionne la finance.

    Justine a très bien fait de référencer Sheykh Imran Hosein. Il explique cela très bien, et surtout, il le fait d’un point de vue islamique et t’explique l’arnaque de la « finance islamique » contemporaine qui n’est qu’un cheval de troie pour faire éviter aux musulmans d’avoir l’idée de s’interroger. Riba = take but give nothing, Charity = give but take nothing… La seule finance islamique possible serait de la finance qui se base sur une monnaie qui a une valeur intrinsèque (ou des billets à valeur fixée sur l’or ou un bien aussi solide et réel). Le reste c’est du bricolage.

    Mais il n’est pas le seul à exposer le sujet. Tu peux chercher Michel Drac par exemple ou voir quelques reportages sur comment on crée l’argent, y en a partout…

    Je ne sais pas si nos « représentants musulmans » sont ignorants ou complices. Je plaide l’ignorance parce que j’en connais pas mal. Mais c’est triste… Ca, plus le hallal, plus autres choses…

    On a du boulot les frères.

  8. Gerard
    BarakaAllah u fik de venir préciser ta pensée.

    Je n’ai pas fini de lire ou de voir toutes les vidéos que très respectable Ch. Imran Hossein.

    Maintenant, la manière dont tu présentes les choses reste très réductrice car tu parles de l’argent tel qu’il existe aujourd’hui (donc du papier qui est en partie virtuel, pas totalement car les réserves d’or existent encore) et tu en arrives à la conclusion que :
    « la finance islamique aujourd’hui : vous êtes tous dans le haram, c’est impossible, et vous n’avez rien compris au système, on est tous victimes d’un complot mondial »… et pour la caricature, il ne manque plus que : « de toute façon les banquiers islamiques sont en réalité des sionistes :):):) ».. je force un peu la caricature mais bon, c’est juste pour attirer ton attention sur le fait qu’il faut être prudent dans les conclusions.
    Du peu que j’ai vu ou lu de Ch. I. Hosein, c’est quelques critiques non pas de tout l’Islamic Banking, mais de quelques unes parmi les transactions.. dont une qui n’a de toute façon jamais fait l’unanimité : la murabaha.

    Je ne suis pas économiste pour venir te faire l’antithèse de ce qu’il dit, mais d’autres savants (et ils sont nombreux), surtout parmi ceux qui sont sur le terrain, ne sont pas en phase avec lui, et leurs arguments sont tout autant défendables.

    Maintenant, pour avancer on fait quoi ? qu’est ce que tu proposes ? On va tous vivre dans les villages que Ch. Imran est en train de mettre en place (notamment en Indonésie) ? (Lui même d’ailleurs vit aux USA (sauf erreur de ma part et est même propriétaire d’un logement qu’il a payé cash grâce à ses petites économies en dollars :))
    On continue de regarder les vidéos du genre « l’argent dette » qui d’après certains spécialistes contiennent quelques erreurs et qui parlent d’un système qui n’est pas le même partout.

    Ou bien on approfondi le sujet de la finance islamique (même si Christine Lagarde s’y intéresse.. et alors quel est le problème ?), on regarde les transactions islamiques de près (de très près) avant de les critiquer à la va-vite… et surtout on agit.

    Je suis preneur de toute proposition constructive en vue de réduire l’impact du riba, mais svp ne nous contentons pas de consommer des vidéos derrière de nos écrans, ensuite ne nous précipitons pas sur nos claviers pour dire « finance islamique contemporaine = danger = méfiez-vous en = tous des ripoux ! »…. je crois que ce genre de discours ne fait rien avancer.

    Gerard, ne prend rien pour ta personne, c’est juste le partage d’un sentiment général pour inviter les détracteurs de la finance islamique à proposer des choses concrètes pour sortir l’humanité du haram et l’amener vers le halal.

    En attendant, personnellement je reste un fervent défenseur de la finance islamique tant que celle-ci reste sous le contrôle et la supervision de nos shouyoukhs pour assurer que les transactions restent conformes au droit musulman (donc halal).

    wa Allah u a’alam

  9. Assalâmou alaykoum,

    Aboub@kr,

    Je suis très intéressée par les positions d’autres chouyyoukh sur le sujet, si avez de la matière, ce serait très aimable et fraternel de votre part de me les partager, s’il plaît à Allâh (AWJ).

    Juste une petite remarque sur votre intervention à propos du village et du lieu de résidence du cheikh : aux dernières nouvelles, cheikh Imran Houssein ne veut plus vivre aux states, il cherche un autre lieu de résidence.
    Pour ce qui est du village, c’est plus nuancé que cela, l’érudit n’a pas demandé à ce que chaque croyant quitte son terreau et le rejoigne en Indonésie… ce serait comme si on déterrait une plante pour l’implanter à un endroit inadapté.

    Wa salâm

  10. alkm slm Justine

    ils sont nombreux à avoir fait de la finance leur spécialité.

    Un des plus célèbres cheikh Taqi Uthmani: http://www.muftitaqiusmani.com qui a fait secouer le marché quand il a remis en cause la validité (d’un point de vue sharia) de certaines opérations.

    Sinon il y a une organisation, basée à Bahrein, qui regroupe les savants des différents courants de pensée (même chiite), il s’agit de l’AAOIFI : http://www.aaoifi.com/aaoifi/

    espérant que vous trouverez réponse à vos questions.

    wa Allah u a’alam

  11. Justine : beaucoup plus proche de nous, des savants qui travaillent activement sur le sujet de la finance islamique (et pour l’instant n’ont pas encore de publications mais quelques articles intéressants) : http://www.acerfi.org

  12. Assalâmou alaykoum,

    Aboub@kr,

    Jazaka Allâhou khayrane jazilane pour ces liens, ça va occuper mes soirées ! 🙂
    J’espère y trouvé notamment une vision économique expliquée aussi globalement que l’a faite cheikh Houssein avant d’entrer dans les détails de la finance, in châ Allâh.

    Wa salâm

  13. Non, ça sera plus détaillé sur la finance islamique et ses outils que sur l économie en tant que tel.
    Sur l économie, vous pourrez trouver pas mal de choses sur le site de l IRTI (centre de recherche de la BID a Jeddah)

  14. Salam,

    Aboubaker : Tu attends des propositions, comme beaucoup de gens. Je me demande juste ce que tu vas en faire, toi monsieur le citoyen français lambda (comme moi).

    Concrètement, pas besoin de forcer le trait, c’est exactement ce que je dis : NOUS sommes dans le haram tant que notre monnaie est virtuelle, jusqu’à preuve du contraire. C’est tout, c’est un fait.

    La proposition serait de dire : non à l’euro (qui ne nous appartient absolument pas), oui au retour au franc d’AVANT 1973, celui que la banque de france imprimait et qui était de notre souveraineté. Ensuite, forcer la banque de france à le rendre convertible en or.

    Une fois qu’on aura ça, si des gens font de la riba, ce sera leur problème personnel, ce ne sera plus notre problème collectif.

    Ca c’est la solution la moins violente.

    Sinon, tu peux aussi monter une monnaie alternative ou utiliser de l’or dans tes échanges de tous les jours mais tu auras deux problèmes :
    1/ c’est illégal selon nos lois
    2/ tu verras alors à quel point nos devises sont instables.

    Pour le reste, les christine lagarde aidée par nos shoyoukhs ou des mecs du golf : arrêtons de regarder les étiquettes, regardons le résultat :
    – Au moyen orient, leurs banques ont le même système que chez nous (sauf pour le petit porteur).
    – En asie : la banque islamique malaise n’aurait jamais frolé la faillite si elle avait respecté les enseignements islamiques. Notamment tout ce qui est dépôt obligataire…

    Aussi, tous les néo produit financiers dits islamiques qu’on a ne peuvent pas être islamiques du fait des raisons énoncés précédemment. Les gens qui veulent une éthique dans la finance ne peuvent absolument pas ne pas dénoncer le fonctionnement du système une fois qu’ils le connaissent. Sinon, c’est au mieux du bricolage, au pire de la complicité.

    Concernant l’Aidimm par exemple, bien que je sais qu’il y a quelques perles chez eux, ils ne peuvent pas ne pas savoir ça : bricolage (donc inutile, même d’un point de vue islamique) ou complicité.

    Allez, salam.

    PS : il n’y a jamais rien de personnel dans ce que je dis. On ne se connait pas. Tu es surement quelqu’un de génial, mais il ne s’agit pas de cela ici.

  15. Gerard,
    notre monnaie n’est qu’en partie virtuelle, pas totalement… et puis oui, en effet remettre dans les mains de l’Etat, le pouvoir de la création monétaire, mais ça ce n’est pas nouveau et les musulmans ne sont pas les seuls à l’encourager.

    En attendant, revenir à une intermédiation financière corrélée à des actifs réels et tangibles est (à minima) un premier pas important. De la même manière, faire en sorte que son argent soit utilisé dans autre chose que du virtuel. c’est aussi un devoir auprès de son banquier.
    Aussi, il faut rester conscient que la finance islamique est encore à l’age de l’enfance et qu’elle ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais elle a le mérite d’exister et de suggérer des alternatives (on verra les fruits dans quelques décennies inshaAllah)

    Dans le Golfe aussi ça commence à changer. Cf les dernières directives de la banque centrale du Qatar qui a interdit aux banques non islamiques de faire de l’islamique. Dans d’autres pays et à certaines périodes, on a cessé (temporairement certes) d’attribuer des agréments aux banques « conventionnelles ».

    (Je n’ai pas compris ton exemple asiatique)..

    en parlant de résultat, ce qui est intéressant c’est justement ce que ces banques islamiques possèdent dans leur bilan, tu verras que ça n’a rien de comparable avec ce que tu connais ici.

    En attendant, je préfère continuer comme tu dis de « bricoler » (tout en m’assurant de la conformité aux droits musulmans) plutôt que de rester simple spectateur, ou consommateur de vidéo.

    Par contre, tu devrais être plus prudent avant d’affirmer que la finance islamique est « haram » ou que nous sommes tous dans le « haram », ce n’est pas ce que dit ch. Imran (en tout cas pas ce que j’en ai compris)… sinon dis moi comment on fait pour aller sur la lune :))

    wa Allah u a’lam

  16. Assalâmou alaykoum,

    Baraka Allâhou fik Aboub@kr pour ce complément d’information.
    J’ai parcouru les premiers liens que vous m’avez fournis et ma curiosité n’a pas été rassasiée malgré un intérêt certain des contenus.
    Je vais donc persévérer dans mes recherches. J’aurais aimé trouvé des débats entre cheikh imrane Houssein et d’autres chouyyoukh.

    Excusez-moi d’intervenir dans votre échange avec Gérard. Le frère essaie juste de vous dire que nous vivons déjà dans le système du Dajjâl, selon les dires de Cheikh Imrane Houssein, à savoir un système basé sur la tromperie. L’épreuve de ce sombre personnage est voulu par Allâh (AWJ). Le cheikh rapporte une parole du Prophète qui indique qu’à la fin des temps, personne, oui personne, ne pourra éviter riba qui s’insinuera partout sous une forme ou une autre… que Dieu nous pardonne à tous pour ce qui dépasse notre entendement, ce que nous devons subir involontairement. Avec la permission de Dieu, le Dajjâl parviendra à tromper beaucoup d’humains, que Dieu nous en préserve, amîne.

    Là où je vous rejoins, mon frère AbouB@kr, c’est qu’effectivement il faut tenter de trouver des solutions les plus licites possibles dans le but d’atteindre l’idéal et de s’extraire du système du Dajjâl.
    Sur une échelle modeste, à taille humaine, une des solutions qui serait pas mal d’essayer est la suivante, selon mon humble avis :

    http://www.trocselcastres.fr/

    Voilà, ce sera ma dernière intervention sur le sujet, qu’Allâh (AWJ) nous assiste dans Sa voie, amîne !

    Wa salâm

  17. Salam,

    Aboubaker : J’ai rencontré le sheykh imran hosein en personne à plusieurs reprises…

    Il ne veut même pas se déplacer pour la zone otan, ça te laisse un peu comprendre son opinion sur la « haramité » de notre système. En plus de cela, à sa dernière conférence à KL, un homme lui a posé la question de savoir si la finance islamique était islamique, juste après que le shyekh expliquait ce dont je te parle… Il a répondu : si elle se base sur la monnaie virtuelle (même la monnaie malaisie) alors elle ne l’est pas. (NB : cette conf. devrait être publiée bientôt, sous-titrée peut-être si on arrive à faire quelque chose…).

    Notre monnaie est virtuelle, c’est un fait : elle n’est basée sur absolument aucun actif tangible, même pas le pétrole.

    L’exemple asiatique : la banque islamique malaise s’était lancée dans le 100% finance islamique avec des produits financiers innovants. Flop total.

    Salam.

  18. Assalâmoualaïkoum

    Comme l’a bien souligné Aboub@kr, un certain nombre d’avis et d’analyses (en matière de finance islamique notamment) de Sheikh Imran Houssein est très loin d’être partagé par la plupart des savants… dont son approche sur la monnaie fiduciaire non convertible.

    La quasi-totalité des experts musulmans contemporains sont d’avis que la monnaie « papier », dont la valeur repose essentiellement sur la confiance accordée à l’autorité émettrice (d’où son nom de « monnaie fiduciaire »), même si elle n’est plus convertible aujourd’hui en métal précieux, dispose néanmoins d’un statut juridique reconnu et est donc, en conséquent, réglementé par des dispositions précises du droit musulman.

    Pour certains (la majorité des savants), la monnaie fiduciaire a acquis le même statut que l’or ou l’argent et devenue une monnaie à part entière, tandis que pour d’autres, son statut est le même que celui de la monnaie divisionnaire (fouloûss).

    Et ce genre de monnaie, dont la valeur faciale dépasse de loin sa valeur intrinsèque et ne résulte donc que de la convention (istilâh) portant sur son usage dans un espace donné, existe et a toujours été employé par les musulmans depuis les premiers siècles de l’islam. Et les ouvrages de droit musulman contiennent, depuis des siècles également, des règles détaillées concernant leur usage et leur échange.

    Wa Allâhou A’lam !

    Wassalâmoualaïkoum

  19. Assalâmoualaïkoum

    @gerard :

    Comme vous semblez bien vous connaitre en matière de finance islamique, j’aurai quelques questions à vous soumettre si vous le permettez :

    – comment, selon les critères du droit musulman, définissez-vous une monnaie réelle et une monnaie virtuelle ?

    – quel est l’argument juridique qui vous permet d’affirmer que si on fait usage d’une « monnaie virtuelle », pour reprendre votre expression, on commet un acte harâm et illicite… en sachant que, en matière contractuelle, la règle de base est la permission (tout est licite jusqu’à preuve du contraire) ?

    – quelle est votre définition du ribâ ?

    – quelle est donc cette banque islamique malaise qui a frôlé la faillite pour ne pas avoir respecté les enseignements islamiques… il me semble en effet que le secteur de la finance islamique se porte bien en Malaisie et connaît même une bonne croissance depuis des années…

    Merci d’avance pour vos réponses.

    Wassalâmoualaïkoum

  20. Salam,

    M_P : alors, je ne suis absolument pas expert, ni même théologien. Je connais juste la question pour m’être renseigné un peu plus que la moyenne des citoyens lambda et pour m’être donné la peine d’aller à la rencontre des gens qui savent.

    Un jour peut-être j’aurai les compétences nécessaires pour produire quelque chose concrètement utile, si Dieu le veut.

    J’émet quand même quelques remarques :
    1/ Si la majorité des savants n’est pas de l’avis du Sheykh, on n’entend pas leur argumentaire. C’est bien de ne pas être d’accord et d’être nombreux dans ce cas, mais je préfère quand on m’explique… Quand il s’agît de finances, il s’agît directement de ce qui peut pousser ou non au vice. Donc entre un « savant » dont tous les potes sont de riches moyen-orientaux et qui ne condamne des choses que lorsque ça ne va pas dans leur sens (pour ne pas citer Al-Qardawi et les révolutions arabes par exemple, ou plein d’autres sur les chaines arabes ou les saoud qui un coup aiment les talibans et un coup ne les aiment plus) et un autre qui n’a absolument rien à perdre et qui vit de trois fois rien (Imran hosein par exemple), on comprendra que mon choix est vite fait. Je ne regarde pas l’étiquette mais je regarde le CV et les relations.
    Entre un savant avec 3 doctorats qui te donne le dalil (l’argumentaire) et un autre qui n’a rien d’autres pour lui que la reconnaissance de la chaine Iqraa, c’est pas compliqué.

    2/ J’aimerai savoir sur quelle base on dit que la monnaie fiduciaire, virtuelle, a la même valeur que l’or ou l’argent. L’or ou l’argent (ou quelconque bien matériel) ne se dépréciera jamais selon les bons vouloir des marchés ou des financiers. On n’échangera jamais 1kg d’or contre de la poussière. La monnaie fiduciaire non fixée sur un bien tangible reste du virtuel. C’est juste logique. Une pièce d’or n’a jamais été l’équivalent d’une monnaie fiduciaire. Je ne sais pas ce que tu racontes…

    Si on t’explique le contraire, alors donne de la poussière et demande de l’or en échange, tu verras que bizarrement, ça ne marchera pas dans ce sens.

    3/ Pour la première question : je ne sais pas si c’est le « droit musulman » (dans lequel tu peux tout mettre) qui a besoin de fixer cette différence. Elle est logique : monnaie réelle = monnaie basée sur un bien tangible non périssable, monnaie virtuelle = monnaie basée sur la spéculation.
    Deuxième : la monnaie virtuelle n’est pas une matière contractuelle. Si elle était basée sur un bien tangible, elle le serait. Je te garantirai que les 100€ que je te donne vaudront 100kg d’or dans 10 ans comme ils le vaudraient actuellement. Aujourd’hui, tu ne le garantis pas, tu ne peux pas. Tu ne peux pas signer de contrat. Tes 100€ sont pires qu’une denrée périssable. Tu ne sais absolument pas ce qu’ils valent ni ce qu’ils vaudront demain (et il est très complexe de faire les calculs pour hier).
    Troisième : Riba : tu récupères plus d’argent que ce que tu as prêté. Cela te permet de t’enrichir sur le dos de la personne qui a réellement travaillé pour cet argent, ce qui est déjà un mal. Mais surtout : cela te permet, au cas où tu en fais ton métier, de faire ce qu’on fait aujourd’hui : inventer de la monnaie. Tu lui donnes un papier (merci la monnaie virtuelle) qui dit que ça vaut 100 (alors que tu ne lui a donné que le droit de faire croire qu’il a 100), il bosse, et il te donne 100 réels, mais en plus, il te donne 10 d’intérêts réels aussi qui te permettront d’arnaquer plus de monde.
    Quatrième : tu as tout ici : deux recapitalisations pour sauver la banque (une en 2006 et une en 2009) : http://en.wikipedia.org/wiki/Bank_Islam_Malaysia

    M_P : ce que j’ai expliqué me parait être très évident. En tout cas, je n’ai pas eu besoin de prendre des pincettes et d’utiliser des tournures compliquées ou des questions mettant en rapport des éléments éloignés comme ce que tu as fais pour la première.

    Écoute, je répond si t’es de bonne foi. Si tu es là pour la polémique ou la langue de bois, c’est pas la peine (pas de temps à perdre mec). J’attends la suite.

    Allez, salam.

  21. Assalâmoualaïkoum

    @gérard

    Je voudrai avant tout vous conseiller humblement de préserver votre langue et d’éviter de tenir contre nos savants des
    propos dont vous serez un Jour probablement questionné et dont vous aurez à répondre… et ce, d’autant plus que, selon votre propre aveu, vous n’êtes pas un expert, ni théologien et n’avez donc même pas les compétences pour pouvoir accéder et comprendre leurs avis et argumentaires juridiques. Et le fait que vous ayez écouté une ou quelques personnes qui, selon vous, comptent parmi ceux qui savent, que cela signifie que ceux (c’est-à-dire pratiquement tous les autres oulémas) qui ont un avis différent ne sont pas, eux, des « ahl adh dhikr » (gens du rappel).

    Pour en venir à présent à vos remarques :

    1/ L’argumentaire de la quasi-totalité des jurisconsultes musulmans existe depuis des dizaines d’années… et c’est donc à vous d’aller les chercher avant de pouvoir affirmer qu’il est erroné. Si vous connaissez l’arabe (ce qui est quand même un pré-requis de poids quand on veut se lancer dans l’analyse juridique en droit musulman), je pourrai vous conseiller la lecture de dizaines d’articles ou d’études sur la question. Et la validité d’un avis dans la sharia ne se mesure pas à la condition matérielle apparente ni au nombre de doctorats universitaire détenus par celui qui l’énonce mais à la conformité de ce qui est avancé par rapport à nos sources… Pour ce qui est de vos très graves accusations concernant Sheikh Qaradâwi, peut être que si vous aviez pris le temps d’étudier un peu son œuvre et son CV, vous n’auriez pas sorti de telles énormités…

    2/ Pour les arguments de la majorité des savants qui assimilent la monnaie fiduciaire à l’or et à l’argent, voici par exemple un texte (en arabe) qui pourrait vous aider : http://www.alifta.net/fatawa/fatawaDetails.aspx?BookID=3&View=Page&PageNo=1&PageID=13309 ; vous pourrez notamment y lire que la caractéristique d’une monnaie en islam ne vient pas de sa valeur intrinsèque mais de la convention existant entre les gens d’en faire usage comme moyen d’échange et de paiement… du moins, c’est en substance ce que disent des savants comme l’Imâm Mâlik (rahimahoullâh) et Ibnou Taymiyah (rahimahoullâh) (qui, je l’espère, comptent à vos yeux parmi « ceux qui savent »). Et dans la religion d’Allah, les règles sont établies par rapport à ce qui est révélé et selon les règles de l’ijtihâd… et non selon votre logique ni la mienne.

    3/ Tout ce qui fait appel à des règles juridiques et qui exige une distinction entre le licite et l’illicite entre forcément dans le champ d’action du fiqh (droit musulman)… Pour ce qui est de votre raisonnement pour déterminer ce qui doit ou non constituer de la monnaie ou sur ce qui relève ou non du ribâ, il n’a que peu de valeur face à ce qui a été établi de nos sources par les jurisconsultes compétents depuis des siècles. Pour information, à l’époque de la Révélation, un certain nombre de produits alimentaires servaient comme moyen d’échange et de monnaie… comme l’indiquent clairement les Ahâdîth dans lesquels le Messager d’Allah (sallallâhou ‘alayhi wa salam) interdit le ribâ al fadhl (le surplus dans le troc entre certains produits de même nature).

    Merci pour le lien concernant l’historique de la Bank Islam de Malaisie : je n’ai cependant pas réussi à trouver dans l’article de wikipédia des éléments qui permettraient d’établir que ce n’est la non conformité à la sharia qui serait à l’origine des recapitalisations requises à un moment donné. Et si, selon vous, les difficultés qu’a pu connaître cette banque sont en soi des indicateurs de l’absence de licéité de ses opérations, pourquoi donc, toujours selon votre logique, ne pas voir dans sa bonne santé financière depuis 2006 (la recapitalisation de 2009 n’était pas du tout une mesure de sauvetage… vu que la banque a dégagé cette année là plus de 230 millions de ringgits de profit net) des indicateurs de sa conformité avec la sharia ? L’article de wikipedia dit bien : “The Bank has grown from strength to strength over the years. From the seed capital of only RM80 million initially, Bank Islam’s shareholder funds swelled to RM2.5 billion as at December 2010, a testament to its successful long-run growth plan.”

    Pour conclure, les éléments sur lesquels portaient mes précédentes questions étaient directement liés à la problématique de la monnaie fiduciaire, comme vous pourrez vous-même Incha Allah le constater le jour où vous pourrez y apporter des réponses. Et je ne suis pas là pour polémiquer… mais juste pour apporter quelques clarifications sur les avis des savants musulmans qui ne parlent pas sur la religion de Dieu sans savoir.

    Wa Allâhou A’lam !

    Wassalâmoualaïkoum

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