Les Etats-Unis et l’Europe sont fâchés. Poutine, rude communiste et oppresseur des minorités musulmanes de l’ex-Union soviétique, a décidé de faire comme Bush père et fils et Obama, prix Nobel de la paix et président des drones tueurs : envahir un pays et en annexer – pour le moment – un morceau du territoire.
Mais voilà : Poutine n’est pas américain, mais russe. Les Ukrainiens sont quand même un peu européens. Ni arabes, ni afghans, ni birmans et encore moins noirs comme au Soudan ou en Centrafrique. Imaginez l’insulte.
Enfin, il existe tout de même quelques Ukrainiens musulmans. Ce sont les Tatars.
D’où viennent les Tatars de Crimée ?
« Les Tatars de Crimée sont issus de différents peuples de la steppe, dont le plus important en nombre est celui des Coumans descendus d’Asie centrale vers la Volga aux XIe et XIIe siècles. Ils progressèrent ensuite vers la mer d’Azov et la mer Noire. Installés dans les montagnes de l’actuelle Crimée pour fuir les incursions mongoles, ils embrassent l’islam sunnite au moment de la formation du khanat de Crimée à partir de 1441 et qui survécut jusqu’en 1783. Les autres peuples installés en Crimée correspondent aux apports successifs de populations : il s’agit des descendants de peuples disparus en tant que communautés, tels que les Scythes, les Sarmates, les Grecs antiques, les Ostrogoths, les Grecs pontiques, les Alains ou les slaves (royaume de Tmutarakan) et les Khazars. Il y eut également des apports arméniens, latins et circassiens. Ces peuples se mélangèrent durant l’Empire romain et plus tard de l’Empire byzantin, ainsi qu’au moment de la domination gênoise. En revanche, la communauté tatare dès lors qu’elle embrassa le sunnisme tout en bénéficiant d’apports turcs ottomans d’Asie mineure forma une nouvelle entité séparée des autres. »
Source Wikipedia
Ajoutons ceci :
#Ukraine #Crimea: the truth #Putin and #Russia media don't tell you pic.twitter.com/Zy9CIorDC9
#stalin #tatars #massacre #deportation #genocide
— East of Brussels (@EastOfBrussels) 2 Mars 2014
Information donnée aussi par @Bravepatrie, en français.
Si la Crimée est russophone, c'est parce que la moitié de la population Tatar à été assassinée et déportée par l'URSS.
— Brave Patrie (@bravepatrie) 2 Mars 2014
Dans le contexte actuel, la situation des Tatars est complexe. Pris entre deux feux, ils ont manifesté voilà quelques jours pour faire entendre leur voix.
Rally of Crimean Tatars in Simferopol. #Ukraine pic.twitter.com/XemnfP6lt9
— Paul Sonne (@PaulSonne) 23 Février 2014
N’oublions pas les Tatars de Crimée
« Staline décréta que les Tatars devaient tous être expulsés de Crimée, et ils le furent, déportés en Asie centrale dans des conditions telles que près de la moitié d’entre eux moururent de faim ou de maladie.
[…]
Pas de surprise, dès lors, à ce qu’ils veuillent, eux aussi, se faire entendre à la faveur des bouleversements que connaît actuellement l’Ukraine. Ce week-end, eux aussi organisaient un rassemblement à Simferopol, pour que les Tatars ne soient pas, une fois de plus, les victimes d’une histoire qui s’est remise en mouvement. »Pierre Haski, pour
Le Nouvel ObsRue89 – La prochaine guerre ? La Crimée, enjeu entre la Russie et l’Ukraine
Crimean Tatars praying in #Simferopol pic.twitter.com/PugZXBtAdT
— Paul Gypteau (@paulgypteau) 7 Mars 2014
Mais si les uns veulent rester en Crimée, d’autres Tatars préfèrent quitter leur pays de crainte de (re)vivre l’oppression russe : Les Tatars fuient la Crimée pour Lviv, dans l’Ouest ukrainien