spot_img
- Publicité -spot_imgspot_img

Sur M6, « Birmanie : silence, on tue » : mais, ça c’était avant…

Dans la même catégorie

birmanie silence on tue
66 minutes, le 14 mars 2010

Le 14 mars 2010, M6 diffuse dans l’émission « 66 minutes » un reportage sur l’un des pires régimes dictatoriaux au monde, le régime birman, tenu d’une main de fer par un groupe de militaire qui règne sans partage sur un pays pillé de ses richesses et mis à genou.

Réalisé par le journaliste Alexandre Derheims, ce reportage a été diffusé une première fois en 2006-2007. Comme l’indique la voix off – celle, semble-t-il, d’A. Derheims -, dans le reportage de 2010, le journaliste est revenu en Birmanie pour tenter de retrouver les Karens qu’il avait rencontrés quelques années plus tôt. Il voulait montrer au monde leur situation, eux qui avaient fui la répression militaire et s’étaient réfugiés dans la jungle. Le reportage de 2010 laissera un goût amer : peu de choses avaient changé. La répression, le feu, le sang, la mort.

M6 avait choisi de présenter le reportage dans les termes suivants. Précisons que le reportage porté sur la minorité Karen, qui comme l’ensemble des minorités en Birmanie est opprimée par le pouvoir en place.

Birmanie : silence, on tue

« Des scènes de terreur qui rappellent la guerre du Viet-Nam : villages en feu, femmes et enfants fuyant dans la jungle, sous le feu des armes automatiques. C’est l’histoire d’un nettoyage ethnique à huis clos. Loin des caméras, la dictature militaire de Birmanie massacre à petit feu la minorité Karen, qui revendique son indépendance dans l’Est du pays. En 2006, le journaliste Alexandre Derheims, prix Albert Londres, avait pu se rendre dans cette zone de guerre interdite à la presse étrangère. Quatre ans plus tard, il est parti retrouver les victimes de cette persécution: images de guerres filmées par les maquisards au cœur des combats, témoignage des réfugiés isolés du monde et privés de nourriture… »
Un sujet d’Alexandre Derheims © Première Nouvelle Productions

Source : Aïda Touiri

Edit vendredi 0:03Aïda Touihri, l’ex-présentatrice de 66 minutes sur M6, a commenté cet article sur Twitter. Elle nous apprend que ce reportage sur le massacre des Karen fut « l’une des meilleures audiences de l’émission à l’époque »

aida touihri pekin express

Quatre ans plus tard, le ton a radicalement changé. Cette année, M6, avec la dixième édition de l’émission « Pékin Express« , semble avoir perdu la mémoire. La chaîne, l’ancienne « petite chaîne qui monte », a en effet choisi de vendre la propagande de la junte militaire le rêve birman.

Vous trouverez ci-après la présentation de cette dixième édition sur le site dédié de Pékin Express.

« […] cette 10e édition débute aux confins des montagnes birmanes à Man Lawae, un village reculé loin des itinéraires touristiques. Pour toutes les équipes, la Birmanie (ou Myanmar) est un véritable saut dans le temps. Entre leur rencontre avec les femmes de la tribu Palaung en habit traditionnel et leurs 2 nuits passées chez les locaux c’est un véritable choc. Ici le temps semble s’être arrêté, sans eau ni électricité, la plupart des birmans ont toujours un mode de vie aux coutumes ancestrales qui va toucher en plein cœur les candidats. Ces rencontres plus exceptionnelles que jamais ne font pas oublier que « Pékin Express » est aussi une course. Les binômes ont toujours 1 euro par jour et par personne pour avancer au mieux et se rendre à Ywa Ngan à 300 km de là. La dernière équipe arrivée sera éliminée et n’aura pas la chance de découvrir une autre splendeur de la Birmanie : le lac Inle. »

source :

Elle est pas belle cette description, qui sent tellement l’authenticité qu’on a vraiment envie de lire l’original… Ah ? Ah bon ! Pékin Express n’est pas une commande de la junte birmane qui rêve de se refaire une virginité à bon compte ? Rhooo ! Vous voulez dire que ce ne sont pas les militaires qui ont mandaté M6 pour que la chaîne fasse croire aux Français que la Birmanie, ce sont des jolies paysages, des oiseaux qui font « cui cui » et des indigènes qui vous accueillent avec une hospitalité toute sauvage, mais si tendre, si pure ? Ah ben, ça par exemple. C’est pourtant confondant de… Non rien.

- Publicité -spot_img

Plus d'articles

1 COMMENTAIRE

  1. Atterrand comme l’argent régie tout dans ce monde.Le gouvernement Birman cherche à attirer les touristes, quoi de mieux qu’une petite émission de télévision diffusée à l’étranger. Ça m’écoeure. Merci Al Kanz de dénoncer tous ces faits honteux, Qu’Allah soubhanwata3la vous protège. Qu’Allah soubhanwata3la nous preserve de la cupidité.

Répondre à rahma [C6903] Annuler la réponse

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Publicité -spot_img

Derniers articles

OK, je soutiens
Non, merci