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Ces députés toujours autant obsédés par les femmes musulmanes et le voile

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Dix ans après l’agitation mediatico-politique autour du niqab et le projet mort-né d’une loi contre le hijab voulue par la gauche, nos chers députés ont une nouvelle fois montré, à l’occasion des débats sur la loi contre le « séparatisme », combien les femmes musulmanes les obsèdent.

Lire – La gauche contre les femmes voilées

Il faut dire que l’occasion était belle, presque inespérée pour Les Républicains, parti à la dérive, comme pour les godillots de La République en Marche. Ainsi que l’écrivent les journalistes de Mediapart Mathilde Goannec et Ilyes Ramdani, « le gouvernement a ouvert la boîte de Pandore du “séparatisme” à l’Assemblée nationale, la droite s’y engouffre, réaffirmant la dimension sécuritaire et identitaire d’un parti qui affiche son obsession pour les femmes voilées. »

Encouragés depuis plusieurs mois à s’en prendre aux musulmans, les députés de droite ainsi que la frange des députés LREM acquise aux thèses islamophobes du Printemps républicain, ce groupuscule extrémiste qui a inspiré la chasse aux musulmans en cours, ne se sont donc pas fait prier. Mieux, ils s’en sont donné à cœur joie.

« La droite, ainsi qu’une partie des parlementaires La République en marche (LREM), trop heureux de cette tribune, y sont allés au bazooka, défendant l’interdiction de signes religieux ostentatoires pour les parents accompagnant les enfants en sortie scolaire, pour les majeurs à l’université, pour l’ensemble des salariés intervenant de près ou de loin dans un service public, pour les mineures dans la rue. Et dans “signe religieux ostentatoire”, il faut comprendre le voile. Le mot a été utilisé 267 fois en cinq jours à propos des mères, des jeunes femmes, des fillettes, une véritable obsession. »

Source : Loi «séparatisme»: à l’unisson, LR s’enflamme sur l’islam et piège la majorité

Quelques rares voix se sont élevées contre ce déferlement de haine. Rares et vaines eu égard à la détermination du président de la République à faire passer cette loi.

Emmanuel Macron, on le sait, a cruellement besoin de cette loi d’exception contre les musulmans : d’abord parce que le bilan de son quinquennat est médiocre, ensuite parce qu’il a foncièrement peur de Marine Le Pen. Deux raisons qui justifient toutes les outrances et les oukases de ses obligés au gouvernement, ces Darmanin, Blanquer et autres Schiappa.

A l’instar de nombre de ses prédécesseurs qui n’aiment pas assez la France et les Français pour préserver le pays des miasmes du populisme le plus abject, notre impotent président de la République a choisi de s’en prendre aux musulmans ; les femmes en cibles principales, comme à l’accoutumée.

Avoir la main-mise sur les femmes musulmanes, les dévoiler, c’est en effet là un vieux fantasme que le regretté Frantz Fanon a si bien résumé dans son ouvrage L’an V de la révolution algérienne.

« Ayons les femmes le reste suivra »

Il y a chez l’Européen cristallisation d’une agressivité, mise en tension d’une violence en face de la femme algérienne. Dévoiler cette femme, c’est mettre en évidence la beauté, c’est mettre à nu son secret, briser sa résistance, la faire disponible pour l’aventure. Cacher le visage, c’est aussi dissimuler un secret, c’est faire exister un monde du mystére et du caché. Confusément, l’Européen vit à un niveau fort complexe sa relation avec la femme algérienne. Volonté de mettre cette femme à portée de soi, d’en faire un éventuel objet de possession.

Cette femme qui voit sans être vue frustre le colonisateur. Il n’y a pas réciprocité. Elle ne se livre pas, ne se donne pas, ne s’offre pas. L’Algérien a, à l’égard de la femme algérienne, une attitude dans l’ensemble claire. Il ne la voit pas. Il y a même volonté permanente de ne pas apercevoir le profil féminin, de ne pas faire attention aux femmes. Il n’y a donc pas chez l’Algérien, dans la rue ou sur une route, cette conduite de la rencontre intersexuelle que l’on décrit aux niveaux du regard, de la prestance, de la tenue musculaire, des différentes conduites troublées auxquelles nous a habitués la phénoménologie de la rencontre.

L’Européen face à l’Algérienne veut voir. Il réagit de façon agressive devant cette limitation de sa perception. Frustration et agressivité ici encore vont évoluer de façon permanente.

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