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Intérêt, usure, riba : comprendre la finance islamique avec la mosquée du Mirail

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Finance islamique. La distinction que l’on connaît en France, et plus largement dans le système bancaire occidental, entre intérêt et usure n’existe pas en islam. Discutez avec votre banquier, il vous expliquera :
— l’intérêt correspond au gain, considéré comme raisonnable, versé au prêteur pour l’usage de son argent. Son taux est encadré par la loi ;
— l’usure correspond à un intérêt jugé excessif et abusif, en ce qu’il exploite le débiteur. Le droit l’interdit.

En islam, l’argent ne doit pas produire de l’argent par lui-même. Ainsi, dès le premier centime exigé en sus de la somme prêtée, on tombe dans l’illicite, le riba.

Usure et intérêt, c’est kif kif

Riba, terme arabe souvent traduit par « intérêt », signifie linguistiquement « augmentation » ou « excès ». Religieusement, il désigne toute augmentation injustifiée exigée dans une transaction financière, notamment dans un prêt. Mais le terme recouvre toute forme d’avantage qui n’a pas lieu d’être obtenu dans un échange ou une transaction.

Lire – Riba : cet « argent sale » qui équivaut à commercer sexuellement avec sa mère

Ainsi, selon la législation islamique, il y a riba par exemple dans les cas suivants :
— augmentation monétaire dans un prêt,
— avantage obtenu en échange d’un report de paiement,
— surplus dans l’échange de biens de même nature, mais en quantités ou qualités différentes,
— tout bénéfice offert au prêteur en raison du prêt (cadeau, faveur, service) si pas de transaction préalable
— tout prêt qui génère un avantage pour le prêteur, matériel ou immatériel,
riba dans les ventes à terme.

En bref, le riba englobe tout profit sans risque, sans effort et sans contrepartie réelle.

D’intérêt, d’usure, de riba et plus généralement de finance islamique, il en a été question samedi soir lors d’un direct organisé par la mosquée Mirail Toulouse.

Démystifier la finance islamique

Cheikh Mamadou Daffé, accompagné de Mohamed Adda, a reçu Amine Nait-Daoud, cofondateur de la société 570easi et depuis peu patron de l’agence ATHL’ETHICS Wealth Advisors, le « family office éthique des athlètes et des entrepreneurs ».

Dans une ambiance décontractée, l’expert a pu répondre à toute une série de questions posées tout à la fois par son hôte et par les internautes. Il a été ainsi question de crédits immobiliers, de placements boursiers, de cryptomonnaies, mais aussi de mutuelles, d’assurance et de pratiques professionnelles exposées au riba.

Lire – Fatwa : après la maison à crédit, le musulman de France mangera-t-il du porc ?

Que faire lorsqu’on a déjà souscrit un crédit à intérêt, notamment pour acheter un appartement ou une maison ? comment entreprendre sans tomber dans le riba ? quelles solutions conformes à l’éthique islamique permettent de ne pas recourir aux produits financiers conventionnels ?

Vous trouverez dans la vidéo ci-dessous les réponses à ces questions et, au-delà, un appel à revenir à une économie éthique et solidaire, fidèle à l’esprit du Coran et de la Sunna, et à encourager la création d’initiatives locales permettant aux musulmans de vivre leur foi sans compromis économique.

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