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L'islam des folklores aux veillées du ramadan

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Parler d’islam est semble-t-il bien difficile en France. Quand on ne nous sert pas l’islam des bombes, c’est l’islam des folklores auquel on a droit. Un islam vidé de toute sa transcendance et remplacé par un succédané, un bric-à-brac inoffensif comme un bon verre de thé. Un truc, qui du reste plaît beaucoup aux bobos, surtout quand il rappelle les dernières vacances à Marrakech.

L'islam des folklores aux veillées du ramadan

Ce qui est proprement extraordinaire, c’est que même lorsqu’on prétend vouloir parler de religion, de pratique religieuse, du rite et donc du dogme, on aboutit immédiatement à tout autre chose : on recherche alors la pratique et la symbolique du jeûne… dans des livres de cuisine, comme il est prévu lors des veillées du ramadan organisées par la mairie de Paris et Bertrand Delanoë, maire de la capitale française.

Pour l’iftar, le Collège de la Boulettologie Moderne , représenté par Stéphane Dubreil et Frédéric Bocquet, invite chacun à s’interroger sur la pratique et la symbolique du jeûne. Au menu : des recettes empruntées de livres de cuisine arabo-andalouse écrits entre le XIe et le XIIIe siècle par des médecins, des poètes ou des cuisiniers. Repas agrémentés d’un zeste d’humour et d’une bonne pincée de créativité pour la plus grande joie de nos papilles!

Les bobos de gauche ont décidément bien du mal avec la transcendance, surtout quand elle est colorée.

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11 Commentaires

  1. Salamu 3alaykum Al Kanz,

    Tu te souviens que tu constatais l’utilisation abusive du mot « sionisme », et à juste titre.

    Tu ne trouves pas non plus que « bobos » (mot chéri par Zemmour et Cie) est abusivement utilisée ? Ce qui n’enlève rien au fait qu’il y a bien des gens qui « ont décidément bien du mal avec la transcendance, surtout quand elle est colorée. » 😉

  2. as-salâmu ‘alaykum

    Non, je n’ai pas l’impression qu’il y est une utilisation galvaudée du terme bobos. Peut-être dans la bouche de Zemmour, mais ce n’est pas parce qu’il en abuse que le terme n’a pas sa pertinence.

  3. Assalamou ‘alaykoum

    Les Musulmans ne sont pas en reste si vous pouviez aussi parler des soirées, concerts et autres galas organisés par la communauté maghrébine à l’occasion de Ramadhan, avec l’apothéose le soir de la 27ème nuit ( on croit rêver )… Et après on se demande d ‘où sortent tous les clichés qu’on nous re-sert..

  4. Rappelons que les veillées du mois de Ramadan doivent être consacrées aux prières Tarawih, et si possible à la mosquée.
    Dieu nous préserve de l’égarement.

  5. Merci Sando de remettre les musulmans à l’heure. Oui le mois du Ramadan est un mois de prières, siyaam, d’adoration, de tarawih, de bon comportement, de lecture de coran, de soumission totale à Dieu Ta’ala.

    Traditionnellement, de chorba, bourek, lahm hilou, zlabiya, qalbellouz.

    Mais ce n’est surtout pas un mois de… gastronomie, puisqu’on jeune, ou de soirée musicale et autre fantaisie inventées pour nous égarer.

    Ramadan moubarak wa koulou ‘am wa entoum bi khayr, siyam mabrour wa maqboul

  6. Salam alaïkoum,

    Avant tout je vous souhaite un excellent mois de Ramadan !
    J’aimerais réagir suite à la lecture de cet article qui est à mon sens assez sévère!
    La distance et l’esprit critique sont indispensables à l’analyse de situations ou phénomènes. Néanmoins, C’est tout de même triste d’avoir tendance à considérer systématiquement le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein!
    Il semble claire que l’Institut des Cultures d’Islam n’est ni une mosquée ni un centre communautaire. Il s’agit en réalité d’un établissement CULTUREL initié par la mairie de Paris. Par conséquent il me semble tout à fait normal voir évident que pour le mois de Ramadan, cet institut ne propose pas d’accueillir les prières de Talawih!!!! Vous m’accorderez que ca risque de faire désordre ! J’entends déjà les islamophobes et autres laïcars crier (pour le coup légitimement) à l’utilisation de fonds publics pour des activités strictement religieuses. Il est donc bon de faire la part des choses! Respecter le cadre légale qui est celui de la loi de 1905 n’est pas s’atteler à « vider l’Islam de toute sa transcendance » Penser de la sorte et l’écrire, serait faire preuve de mauvaise foi !
    Au regard des commentaires et de l’article lui même, Il semblerait qu’il n’est pas concevable d’ appréhender l’Islam, évidement comme une religion mais aussi comme une culture et une civilisation qui a apporté et continue d’apporter bcp à l’humanité ! De ce fait à travers ce festival qui a le mérite d’être une des rares initiatives au niveau national,(j’entends, portée par des structures et institutions publiques), l’idée n’est ni de « servir l’Islam des bombes » ni « l’Islam des folklores » mais plutôt de mettre en lumières la richesse et la diversité de la culture islamique.
    Ensuite, l’argument selon lequel, « le ramadan n’est pas un mois de gastronomie » m’apparait très légers! La encore, ressituons les choses! Je comprends tout à fait que le musulmans pratiquant et même plutôt très pratiquant préfére que son ftour ne soit composé que de quelques dates, de lait et du pain, mais la grande majorité des jeuneurs, soyons francs, se trouve chaque soir face à une table où bricks, crêpes, soupes et autres plats se succèdent ! Ce n’est peut être pas la meilleure des attitudes mais à la rigueur c’est une question que chacun d’entre nous doit se poser sans pour autant condamner et juger! Une question qui se pose aux musulmans pratiquants donc et pas à ceux (non musulmans, musulmans non pratiquants) qui souhaitent découvrir ou redécouvrir l’es cultures d’Islam! Je vois mal l’Institut inviter son public à se restaurer sur place avec seulement des dates et du lait! A la lumière de tout ce dont je viens d’évoquer, le fait d’inviter chacun à « s’interroge sur la pratique et la SYMBOLIQUE » du jeûne ne me gêne nullement bien au contraire! Cela permet de trancher avec cette idée que les non musulmans peuvent avoir qui consiste à envisager le jeûne comme seulement une succession de restrictions!
    Enfin, je terminerais en réfutant le fait que l’aspect festif et convivial du mois de Ramadan est étranger aux pays majoritairement musulmans ! Il suffit de se rendre dans les villes du Caire, Alger ou encore Jérusalem pour constater que les jeuneurs n’ont aucun scrupule à se retrouver après la dernière prière de la journée voire même après talawih autour d’un thé sur la place principale qui est des plus animés! Pas besoin d’être bobo donc pour apprécier la double temporalité du mois de Ramadan. En revanche, être aller à Marrakech pour ces vacances pourquoi pas! 😉
    Pour résumer j’aimerais que l’on apprenne à considérer les choses pour ce qu’elles sont et cesser de prêter de fausses intentions. Je ne pense pas qu’il faille attendre de la programmation de ce festival ( et de façon générale d’ailleurs!) qu’il corresponde à tout ce dont « nous » recherchons, mais plutôt d’y piocher ce qui nous convient et nous laisser tenter par autres choses! C’est ce qu’on appelle la curiosité, l’ouverture d’esprit, et l’effort pour un mieux vivre ensemble.

    J’ai en revanche trouvé l’article concernant la politique commerciale des grandes surfaces, empreinte d’orientalisme, pendant le ramadan très intéressant.

    Saha ftoulkoum

    Sufyane

  7. as-salâmu ‘alaykum

    Merci de votre commentaire. Cela dit, je ne pense ni avoir manqué d’esprit critique, ni d’avoir manqué de recul, ni d’ouverture d’esprit, ni de curiosité, etc. Je suis peut-être stupide, mais pas au point de comprendre qu’il ne s’agit pas ici de cours de tawhid. Je persiste et signe pour dire qu’expliquer « la pratique et la symbolique du jeûne » par un plat de couscous, c’est à tout le moins inepte. J’aurais compris si le programme portait, à l’occasion de ramadan, sur les cuisines traversées par des cultures musulmanes. Là, ce n’est pas le cas.
    Cela dit, il y a des progrès qui sont faits. On est passé d’une apologie très bobo d’un soufisme qui n’a d’islamique que ce que les amateurs de makroutes veulent bien lui donner à l’islam expliqué par la cuisine. Nous sommes sur la bonne voie.

  8. Salam alaïkoum,

    J’apprécie votre sens de la formule mais il ne faudrait pas qu’il l’emporte sur un traitement objectif des faits! Qui parle d’un plat de couscous?
    Par ailleurs, nous sommes d accord cette programmation n’inclut pas de cours de Tawhid mais mieux elle propose de s’interroger au travers de débats à des questions liées à l’Islam du point de vue historique, sociologique avec l’intervention de personnalités renommées à la fois musulmane et non musulmane ! C’est ce point qui aurait du être relevé! Avons-nous ce genre d’intervention dans les mosquées? Je ne crois pas! Or elles seraient les bienvenues. D’où l’intérêt et la nécessité de ce type d’établissement qui doit être envisaér par les musulmans il me semble comme un lieu complémentaire aux mosquées et non concurrentes. S’arreter uniquement sur l’Ifatr serait très réducteur et révèle peut être finalement que contrairement à ce qui a été écrit, c’est bel et bien l’aspect culinaire du mois de Ramadan qui attire votre attention…

    Je souhaitais revenir sur les articles de qualité concernant la politique commerciales des grandes surfaces pdt le Ramadan publiés sur votre site. J’ai du mal à comprendre la cohérence. Certains regrettent voire dénoncent l’attitude des grandes enseignes qui n’assument pas le terme » Ramadan » dans leur magazine, préférant à la place « saveurs d’orient » alors que d’autres articles se questionnent sur le manque de neutralité religieuse de Leclerc pour ne pas le nommer qui justement affiche le terme « Ramadan » dans ses rayons et catalogue…. Pourriez-vous clarifier ce point?

    Merci

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