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France : la finance islamique au ministère de l’Economie et des Finances

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Capture d’écran du site du ministère de l’Économie

Finance islamique. Et si en France le pragmatisme prenait enfin le dessus sur les postures idéologiques qui nuisent à l’économie du pays ?

Mi-juin, Oumar Seye, président de l’association AIDMM, une association versée depuis 2005 dans la finance dressait l’état de lieux de la finance islamique en France.

La finance islamique a fait l’objet de nombreuses avancées entre 2008 et 2010. Il y a eu à cette époque une véritable volonté politique pour promouvoir et faire de la France un hub (plateforme) de la finance islamique en Europe. En 2008, Paris Europlace annonçait des mesures concrètes en faveur de la finance islamique. En 2009 et 2010, des instructions fiscales sont publiées, permettant la mise en œuvre de produits tels que la murabaha, les sukuks, l’ijara, etc.
Depuis 2010, les principaux faits marquants sont liés à l’ouverture du premier compte bancaire shariah-compatibles et du lancement d’un produit de financement immobilier sous forme de murabaha par le groupe 570 et Chaabi Bank. C’est une étape majeure dans l’évolution de la finance islamique en France.
Enfin d’autres projets ont suivi en 2013 comme le sukuk Al Farooj. Nous sommes dans une véritable dynamique qui laisse présager d’un avenir plus généreux en solutions shariah-compatibles.

Hormis les initiatives privées, la finance islamique est au ralenti. Même l’arrivée prometteuse des comptes Harmonis de la Chaabi Bank en 2011 n’a pas réussi à la dynamiser. Deux ans après ces premiers comptes sharia-compatibles, la banque marocaine n’a pas réussi à capitaliser l’enthousiasme qu’avait suscité la révolution qu’elle a pourtant initiée ; ce qui stratégiquement est risqué : les banques françaises ne savent pas comment leur clientèle pourrait réagir à l’arrivée de produits conformes à la finance islamique.

Elles ont bien conscience en outre que Marine Le Pen, notamment, ne manquera pas de sauter sur l’occasion pour provoquer une énième polémique. Pourtant, il suffirait qu’un Jacques-Edouard Charret – ex-patron du groupe Quick – décide de se lancer sur ce créneau porteur et de garder le cap par-delà les récupérations politiques attendues pour capter un marché qui ne demande qu’à se développer. La banque Chaabi pourrait alors payer lourdement son inertie.

Le 29 mai dernier, le centre de documentation économies-finances du ministère de l’Économie et des Finances mettait à jour un article consacré à la finance islamique.

France : la finance islamique au ministère de l'Economie et des Finances

La charia est citée sans être diabolisée et les principes généraux qui régissent la finance islamique sobrement présentés. L’article est par ailleurs augmenté de plusieurs liens qui permettent d’aller plus loin. Doit-on voir là un regain d’intérêt de la place de Paris qui dépassera les aigreurs françaises pour éviter que Londres, décomplexée et conquérante, ne soit comme elle le souhaite le hub européen de la finance islamique ?

Pour consulter la page en question, cliquez sur le lien suivant : Qu’est-ce que la finance islamique ?

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12 Commentaires

  1. Assalamou ‘alaykoum,

    Je pense qu’il n’y a rien à attendre de ce gouvernement qui brille par son incompétence économique. Il est plus préoccupé des tenue vestimentaires des musulmanes que de l’évolution économique du pays. Il y a quelques années, Christine Lagarde (ministre de l’économie) avait tenté de légiférer sur la finance islamique, mais cette gauche laïcard était monté au créneau.
    En France, moins t’en fais, mieux tu te portes…

    Nous (musulmans) devons nous orienter vers l’entreprenariat (et l’investissement) pour améliorer notre situation économique et nous passer de ces systèmes ribawi.
    Si Al-kanz me permet, je mets le lien de l’histoire de musulmans qui se sont lancés et qui ont réussi masha Allah (je pense que si nous pouvions petit à petit lancé plusieurs affaires de ce type en ayant la crainte d’Allah, on se réussira incha Allah)
    http://oummatv.tv/17250/special-premiere-chaine-de-sandwicherie-de-pizzeria-ha

    WaAllahou a3lem,

    Wassalam

  2. Salam aleikoum,
    si ces offres n’ont pas de succes, c’est parceque les musulmans savent que c’est bidon, les offres de mourabaha actuellement proposées ne sont que des contournement de ribba.
    la vraie mourabaha n’est absolument pas possible aujourd’hui ni chez easi ni autres chaabi bank.
    et elmoucharaka vous n’allez jamais l’avoir en France, car très peu intéressante pour les banquiers.

    Salam aleikoum.

  3. Salam a3laykoum
    Je ne suis pas le Nabil de la première réponse et je comprends tout à fait ses inquiétudes. Le musulman aujourd’hui ne veut pas prendre le rique de tomber dans ribba. Je pense que les efforts pour le developpement fulgurant de la finance islamique doivent se faire des 2 côtés en effet, le musulman doit chercher a comprendre par la science islamique les fondements de la finance islamique de l’autre côté les savants doivent se mettre d’accord sur le caractere uniquement commercial et non usuraire de la finance islamique et multiplier les conférences afin de rassurer le musulman qui ne veut pas s’attirer les foudres de son Seigneur SWT. Le musulman aujourd’hui voudrait que les banques islamiques soient des agences immobilières proposant des biens à vendre et ne comprends pas l’idée de commander un bien immobilier à une banque qui l’achète et lui revend plus chère. FAITES parler les savants publiquement afin qu’ils expliquent tout publiquement . Allahua3lem

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