« Les casseurs arrivent en taxi ». Voilà qui pourrait être le titre d’un film grand public, comédie tragique sur les derniers jours d’un pouvoir aux abois. On y verrait un homme politique aux commandes du pays, ancien farouche défenseur d’une cause noble : la protection des orang-outans d’Indonésie, retourner sa veste par amour.
Sa toute fraîche épouse folle d’huile de palme ne jurerait que par une pâte à tartiner qu’elle consommerait matin, midi et soir. Malheureusement pour les orang-outans, cette pâte au chocolat et aux noisettes doit le succès de sa recette en partie grâce à l’indispensable huile de palme.
Alors l’homme politique, raide dingue de sa chérie d’amour, ferait volte-face. Il déciderait d’une part de criminaliser les orang-outans qui nuiraient à la dévastation de la forêt en Indonésie d’autre part de contraindre son pays à défendre le droit des industriels à arracher les arbres pour de nobles raisons mercantiles.
Pour arriver à ses fins, l’amoureux ferait interdire les manifestations des défenseurs des animaux et de l’environnement. Dans le film, et rien que dans le film évidemment, des casseurs débarqueraient en pleine manifestation… en taxi. Drôle d’idées, n’est-ce pas ? Et pourquoi pas des miliciens racistes et suprémacistes copains comme cochon avec des policiers, qui malgré des preuves accablantes contre leurs forfaits continueraient à fanfaronner publiquement ? C’est de la fiction, mais quand même !
Bref. Nous nous égarons. LCI a interviewé la semaine dernière Christophe Crépin, policier, qui témoigna en direct lors des affrontements survenus pendant la manifestation pour Gaza. Le policier fit très clairement la distinction entre les casseurs et les manifestants.
« Ce sont des voyous, ce ne sont pas du tout des manifestants »
« Je vous confirme qu’on a quarante interpellations. Des individus qui sont venus dans la manifestation, qui est maintenant en marge, ont pris le mobilier urbain et les gens pour essayer d’en découdre. Et nous avons encore quelques bandes de casseurs qui sont encore sur place. Pour moi, ce sont des casseurs. […] Je suis vraiment dans la place de la République. Je subis les assauts des voyous, parce que pour moi ce sont des voyous, ce ne sont pas du tout des manifestants. Ils sont même fait déposer, je les ai vus, en taxis avec toute leur armada pour en découdre. C’est là exactement ce qui se passe. Il y a de moins en moins de personnes. Ce qui reste ce sont vraiment que des casseurs. Le mobilier urbain de la place de la République qui a été fortement endommagé, dégâts aux abribus, dégâts aux poteaux, dégâts à tout un tas de chose. Ils se sont pris violemment aux effectifs des gendarmes mobiles qui se trouvaient en maintien de l’ordre.
Christophe Crépin, agent de police, interviewé sur LCI.
Plus drôle (ou pas), comme dans le scénario du film plus haut, des casseurs sont arrivés en taxi. Des casseurs qui débarquent dans une manifestation en taxi ! Ça s’embourgeoise didon la délinquance ! Du Caire à Paris, les bataljia apprécient donc le taxi.
Bienvenue en République française. Toute indignation et demande d’enquête pourront être retenues contre vous. Ici, c’est la France.
Cliquez sur le lien suivant pour écouter l’incroyable interview : « Affrontements pendant la manifestation pour Gaza : Les casseurs arrivent en taxi ».
Et qui finance ces taxis ? Un lobbyiste pro-israélien comme le CRIF ? En tout cas, c’est mission accompli pour les casseurs très probablement affilié à la LDJ, en effet ils ont réussi a discréditer le rassemblement de soutien à Gaza. Mais ne nous égarons pas, comme le film, cette thèse complotiste, conspirationniste reste une fiction.
Regardez cette vidéo sur YouTube :
http://youtu.be/dNxaSLqF_ss