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Mort de Mohamed Boukrourou : non-lieu pour les quatre policiers mis en examen

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Mohamed Boukrourou
Feu Mohamed Boukrourou

Le 12 novembre 2009, Mohamed Boukrourou mourrait dans un fourgon de police.

Mort dans un fourgon de police

Quelques minutes plus tôt, ce père de famille sans histoire menaçait de porter plainte contre le pharmacien chez qui il venait acheter ses médicaments. M Boukrourou refusa la marque de médicaments que ce dernier voulait lui vendre. Le ton est monté, le pharmacien a appelé la police. Un quart d’heure plus tard, les policiers entraient dans la pharmacie. La suite, son frère Abdelkader nous la racontait en 2009 :

Quinze minutes plus tard, quatre fonctionnaires de police sont arrivés et ont directement interpellé mon frère. Ils ont voulu le faire sortir de l’officine, mais celui-ci a refusé. Ils ont donc usé de la force pour le sortir. Pour contester cette violence, Mohamed s’est assis pacifiquement. Les quatre policiers ont alors décidé de le menotter et de le traîner jusqu’au fourgon. C’est alors que la violence a redoublé. Ils se sont acharnés sur mon frère qui en est ressorti une heure plus tard mort. Voyant qu’il ne bougeait plus, les policiers ont appelé les pompiers et le Samu qui n’ont pu que constater le décès.

Lire – « Mohamed avait un morceau de la joue arraché »

Malgré des faits accablants, un non-lieu

Deux ans et demi plus tard, les quatre policiers sont mis en examen pour « homicide involontaire », ce qui indigna la famille qui espérait voir les fonctionnaires traduits devant une cour d’assises.

Selon elle, des éléments factuels accablent les policiers. Le défenseur des droits lui-même a conclu que « les policiers ont fait un recours inadapté et disproportionné à la force à l’encontre de M. [Mohamed Boukrourou], qui a été victime d’un traitement inhumain et dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme. »

Il recommanda par ailleurs que « les quatre policiers mis en cause fassent l’objet d’une procédure disciplinaire, et il a formulé une série de recommandations générales sur la formation et la déontologie de la police », comme le rappelle Amnesty International sur son site.

« Responsables, mais pas pénalement »

Pourtant, c’est un non-lieu, demandé par le procureur chargé de l’affaire, qui vient d’être prononcé. Très en colère après cette décision de justice, les proches de Mohamed Boukrourou ne comptent pas en rester là. Ils ont annoncé faire appel.

Interviewé par France 3 Franche-Comté, Randall Schwerdorffer, l’avocat des policiers, se dit satisfait du jugement et indique que « ce qui est arrivé n’est pas du fait des policiers, en tout cas pas pénalement du fait des policiers ». Les quatre policiers seraient donc, selon leur avocat, responsables de la mort de M. Boukrourou. Mais pas « pénalement » responsables. Déclaration surréaliste et choquante.

Pour voir le reportage de France 3 Franche-Comté, cliquez sur le lien suivant : Affaire Boukrourou : vers un non-lieu ?

Amnesty International : « Notre vie est en suspens »

Amnesty International s’inquiète de ces décès aux mains de la police. Outre le décès de Mohamed Boukrourou, l’ONG revient sur quatre autres morts qui posent question.

Abdelhakim Ajimi, décédé le 9 mai 2008, à Grasse après avoir été maîtrisé par des policiers lors de son arrestation.
Abou Bakari Tandia, ressortissant malien, mort le 24 janvier 2005 suite à sa garde à vue au commissariat de Courbevoie au cours de laquelle il tombe dans le coma.
Lamine Dieng, français d’origine sénégalaise, mort le 17 juin 2007, suite à son interpellation à Paris après une altercation.
Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, mort le 9 juin 2009, suite à interpellation à Argenteuil.

Rendez-vous sur le site d’Amnesty International pour télécharger l’étude : France. « Notre vie est en suspens ». Les familles des personnes mortes aux mains de la police attendent que justice soit faite

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18 Commentaires

  1. Que dieu apporte la patience à ses proches quoi qu’il arrive le musulman sait qu’un jour justice sera faite et que tout le monde rendra compte de ses actes atome par atome.

  2. Salam alaykoum.
    À l’évidence, tuer de l’arabe ou du musulman n’est pas pénalement préjudiciable. Il n’y a pas si longtemps dans notre beau pays, tuer du juif n’était lui aussi pas préjudiciable (avant 1945). Nous n’avons rien appris de l’histoire. Ce que nous avons fait aux juifs avant, nous le faisons maintenant contre les musulmans. Ce non-lieu ne fait pas que piétiner les droits de la famille de la victime, c’est l’ensemble de notre justice qui est piétiné, c’est la France qui est piétinée. Quelle honte !

    Je me joins à la douleur de la famille, et je demande à Dieu de leur donner la patience nécessaire dans cette épreuve.

    • Assalam ‘aleykom wa rahmatullah wa barakatuh !

      C’est incroyable de voir le point de repère et la référence systématique de certaines personnes..
      la lobotomisation de la part des médias et de l’école y est sans doute pour quelque chose. Espérons malgré tout que vous ne prendrez pas les mêmes travers, mais cela semble mal parti..

  3. Salam alaykoum.

    cette information n’est relatée par aucun autre médiat.

    Je me joins à la douleur de la famille, et je prie ALLAH de leur donner la patience nécessaire dans cette épreuve. Amine

  4. Assalam ‘aleykom wa rahmatullah wa barakatuh !

    Qu’Allah lui fasse Miséricorde. Tout crime ne restera pas éternellement impuni !
    Il y a un autre meurtre à ajouter à cette liste macabre, celle de Saïd Bourarach, marocain de 35 ans,
    tabassé et noyé dans la Seine le 31 mars 2010, par de jeunes juifs sionistes appartenant à la LDJ -ligue de défense juive- (et pas des policiers..). Le lien : http://www.rmc.fr/forum/rmc/france/memoire-a-bourarach—-agresseur-en-liberte–12098/messages-1.html

      • Wa ‘aleykom salam wa rahmatullah !

        On voit bien avec votre article en lien ci-dessus le vrai visage du CFCM..
        Des non-musulmans à l’instar de Dieudonné M’bala M’bala et Alain Soral, se sont mobilisés à l’occasion du 2ème anniversaire de la mort de Saïd Bourarach, en avril 2012 pour collecter de l’argent pour la veuve de Saïd et son jeune fils, qui sont dans une situation financière catastrophique, sans travail, oubliés de tout le monde, et devant assurer les frais d’avocat pour que son mari ne soit pas mort pour rien. Résultat : près de 8000 euros ont été récoltés et donnés à Mme Bourarach, qui espérons-le aura été un vrai ballon d’oxygène.
        Courage à cette dame et HONTE à nos -pseudo- représentants de l’Islam DE France.

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