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Ramadan 2020 – 1441, un mois de jeûne plus spirituel et plus éthique ?

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Le coronavirus Covid-19 est peut-être en passe de réaliser ce que des années de sermons n’ont jamais vraiment pu réaliser : amener un grand nombre de musulmans à observer le jeûne du mois de ramadan en conformité tant avec la lettre qu’avec l’esprit.

Entendons-nous. Le confinement n’aura pas subitement fait de nous des croyantes et des croyants à la piété inégalée. Il convient de ne pas être naïfs. Malgré tout, il faut reconnaître que le confinement aura eu deux effets certains :

– Les restrictions de circulations et l’interdiction de se rassembler, même dans le cercle privé, ont eu raison des iftar (repas de rupture du jeûne) gargantuesques, quotidiens, entre amis ou en famille chez les grands-parents avec toute la fratrie et les petits-enfants.

– Les ruées massives dans les hypermarchés pour y remplir son caddie avant de remplir son ventre n’ont pu être possibles. Au grand dam des Carrefour, Auchan, Casino et autres Leclerc, cette année pas de catalogues spécial ramadan et « saveurs d’Orient » qui encombrent nos boîtes aux lettres faute de distributeurs.

Est-ce à dire que dans tous les foyers musulmans, sur toutes les tables à l’heure de l’iftar, le mot d’ordre était à la tempérance et à la modération comme nous l’enseigne l’islam ?

« Le fils d’Adam [c’est-à-dire l’être humain] ne remplit pas un récipient pire que son ventre. Que le fils d’Adam se contente du strict nécessaire. S’il le doit absolument, qu’il réserve un tiers pour la nourriture, un tiers pour la boisson et un tiers pour la respiration. »

Sens du hadith rapporté par l’imam At-Tirmidhi et l’imam Ibn Madja

Là encore il convient de ne pas être naïfs. Il ne s’agit pas de croire benoîtement que ce confinement va tous nous transformer en adeptes de zuhd (ascétisme) et de minimalisme. Les uns sauront en tirer grandement profit, les autres non.

Lire – L’estomac du musulman… un lieu de partage

De même, si les veillées après l’iftar à pas d’heure, parfois jusqu’au lendemain matin, ne sont plus non plus possibles, tout le monde ne les a pas remplacées par les prières du tarawih ou des lectures nocturnes du Coran.

En revanche, on peut penser sans craindre de se tromper que les restrictions actuelles nous portent mécaniquement peu ou prou vers une déconsommation en lieu et place de la surconsommation qui malheureusement caractérise chaque année le mois de ramadan.

Spirituellement, malgré la fermeture des mosquées, ce ramadan aura permis la multiplication d’initiatives en ligne : apprendre le Coran, écouter des sermons et le Coran récité pendant des prières de Tarawih, prendre des cours d’arabe, réciter le Coran et se faire corriger en ligne par des professeurs, etc. Des plus assidus aux moins pratiquants, chacun a ainsi pu accéder à une large palette de contenus en ligne pour parfaire sa foi, son islam.

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