Tout le monde sait ce qu’est une note de bas de page, ce commentaire que l’on insère, au choix, au bas de la page d’un livre, à la fin d’un chapitre ou à la fin d’un bouquin.
Mais combien savent ce qu’est une glose ? Nous pouvons consulter la définition que donne le dictionnaire Larousse : « Annotation très concise que contiennent certains manuscrits entre les lignes ou en marge et visant à expliquer au lecteur un mot ou un passage jugé obscur. »
Nous pouvons aussi regarder l’image ci-dessous, publiée sur Twitter par Ahab Bdaiwi, professeur de philosophie arabe et médiévale en Grande-Bretagne.
Il s’agit, on l’aura compris, d’une page tirée d’un manuscrit arabe ; page plutôt insolite pour un lecteur du XXIe siècle. Et pour cause ! Comme l’indique le professeur Bdaiwi, le texte à proprement parler de cette page se résume en tout et pour tout à seize lignes. Tout le reste n’est que commentaires, notes.
Good morning. The subject matter here is 16 lines only. The rest is marginal notes. #ArabicManuscripts pic.twitter.com/WNggKEnOja
— Ahab Bdaiwi (@bdaiwi_historia) October 8, 2019
Voici le texte encadré en rouge. Soit un quart de la page. Et trois quarts de commentaire. Surprenant, n’est-ce pas ?
En arabe, la glose se dit « الحاشية » (al-hachiya), nous précise Mounir, lecteur d’Al-Kanz.
Si vous appréciez ce type de sujet insolite, nous vous invitons à lire l’article de Frédéric Kaplan, professeur à l’école polytechnique de Lausanne en Suisse : L’origine médiévale de l’hyperlien, des pointeurs et des smileys.