Dimanche 7 juillet a correspondu en Arabie saoudite au premier jour de la toute nouvelle année 1446. C’est en ce 1er muharram que les autorités du pays ont choisi de changer l’étoffe qui recouvre la Kaaba (La Mecque). Cette opération est renouvelée une fois par an.
Une étoffe de grande valeur
La kiswa est fabriquée par 159 artisans saoudiens, dont des brodeurs hautement qualifiés.
D’une hauteur de 14 mètres, pesant 1 350 kilogrammes, l’étoffe la Kaaba nécessite, pour sa fabrication, de :
– 1 000 kilogrammes de soie
– 120 kilogrammes de fils d’or
– 100 kilogrammes de fils d’argent
Le coût estimé d’une nouvelle kiswa est d’environ six millions de dollars par an, soit 5,5 millions d’euros.
Mais cette étoffe, même usagée, a surtout une valeur patrimoniale, culturelle et symbolique. C’est pourquoi toute kiswa remplacée rejoint un entrepôt du complexe King Abdul Aziz pour la Kiswa de la Kaaba, situé à la périphérie de La Mecque, dans lequel elle est conservée dans des conditions optimales.
Archive à part entière, chaque kiswa est référencée, cataloguée, documentée, parfois restaurée. Certains exemplaires peuvent faire l’objet d’exposition ou être utilisés lors d’événements spécifiques.
Des fragments peuvent être offerts à des dignitaires ou à des musées, comme c’est le cas de celui en photo ci-dessus qui se trouve au musée nationale de la civilisation égyptienne au Caire.
Citons encore les Nations unies qui se sont vu offrir en janvier 1983 un exemplaire qui se trouve dans le bâtiment de l’Assemblée générale.
La nouvelle kiswa en vidéo
La vidéo ci-dessous vous permettra de suivre la cérémonie qui a eu lieu dimanche dernier.
Cette autre vidéo, qui date de quelques années, offre une perspective différente, non moins intéressante.
Deux fois par an, la Kaaba est lavée avec de l’eau de Zam Zam mélangée à de l’eau de rose. C’est là une tradition héritée des débuts de l’islam en Arabie saoudite.
En l’an dix de l’Hégire, lors de la conquête de La Mecque, le Prophète ﷺ ordonna la destruction des idoles qui se trouvaient à l’intérieur. Puis, l’édifice sacrée fut lavé de la même manière avec de l’eau de Zamzam.
