Finance islamique. En 2021-2022, les actifs financiers islamiques ont représenté, à l’échelle internationale, 3 600 milliards d’euros. Ils devraient atteindre, à la faveur d’une croissance prévue de 9 %, 5 400 milliards d’euros d’ici 2025-2026.
Leur progression au cours des cinq dernières années est 65 %, de 163 % au cours des dix dernières années.
Revue succincte du secteur d’après le rapport State of the Global Islamic Economy (SGIE) 2023 – 2024 du cabinet new-yorkais Dinar Standard.
Lire – Halal : un marché mondial de 1 740 milliards d’euros à l’horizon 2027
Commençons par quelques statistiques clés :
– on compte dans le monde 1 679 institutions financières islamiques ;
– les fonds islamiques sont de 214 milliards d’euros ;
– la valeur des sukuks (obligations islamiques) en circulation est de 640 milliards d’euros.
Comme pour le halal alimentaire, le SGIE retient cinq indicateurs pour mesurer l’efficacité et la performance d’un pays sur le marché du halal, : financier (financial), gouvernance (governance), sensibilisation (awareness), social, innovation.
Les cinq pays leaders et les plus performants sont :
– la Malaisie,
– l’Arabie saoudite,
– l’Iran,
– Bahreïn
– le Koweït.
En termes d’actifs financiers islamiques, les dix premiers pays pour la période 2021-2022 sont :
– l’Iran : 1 108 milliards d’euros
– l’Arabie saoudite : 804 milliards
– la Malaisie : 584 milliards
– les Émirats arabes unis : 226 milliards
– le Qatar : 167 milliards
– le Koweït : 137 milliards
– l’Indonésie : 125 milliards
– Bahreïn : 95 milliards
– la Turquie : 63 milliards
– le Bangladesh : 52 milliards
En dehors des pays musulmans, l’Australie, la Russie, le Canada et le Mexique se distinguent par la volonté d’introduire des instruments financiers islamiques dans leur économie.
Ajoutons, toujours selon Dinar Standard, que les sukuks ont été un moteur majeur dans le développement de la finance islamique dans le monde. En 2022, on en comptait 1 4558 pour une valeur totale de 178 milliards d’euros.
Pour finir, retenons deux évolutions notables :
– le développement des sukuks verts et durables est en pleine expansion. Pionnière en la matière, l’Indonésie a émis en mars 2018 son premier green sukuk. 1,12 milliard d’euros ont été investis dans des projets d’énergie renouvelable.
– les innovations technologiques sont de plus en plus intégrées dans la finance islamique. La fintech (contraction des termes « finance » et « technologie ») est particulièrement présente dans les projets portés en Arabie saoudite et au Pakistan.
Pour plus de détails, téléchargez le SGIE en cliquant sur le lien suivant : State of the Global Islamic Economy 2023-2024.