Ramadan 2025 – 1446 : moins de cinq mois pour s’y préparer individuellement

Ramadan 2025 – 1446. Vous le savez, chez Al-Kanz, nous aimons les points d’étape : ils nous permettent, en l’espèce, d’évaluer notre préparation au mois béni, de mesurer tant les progrès réalisés depuis le précédent ramadan que nos faiblesses et autres manquements à corriger.

Un ramadan pleinement réussi, c’est un mois de jeûne durant lequel les actes d’adoration sont observés en nombre et, surtout, avec une certaine facilité : en journée comme la nuit, les prières surérogatoires, la lecture intensive du Coran, la méditation des versets et des hadiths prophétiques, etc. obéissent à un rythme autrement plus intensif que le reste de l’année.

Faut-il pour cela s’y être un tant soi peu préparé. La lecture quotidienne de plusieurs dizaines de pages du Coran, en arabe comme en français, ne s’improvise pas. Pas plus que prier tous les jours de façon spontanée et volontaire, en sus des cinq prières canoniques obligatoires. Consacrer les prochains mois à une telle préparation ne sera pas superflu.

Sans prétendre fournir le parfait manuel du croyant qui se prépare au ramadan, nous vous proposons ces quelques modestes suggestions :

– lire quotidiennement le Coran : achever la lecture du Livre saint pendant le mois de jeûne nécessite de lire au moins vingt pages par jour. Etablir dès aujourd’hui un planning progressif de lecture vous permettra d’atteindre aisément et à temps cet objectif.

– prier la nuit : combien peut être difficile de se lever la nuit, plus encore toutes les nuits pendant ramadan, si jamais le long de l’année il ne nous arrive pas de sortir de notre lit pour adorer notre Seigneur. Là, encore, nous pouvons dans les mois qui viennent procéder par étapes en commençant par nous lever les nuits de week-ends, pour a minima accomplir, dans les débuts, deux unités (rakaa) de prière surérogatoire et formuler quelques invocations.

– jeûner plusieurs jours par mois : ne jeûner qu’à l’occasion du mois de ramadan rend l’exercice parfois stressant, voire malaisé, à tous le moins dans les premiers jours. A contrario, jeûner lors des jours blancs, les lundis et les jeudis, le jour de Achoura, le jour de Arafat ou tout simplement à sa convenance nous permet de nous y habituer tant physiologiquement que psychologiquement.

– renforcer sa foi : prier à l’heure — et à la mosquée, pour les hommes —, apprendre et réciter le Coran, l’écouter et en méditer les versets, lire des ouvrages axés sur la spiritualité, regarder des vidéos sur Internet, méditer seul à la mosquée ou dans sa chambre, multiplier les invocations et l’évocation d’Allah (dhikr), s’entourer d’une compagnie pieuse, vertueuse, se mettre au service de la mosquée, d’autrui, en particulier des plus modestes, donner de son argent et de ses biens, s’éloigner de ce qui gâte la foi…

– se défaire de ses addictions : sucre, café, cigarette (au demeurant haram), les maux liés à l’abstinence des premiers jours peuvent rendre le quotidien singulièrement difficile. Irritabilité, migraine et autres symptômes de sevrage ne sont pas une fatalité. En s’y prenant plusieurs mois à l’avance, non sans détermination, il est possible d’envisager un ramadan serein.

– apprendre à manger sainement : une alimentation saine favorise la pleine disposition de son corps et de son esprit au jeûne. Qui mange mal abîme cet acte d’adoration ô combien exigeant. S’assurer des repas équilibrés, dépourvus d’aliments ultratransformés, de sucreries et autres nourritures toxiques, c’est s’assurer, autant que faire se peut, cette énergie qui fait tant défaut lorsque la table déborde outrancièrement de plats inappropriés, de sodas, de gâteaux…

En appliquant ces quelques suggestions, nous pouvons espérer que d’ici le 10 mars prochain, date putative du premier jour de ramadan 2025, nous saurons toutes et tous aborder le nouveau mois de jeûne avec entrain et sérénité. In sha’a-Llah !