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Discrimination

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Ci-après l’extrait d’un document relatif à une conférence qui a eu lieu le 28 mai 2010, dont le libellé est le suivant : « Enjeux de la politique de lutte contre les discriminations ». Que comprenez-vous du passage en gras ?

Comment défendre et enrichir le principe républicain d’EGALITE ? C’est tout l’enjeu de la lutte contre les discriminations. En tant qu’élus, l’action que nous avons à mener est bien ancrée dans la réalité. Le sujet de la discrimination est délicat mais nous interroge dans notre quotidien, par exemple : un couple homosexuel demande le logement communal qui se trouve au-dessus de l’école, des parents souhaitent de la nourriture halal ou casher à la cantine pour leur enfant, une secrétaire de mairie travaille voilée…

La discrimination est un délit sanctionné par la loi jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende pour les discriminations connues dans les lieux accueillant du public. Au-delà du droit, malgré notre attachement aux valeurs républicaines, nous sommes porteurs de représentations collectives et individuelles qui peuvent nous conduire à commettre des discriminations.

Lutter contre les discriminations, c’est apporter du changement de comportements et de pratiques par des actions et des projets concrets au sein de nos communes, intercommunalités, collectivités. Mais, concrètement, de quels moyens d’action disposons-nous pour agir dans nos collectivités pour plus d’égalité ? Comment pouvons-nous agir ensemble ?

Source : www.cpl.asso.fr

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6 Commentaires

  1. salam alaykoum

    Que comprenez-vous du passage en gras ?

    Je comprend que les français sont encore atteint du syndrome du vieux colon qui a des leçons à donner au monde entier et qui n’as à en recevoir de personne.

    Le prophète (saw) appelle l’ignorance dans un hadith authentique par maladie. Ces gens sont malades, complètement malade…

  2. Salam alaykoum

    Je comprends qu’ils donnent des exemples de cas supposés de discrimination mais il faut directement rattacher ce paragraphe au suivant pour comprendre que pour leur « vivre ensemble » les discriminations sont nécessaires. « nous sommes porteurs de représentations collectives et individuelles qui peuvent nous conduire à commettre des discriminations. »

  3. Salam…

    Ce que je comprends va plutôt dans le sens de ce que le site dont est extrait le texte va…

    La thématique, c’est comment « tuer » les discriminations, mais réellement, pas en surface. Et pour ce genre de problèmes qui ne relève pas que du droit, il faut toujours lutter à deux niveaux. Le texte commence par rappeler des choses qui semblent être des discriminations, au regard de l’auteur du texte. Mais là, on fait face à un problème : en droit, il faut faire « la preuve » de la discrimination (souvenez-vous des « techniques » de SOS Racisme puis de la Halde pour prouver la discrimination à l’embauche — CV anonyme —, au logement — double appel —, ou mieux encore, dans les discothèques). Mais la loi est toujours en « retard » sur la réalité et il faut toujours travailler dans la réalité.

    Le texte rappelle ensuite ce que dit la loi… Mais rappelle aussi que ce n’est pas qu’une question de loi ! Rappellez-vous, on disait la même chose lorsqu’il s’agissait des caricatures (la loi protège la liberté d’expression, mais la sagesse impose de ne pas heurter la sensibilité des gens) ou du niqab (la loi sera inefficace car difficilement applicable, mais il faut agir sur le pourquoi de celles qui le portent). La psychologie collective peut parfois amener à commettre des discriminations là où la loi est plutôt vague (et que je sache, ni pour les homosexuels, ni pour la viande hallal / casher, il n’y a de texte précis… par contre, la secrétaire voilée dans une mairie est quand même censée avoir un devoir de réserve… largement contourné dans certaines villes !)

    Il y a donc deux choses : les discriminations sont là malgré ce que dit la loi, et parce que les « représentations collectives » amènent les citoyens à en commettre, souvent par ignorance ou par manque de « vivre ensemble ». Ils proposent donc des actions de terrain pour faire évoluer les choses dans le fond, pas avec la loi…

    Pour moi, je signerais des deux mains à de telles entreprises… Ca ouvre un espace de dialogue avec des gens disposés à dialoguer ! Ca n’est jamais facile, puisqu’on se bat contre des représentations, mais c’est avec des gens disposés à s’asseoir et à discuter (étant bien entendu qu’on le fait sans arrière-pensées : pas d’agenda politique à l’horizon d’élections, pas de « khobzisme » non plus…) que l’on peut faire remonter les problèmes, expliquer les situations vécues, et trouver des solutions communes !!

    Non ?

  4. Resalam !

    Le texte original (Google is my friend 🙂 ) se trouve ici : c’est un PDF d’une journée – rencontre d’information et d’échanges… Regardez aussi la liste des intervenants : des universitaires, des responsables assos, des gens de terrain, et évidemment des politiques (forcément, c’est organisé par le Conseil Général !)

    http://www.cpl.asso.fr/PDF/28mai_luttediscri_cg54.pdf

  5. As salam ‘aleykoum,

    effectivement moi aussi c’est par rapport à l’exemple de la secrétaire de mairie que je n’ai pas bien compris le sens du texte. Car en France c’est totalement interdit, c’est plus que le devoir de réserve, c’est l’interdiction des signes ostensibles (dans les lieux publics), la même loi qui interdit le voile à l’école.

  6. Resalam…

    Sauf erreur, justement, la loi impose aux fonctionnaires (travaillant pour l’Etat, dont ils sont donc directement les représentants) un devoir de neutralité, seulement dans leur lieu de travail, lui aussi représentatif de l’Etat : les fonctionnaires ne doivent donc pas « afficher » leur foi, ou des éléments directement rapportés. Passons les contradictions entre le fait d’avoir congé des jours clairement définis comme étant des fêtes religieuses, et par exemple dans certaines institutions, la possibilité de prendre un jour de congé pour raison religieuse (ça existe depuis très longtemps, par exemple à la Poste, et pour tous les cultes reconnus officiellement par l’Etat) Mais en aucun cas, cela ne s’applique en dehors de l’institution, et en particulier sûrement pas dans l’espace public où, par définition, c’est public, donc ouvert à tout et que l’on ne peut restreindre pour des raisons de liberté publique.

    La loi de 2005 vient apporter quelque chose de nouveau qui n’existait pas avant (voilà pourquoi il leur fallait une loi, justement, parce qu’ils ne pouvaient pas passer cela dans le corpus juridique existant) : les élèves dans les écoles, étant normalement mineurs, sont des UTILISATEURS d’un service public, pas des employés de ce service. Ils ne sont donc pas assujettis à ce devoir de réserve… La loi sur la burqa que les parlementaires s’apprêtent à voter vient aussi restreindre un droit dans l’espace public, et c’est aussi pour ça qu’il faut une loi… Par contre pour le coup, puisque la France est aussi signataire d’accords plus globaux sur les Droits de l’Homme (la laïcité à la française est une particularité du pays lui-même contre lequel on ne peut rien dire de « global »), elle ne peut pas voter une loi qui viendrait à l’encontre de ce droit plus « général » : voilà pourquoi le Conseil Constitutionnel a émis une réserve quant à cette approche lorsqu’il a été saisi après les travaux de la Commission, et voilà pourquoi le gouvernement est mal par rapport à cette loi : dès qu’une femme sera sanctionné par l’amende prévue par la loi, elle n’aura qu’à saisir le Conseil qui invalidera vite fait bien fait son amende, ce qui fera jurisprudence… et ce qui mettra à mal la politique menée en ce moment…

    Tout ça pour dire qu’il ne faut pas tout mélanger entre le devoir de réserve des fonctionnaires dans l’espace de leur institution (mairie, préfecture, Conseil Général / Régional) et la loi d’exception pour les écoles.

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