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Premier financement islamique pour un particulier en France

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financement halal maison©Shutterstock

Finance islamique. La finance islamique en France avance, non seulement dans le domaine des investissements, tournés vers les grandes sociétés et les pétro-dollars, mais aussi dans le retail, c’est-à-dire les produits bancaires pour particuliers, comme l’atteste une opération inédite qui a eu lieu récemment. Le premier contrat, en France, de financement qui respecte les impératifs du droit musulman a été exécuté en faveur d’un sportif de haut niveau.

Résidant en région parisienne, ce dernier, accompagné et conseillé par les experts de la société 570 et le support d’Anass Patel, président de l’Aidimm, a pu bénéficier d’un montage particulier financé par une grande banque française. Des membres du comité Acerfi ont pu veiller à la conformité du produit avec les exigences du droit musulman, comme cela avait déjà été le cas il y a plus de deux ans pour le premier fonds d’investissement sharia compatible en euro, lancé à l’île de la Réunion.

Ce test grandeur nature, qui a pris la forme d’une murabaha (opération d’achat-revente avec marge bénéficiaire définie), a été réalisé en conformité avec les nouvelles dispositions fiscales établies par les autorités compétentes afin d’accueillir en France les opérations de finance islamique. Même si le profil du client est singulier, ce succès démontre que la finance islamique est possible en France, même pour les particuliers, lesquels sont autant demandeurs de produits de placement que de produits de financement, comme l’attestait en 2008 une étude IFOP.

Toutefois, il reste quelques ajustements à opérer afin d’en faire un produit grand public. Espérons que ce succès ne sera que le premier d’une longue série, in châ’a-Llâh, et que, dans un proche avenir, l’accès à la propriété soit ouverte à tous ceux qui refusent de recourir au prêt bancaire classique, c’est-à-dire à intérêts, lesquels sont sévèrement proscris en islam.

Trois questions à Anass Patel, président de l’Aidimm

1- En termes simples, à quoi correspond ce nouveau produit ?
Anass Patel : Il s agit d’ une opération de murabaha qui par définition correspond a une opération d’achat (ici par la banque) du bien, puis sa revente au client a un prix majoré de la marge de la banque. Le client s’acquitte ensuite du prix en plusieurs mensualités, selon ce qui est convenu dans le contrat. La banque a fait ainsi une opération commerciale portant sur le bien immobilier et non une opération ribawiya (comprenant des intérêts) portant sur l’argent. Deux objectifs ont été atteints : un gain pour la banque et un crédit sans riba pour le client.


2- Est-ce que le simple particulier qui veut aujourd’hui acheter une maison sans recours à un produit fondé sur la riba (intérêt) peut espérer bénéficier rapidement d’une telle possibilité ?

Anass Patel : La rapidité de la standardisation de ce mode de financement ne dépend que de la volonté des banques. Elles ont aujourd’hui tous l’arsenal technique et fiscal pour y arriver. Il faut juste qu’elles acceptent d’y consacrer plus d’énergie et l’Aidimm et ses partenaires sont là pour les accompagner. Il nous est difficile, à notre niveau, de nous prononcer sur les délais. Nos adhérents sont extrêmement nombreux et impatients, les spécialistes sont là … Nous attendons juste le bon partenaire bancaire qui soit disposé à se lancer pour le grand public.

3- Dans quelques jours, l’Aidimm va publier un rapport, élaboré en partenariat avec la société IFAAS, sur le potentiel du marche de la finance islamique de détails en France. Cette publication sera suivie d’une campagne d’information auprès des consommateurs. Qu’attendez-vous de ces derniers ?

Anass Patel :
Tout simplement qu’ils deviennent des consom’Acteurs en devenant adhérents bienfaiteurs pour soutenir et donner du poids à nos actions. Ce sont les efforts de tous qui nous permettront de développer des solutions financières éthiques. Bien évidemment, n’oublions pas que nos actions se doivent toujours d’être accompagnées par des invocations à Allah pour qu’Il nous permette de disposer rapidement de solutions durables et accessibles à tous quelque soit nos convictions..

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1 COMMENTAIRE

  1. Salam 3alaykum,

    Une petite question :
    – Si une banque achète la maison à 250 000 € (par ex.) et qu’elle la vend au client à 300 000 €, elle aura une marge de 50 000 € et le client aura une maison sans intérêt grâce à cet achat-vente à un prix de 300 000 €;
    – Mais si le client effectue un prêt à la banque de 250 000 et que les intérêts se montent pour plusieurs années à 50 000 €, il aura alors obtenu sa maison au prix de 300 000 €.

    Au-delà du fait que l’intérêt est clairement interdit (le riba est grave, pas de doute là-dessus), quel est l’avantage de l’achat-vente par rapport à la vente à intérêt pour le client musulman ?

    Attention, je ne vise pas de polémique mais juste comprendre en quoi l’achat-vente est plus pratique ?

    Barakallahufikum pour vos réponses (qui me seront utiles lorsque je parlerai aux non-musulmans).

  2. as-salâmu ‘alaykum

    Jahvik,
    Premier cas : Achat —-> Haram —-> Maison
    Second : Achat —-> Halal ——> Maison

    Cette question, on ne se la pose pas quand il s’agit par exemple d’argent de la drogue, de CB volée, etc, n’est-ce pas ? 🙂

  3. salam aleykom

    dites moi si je me trompe… mais, dans une telle opération

    le gain est né d’un besoin de financement

    je ne reconnais aucun aléa lié au commerce dans ce type d’entente.

    Juste des gens qui refusent de mettre à disposition une certaine somme d’argent si elles ne font pas une marge.

    Cette marge vient en récompenser quel effort ?

    Le prix du bien, c’est le prix comptant, non ?

    Or, on ne gagne pas de l’argent sur de l’argent…

  4. Kapêka, tout est écrit dans le précédent lien. Baraka-Llahu fik de ne pas relancer une discussion vaine. Tout a été dit. A chaque fois, on a des questions à l’emporte-pièce. Ca ne fait pas avancer les choses.

  5. salam alaykoum

    Kapêka, quand la banque achète la maison pour la revendre plus chère, elle revend ce qu’elle possède, et elle prend une marge qui est justifié par le fait qu’elle a INVESTIE et qu’elle participe au risque contrairement avec les prêts avec intérêt.

  6. Ok barakallahufik Mourad pour cet éclaircissement.

    Pour la drogue, CB volée …, tu as aussi raison Al Kanz. C’est juste que lorsque j’en discutais avec ma voisine, elle s’était posée cette question et je voyais qu’elle voulait en savoir un peu plus.

    Mais avec le lien que tu as fourni, je suis paré 🙂 !

  7. Il faut encourager ce genre d’initiative et montrer que la clientèle musulmane est prête pour ce genre de produits. Si le choix semble maintenant possible techniquement, les banques doivent comprendre qu’une majorité de musulmans pousse pour cette préférence et dans les mêmes conditions qu’un financement conventionnel.
    Alors, comment on fait pour se mobilier?

  8. @Al dinar,

    Il suffit d’en parler autour de vous. Il faut que le plus de monde se manifeste à travers des association tel que l’aiddim qui a besoin du plus grand nombre d’adhérents pour peser sur les opérateurs économiques, mais aussi en sollicitant directement vos banques pour qu’elles sentent que c’est une demande forte et qu’elles fassent remonter l’information au décideurs.

  9. Salam alek oum wa rahmato Allah

    Al Hamdullilah ! Bon ben je peux commencer à chercher ma maison lool 🙂

    Vivement l’offre au grand public !

  10. Salam aleykum,

    Je crois qu’il faut éviter l emballement, et prendre vraiment le temps de s instruire sur la question, vu la gravite de tomber dans al riba.
    Les musulmans en France peuvent bénéficier de l expérience des musulmans du Khaleej qui sont ont été exposes a la finance « islamique » depuis plusieurs années. Essayez d’avoir un max d’avis de savants et faites attention a ceux qui vont diront qu’il faut des doctorat en finance pour comprendre ce qui se passe.

  11. Salam

    Al Dinar, je crois qu’Al Kanz a résumé les moyens de la mobilisation dans son encadré AGIR
    « AGIR : Les musulmans, mais aussi des non-musulmans, attendent avec impatience que leur banque leurs proposent des produits sans riba. De même, plusieurs banques sentent qu’il y a un marché, mais elles n’osent se lancer, car la demande n’est pas assez explicite. L’un des objectifs de l’Aidimm est d’offrir cette visibilité aux consommateurs musulmans, mais cela ne peut se faire sans eux. Vous voulez accéder un jour à la propriété ? Agissez, venez grandir les rangs de l’Aidimm. Plus il y a aura de membres, plus l’association sera écoutée et entendue. Pour cela, rendez-vous sur le site de l’Aidimm et remplissez le formulaire pour devenir adhérent (cotisation symbolique de 10 euros ) : Je soutiens l’Aidimm »…

    Ensuite, oui faut éviter l’emballement et justement continuer à soutenir ceux qui travaillent corps et âme (accompagnés des savants pour rassurer Ikonklast et ne pas tomber dans Riba)…

    C’est la stratégie des petits pas qui permettra d’avancer sur les grands projets… tout doucement mais surement, une première opération, et progressivement on élimine le riba… c’est un grand chantier qui nécessite le soutien de tous.

  12. Salam !
    Quelle bonne nouvelle ! Pourrait on avoir le nom de cette banque francaise ?
    J’aimerais comme le conseille Mr Patel envoyé un courrier à ma banque pour lui dire que si à ce jour je n’ai jamaios contracté de crédit c’est parce que je ne veux pas de riba mais que si elle me propose qqchose de sharia compliant alors la je leur donne mes sous !
    Merci pour l’info si vous etes en droit de nous la communiquer

  13. Salam 3alikoum,
    bah alkanz, honnetement je la trouve tres utile la question de Jahvik car je n’y connais rien du tout, et je me posais aussi ccette question ( etant vraiment novice en la matière) et la réponse de Mourad m’a été très utile car très clair.
    Il serait vraiment bien d’avoir plus d’éclaircissements comme celui là plus détaillée avec moins d’expressions technique pour que le grand public puisse avoir accès a es réponses clairs….
    Baraka Allahou fikoum…

  14. as-salâmu ‘alaykum

    Minastains, je n’ai pas dit qu’elle n’était pas utile. Pour le reste de votre message, je suis entièrement d’accord avec. Et plus encore. Il faut absolument vulgariser la finance islamique, d’abord parce que c’est par définition assez complexe, ensuite parce que c’est le seul moyen pour faire prendre conscience aux musulmans de la nécessité de se mobiliser pour éviter que le fléau de riba continue de se propager dans la communauté.

  15. Salam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

    Ne vous précipitez pas dans ce genre d’opération avant de vraiment savoir si c’est halal ou pas. Il n’y a pas qu’une sorte de Riba dans l’Islam, il y en a plusieurs dizaine.
    Dans ce premier cas, il faut savoir si la banque, propriétaire d’un parc immobilier destiné a être vendu à des particuliers, et dans ce cas c’est un acte de commerce. Par contre si la banque achète une maison à la demande d’un de ces clients, puis le revend à ce dernier avec une marge, la c’est Riba.

    exemple vous voulez acheter une voiture, mais vous n’avez pas l’argent. Vous demandez à votre voisin 10000€. Votre voisin vous prête mais veut être remboursé 12000 €, 1000€ part mois. C’est riba et donc haram.
    autrement maintenant : vous voulez acheter une voiture, mais vous n’avez pas l’argent. Vous demandez à votre voisin 10000€. Vous lui montrez la voiture que vous voulez achetez. Le voisin est ok mais il dit qu’il va l’acheter pour lui et vous la revendre 12000€. 1000€ par mois. riba ou pas ?
    Il y a, à mon avis beaucoup de personne qui diront que ce voisin est malhonnête et que ce qu’il fait est haram. Même si c’est un voisin « Islamique ».
    Pourquoi ce serait différent avec une banque ?

  16. Salam alaykoum

    Saliha, Lahcen, vous devriez poursuivre vos recherches pour permettre au débat d’avancer. Vous reposez les mêmes questions qui sont posées depuis des années et des années, et pour lesquelles les réponses / explications ont été données maintes fois, même ici sur le site al-kanz…

    Je vous invite donc, vous et tout autre personne, avant de faire un commentaire ou un copier/coller d’un autre site, de lire d’abord les articles (et commentaires qui les ont suivi) suivants :
    http://www.al-kanz.org/2009/11/12/banque-islamique-zero/
    http://www.al-kanz.org/2009/11/19/credit-islamique-ribawi/
    – et surtout les commentaires de cet article : http://www.al-kanz.org/2010/08/25/finance-islamique-fiscal/

    Même si le chemin est encore long pour arriver au schéma le plus parfait, le plus islamique possible, le plus pur possible, disons que les étapes sont à franchir progressivement. La lutte contre Riba n’est pas facile, voir peut être la plus difficile de toutes les autres.

    Alors min fadhlikoum, appuyons sur le bouton « PLAY » (au lieu de « PAUSE ») pour faire avancer le débat..

    Enfin, en ce qui concerne la vulgarisation de la finance islamique, j’invite toutes celles et ceux qui veulent comprendre avec des mots simples à se procurer cet excellent outil pédagogique : http://aidimm.com/articles/la-finance-islamique-en-video_71.html
    Il a justement été réalisé et produit pour permettre au grand public de comprendre de quoi il s’agit quand on parle de finance islamique et de financement ou investissement islamique

    salam

  17. Salam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

    Je lirais les deux article de al kanz à ce sujet inchaAllah mais je suis tout à fait d’accord avec Lahcen, le problème c’est que nous les musulmans ont connait qu’une seule forme de Riba donc on croit que tout le reste est autorisée, et ce n’est pas cas.

    Je vous conseille un livre: la différence dans la législation islamique entre le commerce et les transactions usuraires de Salih ibn Fazan Al Fawzan

  18. Salam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

    Aboub@kr :
    Je ne comprend pas quand tu dis « faire avancer le débat ». Quelle débat ? Comme tu dis les réponses ont été donné.
    La finance Islamique (en tout cas, celle dont on parle dans l’article), c’est soit halal, soit haram. Excuses-moi de faire aussi simple. Il n’y a pas de un peu halal, un peu haram. Un peu Riba, un peu pas Riba. Moitié moitié quoi.
    Je dis cela parce que tu dis qu’il y a un chemin qui est encore long pour arriver au schéma le plus parfait, le plus islamique possible, le plus pur possible. Ce chemin est clair pourtant.
    je ne comprend pas « le plus islamique possible », « le plus pur » : est-ce que cela veut dire que tu es conscient que cette finance n’est pas « vraiment » islamique ?
    de plus tu dis que les étapes sont à franchir progressivement : cela veut dire qu’il y a des gens qui font du riba à 100% puis avec l’arrivée de la finance islamique, on tendra vers le 90, puis 80 jusqu’à 0% de riba. Pourquoi ne le faisons nous pas directement.

    Effectivement je fais « pause », parce que avant de faire « play » il faut mettre la bonne cassette.
    si je roule et je voit que je fonce dans le mur, je freine, je n’accélère pas en me disant que peut-être le mur n’est fait qu’avec du carton.

    copier/coller ??????

    les articles, je les ai lu, merci.
    J’ai aussi lu d’autre articles, discuté dans les forums, lu des commentaires, écouté des conférences, vu des émissions…Il est vrai que ces supports médiatiques nous expliquent assez bien ce qu’est la finance islamique. C’est un peu comme des cours d’économie. Et ça j’en ai eu à la fac.
    Dans la finance islamique : avant d’étudier la finance, il faut étudier l’Islam.
    Et je te conseille vivement de lire le livre (commentaire de Saliha) et aussi les fatwas de Ibn Otheimine et Al Albâni que tu peux facilement trouvé sur internet.

    Salam

  19. Assalâmoualaïkoum

    L’article indique clairement que la conformité de produit à la sharia a été vérifiée par des membres du comité ACERFI. Et il est bien évident que l’une des première chose qui a été contrôlée, c’est l’absence de toute forme de ribâ dans la transaction.

    Wassalâmoualaïkoum

  20. as-salâmu ‘alaykum

    S’il est réjouissant de voir que le respect de nos principes est encore cher à beaucoup de personnes, merci à tous de prendre soin de ne pas intervenir juste pour intervenir, juste parce que vous avez lu une fatwa sur Internet, dont vous ne savez même pas si elle a bien été traduite, ni si elle traduit le propos du cheikh qui l’aurait mise et encore moins si elle correspond précisément au sujet.
    Par ailleurs, les liens donnés précédemment répondent clairement aux questions soulevées. Merci d’en tenir compte.
    Dernier point, soit on a vraiment le niveau et on débat, soit on n’a pas le niveau et on évite les copier-coller qu’on ne maîtrise même pas. Baraka-Llahu fikum de votre compréhension.

  21. Assalâmoualaïkoum

    @ Lahcen :

    Vous avez également lu ceci ? http://www.al-kanz.org/2010/08/25/finance-islamique-fiscal/#comment-61562

    Autre chose : vous savez autant que moi je pense qu’il existe des variations de statut juridique en droit musulman : il y a ce qui est harâm (interdit), ce qui est makrûh tahrîmi (pratiquement interdit, selon la terminologie adoptées par certains savants), ce qui est makrûh tanzîhi (simplement déconseillé), ce qui est halâl, ce qui est mustahab (ou mandûb/recommandé), ce qui est wâdjib (pratiquement imposé, selon la terminologie adoptée par certains savants) et ce qui est fardh (obligatoire).

    Donc, quand on dit au sujet des outils de la finance islamique qu’un contrat ne constitue pas ce qu’il y a d’idéal, on fait bien évidemment référence à la nuance qu’il y a entre ce qui est halâl et ce qui serait mustahab ou ce qui serait makrûh tanzihi… et non pas entre ce qui est halâl et harâm.

    Enfin, j’ose espérer que ceux qui valident des produits de finance islamique ont, au préalable, étudié l’islam…

    Wa Allâhou A’lam !

    Wassalâmoualaïkoum

  22. @ Lahcen

    cher frère,
    je parle de « Pause » parce que c’est toujours la même fatwa que nous ressortent les « opposants » de la finance islamique contemporaine. (le copier/coller renvoyait au réflexe de ceux qui se précipitent à récupérer les extraits de la fatwa du Marhoum Ch. Albany pour seul argument anti finance islamique)..

    Mettons donc la bonne cassette, appuyons sur « Play » et ouvrons le débat :
    Aujourd’hui, en 2010, les musulmans par la grâce du Très-haut on acquis un savoir, une science (et une conscience), dans certains domaines profanes comme ceux de la finance, de l’immobilier, des mathématiques, du commerce, etc.. etc…
    Si pour l’instant ils ne sont pas (encore) compétent sur les aspects du fiqh, ils reconnaissent leurs limites, ils savent néanmoins s’entourer des ‘oulémas vivants, qui comme eux ont un seul et unique objectif : sortir les musulmans (voire l’Humanité) du Haram et du fléau du Riba…

    Hélas, ils ne sont pas à Médine (Cf. contexte le « plus pure ») mais ils sont à Paris, où à Londres (ou similaire)… et tout comme ceux qui sont à Médine, ils devront rendre des comptes le jour J et répondre à la question du Très-Haut « Qu’avez vous fait de la science que je vous ai accordé ?…. L’avez-vous utilisé comme il se doit au service de votre din ? »…

    Alors oui à Paris, ou à Londres la finance islamique n’est pas encore totalement « pure » parce que pour y arriver, il faudrait un ministère des finances musulmans, une banque centrale islamique, des banques commerciales islamiques, des économistes musulmans (ayant la double compétence fiqh/profane), un président musulman…. bref un Etat musulman, n’abritant que des individus et institutions musulmans…

    Bref, cela pour dire qu’avoir déjà aujourd’hui au moins un premier produit islamique au milieu de l’Ocean ribaoui est déjà une première étape..

    Tu dis « pourquoi on ne passe pas de 100% riba à 0% ? »… je te demande, si tu as la solution entre tes mains, merci de bien vouloir la partager avec nous Allah i jazik..

    Si tu ne l’as pas pour l’instant, au moins en attendant fait juste des dou’as pour ceux qui s’efforcent (pour certains jour et nuit) de trouver des alternatives (du moins ils essaient, ils ont l’obligation de moyen… et les résultats, tu sais comme moi de qui ils dépendent).

    donc pour faire avancer le débat, la bonne cassette est « Quelles sont les alternatives à déployer dans notre contexte pour sortir du Riba ??, et le bouton « PLAY » permet de dérouler le film de la recherche de ces alternatives…

    Qu’Allah nous aide à les trouver..

    Amine

  23. salam alaykoum wa rahmatoullah

    Aboubakr,je suppose que c’est moi que vous visez avec : « je parle de « Pause » parce que c’est toujours la même fatwa que nous ressortent les « opposants » de la finance islamique contemporaine. (le copier/coller renvoyait au réflexe de ceux qui se précipitent à récupérer les extraits de la fatwa du Marhoum Ch. Albany pour seul argument anti finance islamique).. »

    SobhanAllah comment on peut mettre une étiquette à une personne alors qu’on ne sait rien de son intention, j’ai posté cette fatwa car je sais très bien qu’il y aura des fainéants qui ne liront pas le livre que j’ai cité alors que le livre est complet (pour ma part), il y a des personnes qui ont besoin de fatwa pour comprendre le problème de ces banques car ils vont pas allé chercher par eux même, al hamdoulillah si c’est pas votre cas.

    J’aimerai répondre à votre question: « Quelles sont les alternatives à déployer dans notre contexte pour sortir du Riba ? »

    Il faut dire ce qui est, la communauté musulmane est malade de l’intérieur, aucune solidarité,chacun vit sa vie de son côté, on voit un frère une soeur dans le besoin on ne le,la calcule pas, on se méfit de tout,mais il y a une solution à tous cses soucis de Riba (par contre pour les petites sommes car les grandes somme comme 100 000 euro c’est peut-être ccompliqué) , si entre frère et soeur on se prêtait l’argent pour l’amour d’Allah sans riba on pourrait sans sortir malheureusement comme j’ai dis plus haut la Oumma est malade et à nous de nous réveiller et de faire avancez les choses dans le bon sens. Après faudrait peut-être une garantie mais que cela se fasse juste entre musulman sans l’intermédiaire des banques

    Vous allez peut-être me dire mais c’est une solution impossible , je vous répondrez que certaines personnes le font et cela aide beaucoup les personnes dans le besoin al hamdoulillah

  24. ESSALAM Alaykum,

    AL-Kanz … Les questions on se les pose, car tout musulman est responsable devant LE CREATEUR et que ce soit le halal, cb volée, drogue, chicha, cigarette, etc…

    Mais ta remarque est bonne aussi,

  25. Salam alaykom

    @Saliha, je ne vous fait aucun procès d’intention, j’attire juste votre attention sur le fait qu’il y a un problème dans votre raisonnement et vous sollicite en quelques sortes pour aider au développement d’alternative, plutot que de rester bloquer sur des fatwas qui ont été dictées il y a plusieurs années (voire décennies) alors que le monde de la finance et les avis des savants ont pas mal évolué. Tous ces éléments ont déjà été explicités dans les commentaires des précédents articles.

    donc svp, ne prenez rien contre votre personne, mais essayons de raisonner de manière constructive pour faire avancer les choses.

    Vous souhaitez éclairer les lecteurs (« fainéants ») sur le problème de ces banques « islamiques », mais avez vous vous même analysé leur fonctionnement de manière objective, ou bien vous avez déduit comment elles marchent juste à travers la lecture de ce livre ?
    Autre question, ce livre propose-t-il des solutions, des alternatives aux problèmes qu’il dénonce ?

    Par contre, je vous remercie de vous prêter au jeu de la recherche d’alternatives… En effet, dans le film « Un monde de la finance « bila Riba » « , il y a plusieurs épisodes :

    – Comment peut-on mettre en place une solution de prêt à taux zéro ? certains y ont déjà pensé même en France :)… on a le fameux PTZ (et même prochainement le PTZ+), on a les prêts d’honneur, le prêt entre individus, mais comment institutionnaliser ce genre d’offre tout en faisant face au monopole bancaire ? et ce prêt gratuit est-il suffisant pour couvrir tous les besoins ?

    – Comment peut-on répondre aux besoins de financement des entrepreneurs ? La aussi on a déjà un certains nombres d’outils et de dispositifs juridiques dans le droit français (Capital Risque, Club d’investissement, etc…) qui permettent d’y répondre mais on a un gros travail à faire pour les expliquer au grand public, dont le réflexe premier reste La banque.

    – Comment peut-on répondre aux besoins de financement des biens immobiliers et/ou mobiliers ?

    – Comment peut-on concilier but commercial/lucratif (totalement halal en Islam) et « objectif » socio-économique ? La banque islamique a elle seule ne peut bien entendu pas couvrir l’ensemble des problèmes économiques

    – Comment peut-on faire prospérer une économie, faire travailler son épargne, payer encore plus de Zakat, lutter contre la pauvreté, instaurer la justice sociale ?

    bref, autant d’épisodes pour lesquels il faut des acteurs… et je croyez-moi le salaire qui leur est réservé est mille fois plus élevé que celui de la plus grande star d’Hollywood 🙂 :)… alors bismillah « action, on tourne ! » 🙂

  26. Salam
    Ce qu’on garde bien de dire (et que seuls les spécialistes savent) c’est que la murabaha pour financer un actif immobilier est réservée a des personnes très fortunées (financement court terme de 3|4 ans Max car marge fixe). Donc si vous êtes pas un footballeur pro passez votre chemin ! Cela étant dit cela vaut le coup de soutenir la Bred en les contactant pour leur dire notre intérêt pour ces produits. On attire pas les mouches avec du vinaigre..

  27. as-salâmu ‘alaykum

    Moussa, non seulement ce n’est pas grave, mais en plus il y a une vraie réflexion à avoir sur le sujet. Personnellement, je pense que l’objectif ce n’est pas d’acquérir sa maison, mais de lutter contre riba. Par rapport à l’acquisition d’un bien immobilier, il faut que je retrouve deux articles que j’ai lus sur deux blogs différents , très très intéressants sur cette lubie très française de vouloir absolument être propriétaire.

  28. Salam aleykum,
    J’ai l‘mpression qu’il y a une sorte de chantage. En gros, on ne peut pas être contre (après recherche, ou suivi d’avis contraire) sans proposer d’alternative. Si il n’y a pas de solution puisqu’il n’y a pas d’Etat islamique comme très bien mentionné par Abub@kar, baraka Allah ou fih, alors la patience est de rigueur. Wa Allah ou A3lam.
    Je ne pense pas que ceux qui interviennent pour dire attention soit là pour arrêter une opération de sauvetage. Dès lors qu’on dit Islamique, on embarque tout le monde. Et à vouloir nous sortir de la riba, il y a des risques de nous faire tous tomber dedans. En effet, quand c’etait simplement haram, alors il était beaucoup plus facile de « résister », mais maintenant la pression sociale va devenir énorme. Pourquoi ? à cause d’un double discours :
    Pour le consommateur de la majorité : On leur dit c’est islamique, on a des savants qui certifient. (Ca va être comme pour le halal, il y a un tampon, des musulmans derrières alors c’est bon).
    Pour ceux qui contestent un peu : on admet qu’il y a des efforts à faire, que pour faire un système islamique il faut que tout le soit. Certains produits ne font pas l’unanimité même au sein de la finance « islamique », etc…
    Ceux qui ont des doutes voient que ceux qui sont pour, sont souvent du côté vendeur (merci de ne pas lire autre chose), et que s’ils veulent s’abstenir, ils vont avoir beaucoup de mal à justifier cette position avec la famille, etc..(la majorité).
    Une solution ? Déjà n’appelons pas ça de la finance « islamique », comme s’il n’y avait pas d’avis contraire, que c’était exactement conforme en tout point à l’Islam, et que c’était un produit fini (ne pas revenir demain avec du + halal). On pourrait dire d’inspiration islamique, ou éthique, ou alternative …bref à chercher. Mais bannir la bannière généraliste « Islamique », qui donne l’impression du tout est halal sous celle-ci.
    J’aurais vraiment voulu ne pas poster cette ayat, n’ayant pas la compétence pour, mais c’est juste pour que nous fassions tous attention insha’Allah.
    { Et quand on leur dit : « Ne semez pas la corruption sur la Terre », ils disent : « Au contraire nous ne sommes que des réformateurs!  » Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s’en rendent pas compte.} S2-V 11/12

  29. as-salâmu ‘alaykum

    Ikonklast
    Si tous ceux qui intervenaient le faisaient avec rigueur et éviter de donner leur avis personnel, ce serait déjà un grand pas. Mais comme toujours, on a des apprentis-muftis qui balancent des commentaires à l’emporte-pièce et dès qu’on les reprend sur ce qu’ils disent, hop, ils disparaissent. Protéger et défendre l’islam, c’est déjà éviter d’intervenir là où l’on n’est pas compétent. Et la prudence n’autorise pas tout.

    Il n’y a pas chantage. Il y a volonté de ne plus entendre ceux qui savent tout sans rien savoir, surtout quand ils viennent défoncer le travail de frères qui travaillent sincèrement et rigoureusement, en conformité avec la shari’a. Comme dans le cas du halal, c’est dévastateur, car ces apprentis-muftis rendent un service formidable aux partisans d’une finance islamique sans islam.

  30. @Al kanz, merci pour votre travail.
    Quand on voit d’où on vient e où on en est. Il faut remercier tous ceux et celles qui se sont investis pour trouver une alteranative aux prêts classics. Après que cela ne conviennent toujours pas à certains, et bien qu’ils s’implique pour faire avancer les choses et les améliorer.

    Personnellement, j’attends que cette offre se généralise à tous, pas seulement aux sportifs de haut niveau, mais aux cadres, fonctionaires, chauffeurs livreurs, intermitants du travail, voire aux chômeurs.

  31. @Ikonklast
    barakaAllah ou fik pour le verset, je le prends personnellement comme un rappel nécessaire…
    qu’Allah purifie nos coeurs, qu’Il mette la sincérité dans nos actions et qu’Il ne nous compte pas avec les hypocrites.
    Amine

  32. Akhi AL Kanz,
    Tu déclares que les frères travaillent sincèrement et rigoureusement, certes, Allah i jazihoum bi kheir. Il convient aussi de noter que la finance Islamique est loin d’être composée de musulmans uniquement.
    Je lis : « travail en conformité avec la Shari’a ». Sur quoi te bases tu pour faire une telle déclaration ? Je ne te renverrai pas la remarque d’apprentis muftis. Il arrive même souvent que ceux qui travaillent dans la finance « islamique » ne se montrent pas aussi catégoriques.
    L’affaire du Halal vient aussi renforcer l’idée de prendre des précautions avec la finance « Islamique ». L’article les « Quatres raisons qui favorisent le faux halal »peut s’appliquer àl a finance « Islamique » en beaucoup de points.
    C’est un débat qui perdure depuis plusieurs années dans les pays du Khaleej, je n’attends pas un accord sur le forum. Mais akhi d’Al Kanz, ne donnerais-tu pas comme conseil aux musulmans en France de prendre le temps de bien comprendre les mécanismes, les daleels pour ne rien regretter ensuite ? (la gravité de riba + signer de larges sommes pour de si longues durées méritent bien ça, non ?). Je n’ai jamais entendu un pro de la finance islamique prendre un engagement solennel sur la « halalité » des produits financiers « islamiques ».Pourquoi alors présenter ces produits financiers comme tels ?
    Baraka Allah ou feekoum,

  33. as-salâmu ‘alaykum

    Ikonklast, je parle seulement de ce dont parle l’article, du travail de l’Aidimm et d’Acerfi. Mille fois oui, il faut mettre en garde contre les dérives et les opportunistes qui travaillent depuis des années pour s’en mettre plein les poches. Ils sont d’ailleurs déjà en France.

    Ce que je dis là – il suffit de relire les commentaires sous les articles postés depuis quelques années ici-même – pour lire tout et n’importe quoi. C’est pénible.

    Sinon, nous sommes évidemment d’accord. D’autant plus d’accord qu’il sera plus difficile de mettre en garde les musulmans contre le loup quand il sera dans la bergerie, car la finance islamique est beaucoup moins accessible que la question du halal alimentaire.

  34. c’est la preuve que nous les musulmans on peu faire pression sur le gouvernement français, car on pèse vraiment dans l’économie,
    après l’alimentation halal, la finance halal….
    bientôt, le voile sera de nouveau autorisé dans les école, comme au bon vieux temps avec notre pression

  35. Assalamou 3aleykom,

    En attendant l’éventuelle arrivée d’une « vraie » banque islamique, j’attends toujours que la mienne se mette à la page. Qu’on fournisse une liste des banques qui proposent des services « chari’a compatible » dès que ces services se seront démocratisés ! (le fait que ce soit un « sportif de haut niveau » et pas une personne quelconque n’est pas un « hasard » à mon avis).

    wssalam.

  36. Bonsoir,

    sans remettre en cause quoi que ce soit, jaimerais simplement comprendre juste quelque chose:

    Il y a peu, j’ai lu (il faudrait que je retrouve le lien dans mes favoris Insha Allah), qu’en etant même locataire, nous payons une certaine forme de Riba, dans le sens ou le proprietaire nous fait payer un pourcentage sur le loyer qui comprend le remboursement de son achat justement..(il y avait aussi sur le net un petit shema qui montrait ce que l’on payait réellement dans notre « loyer ») et donc je me demande aujourd’hui, si etre locataire ne nous fais pas faire une sortes de ribaa egalement (même si elle est caché dans le « loyer ») ?

    ps: ne me « tappez » pas dessus, c’est juste une petite question, et vos reponses m’aideront probablement à y voir mieux
    (sachez que je ne suis pas une de ces personne qui veulent « acheter » à tout prix, loin de là, je ne m’approcherais jamais de Ribaa Insha Allah!!!Que Dieu nous en eloigne et nous en protege!!Amine)

    Barak Allahou fikoum

  37. Assalamou 3aleykom,

    Al-Kanz
    « intervenir juste pour intervenir ».????
    Pour quelle autre raison doit-on intervenir ?

    « vous avez lu une fatwa sur Internet, dont vous ne savez même pas si elle a bien été traduite ». Je crois que l’on est beaucoup en France à ne pas savoir si les fatwas ( dans le sens de toutes les fatwas )sont bien traduites. Et cela dans tout les domaines. Alors pourquoi je prendrais une fatwas « sur la nourriture halal » qui m’arrange en me disant « tiens cella est bien traduite » et une autre « sur le riba » et dire « c’est pas bien traduit ».
    Mois je fais confiance aux traducteurs qui sont des gens diplômés en langue arabe et française et qui une trés bonne connaissance de la religion.

    salam

  38. Salam Aleykoum,
    Je m’intrroge sur le caractère « halal » de ce genre de transactions. Les avis des professionnels en la matière sont les bienvenus…
    1) La banque opère un arbitrage comme toujours. Donc, elle calculera la VAN en actualisant les cash-flows (c-à-d calculera aujourd’hui le rendement des remboursements futurs en fonction du taux d’intérêt) futurs pour caluler la rentabilité de son investissement. Ensuite, elle opérera un arbitrage et décidera de la marge à opérer. Autrement dit, elle ne fait qu' »encaisser » les intérêts à l’avance ! Il me semble (sauf erreur de ma part) qu’il s’agit là d’une manoeuvre malhonnête !!! (on calcule ce que aurait rapporté cet investissement en intérêts à terme échu et on l’encaisse à l’avance en appelant ça un bénéfice « halal »…). Ce ne serait donc qu’un jeu de mots trompeur !!!!
    2) Chaque banque qui accorde un prêt crée de la monnaie (principe de la création monétaire sur base des réserves fractionnaires) et crée en même temps de l’intérêt ! l’engagement d’un remboursement suffit à créer de la monnaie et de l’intérêt en même temps ! c’est le principe de la création monétaire par les banques. Qu’en est-il dans ce cas?
    3) La banque française prête de l’argent sur base de ses réserves qui elles mêmes on été constituées grâce à Riba. Comment peut-on affirmer que cet investissement est Halal si celui qui vous prête l’argent l’a acquis de manière Haram? Autrement dit, est-ce Halal par ex. d’emprunter de l’argent à un vendeur de drogue (haram) en connaissance de cause et de le « hallaliser » sous prétexte qu’il n’y aurait pas d’intérêts dessus? ou, autre ex., est-ce halal de manger du porc sous prétexte qu’il aurait été abattu selon le rituel?
    4) J’ai lu que la banque prenait un risque car elle achetait le bien. Au contraire ! elle prend moins de risque. Dans un emprunt classique elle hypothèque la maison pour se couvrir face au risque alors que dans le cas des prêts dits « islamiques », elle a la pleine propriété du bien ! il s’agit donc d’un « leasing immobilier » (un genre de location financement).
    D’autres arguments subsistent mais ce serait très bien de répondre à ces quelques questions svp; car j’ai l’impression qu’il s’agit d’un coup de marketing destiné à tromper les gens… mais je peux me tromper. Est-ce possible d’avoir une réponse motivée svp? est-ce possible d’avoir un modèle de contrat?
    La meilleure manière de convaincre les gens est de communiquer le calcul sous-jacent à ce genre de transactions.
    Est-ce possible de consulter ce calcul?

    Choukrane wa assalamou aleykoum.

  39. Assalâmoualaïkoum

    Littéralement, murabaha signifie « recherche de profit ». Et en droit musulman, pour simplifier, on peut dire que ce terme est employé pour désigner un type de vente bien précis : celui par l’intermédiaire duquel le vendeur indique à l’acheteur le prix de revient du bien cédé et la marge bénéficiaire réalisée.

    Wa Allâhou A’lam !

    Wassalâmoualaïkoum

  40. Salamullah aala koulli muslimn mu’eminin wa rahmatullah

    Merci pour cette réponse bien sympathique, donc le mot Murabaha signifie bien Profit.

    Ce qui nous amène donc au point de départ, à savoir définir le rôle de la banque

    Et le rôle de la banque il est on ne peut plus clair : la recherche de la fameuse Murabaha donc Profit

    Ne serions nous pas en train de chercher à maquiller le Riba après que les institutions bancaires sont entré sans contestation dans les moeurs de la Oummah ?

    Soyons objectifs et accordons aux Saintes écritures l’interprétations compatibles.

    Aussi aller reconnaître une fois pour toute l’incompatibilité de toute forme de démarche financière tendant à prélever des intérêts camouflés ou flagrants avec les lois divines du créateur suprême.

    Vous savez ce que nous apprend le Saint Quraan à propos de ashabu’ssabt ?
    Il faudrait peut être que nous commencions par nous assurer que nous ne mélangeons pas tout avant de traiter cette révélation divine.
    Il serait judicieux de trier les données qui concernent cette révélation pour bien comprendre l’ensemble des informations que cette révélation apporte à l’humanité.

    Nous commencerons alors par lire attentivement les versets concernant ce peuple à travers ce fait et uniquement ce fait avec des cellules cérébrales démunies de tout préjugé à l’égard de ce peuple ni aucune attitude tendant à faire d’eux des êtres débiles ou ignorants.

    Une fois cette condition remplie nous pouvons alors cerner de façon très lucide les faits relatés par le Saint Quraan.

    Allah swt a bien dit et très clairement à ce peuple, n’allez pas travailler et n’allez pas pêcher le jour du samedi

    Mais comme ce peuple considérait que la pêche était un sport et non pas un travail, ils se sont permis d’aller pêcher pour remplir les étalages des poissonneries de Palestine.

    Mes frères et soeurs, ce peuple comme je le disais n’était pas un peuple débile et ignorant, mais c’est la quantité du savoir que Allah leur a offert qui a saturé leurs cellules cérébrales qui a provoqué une interruption continue de la connexion entre leurs coeurs et leurs cellules cérébrales au point de ne plus être en mesure de traiter et interpréter les lois divines dans leur cadre original…

    Allah swt dit à leur adresse ceci :

    وَمَا قَدَرُوا اللَّـهَ حَقَّ قَدْرِهِ إِذْ قَالُوا مَا أَنزَلَ اللَّـهُ عَلَىٰ بَشَرٍ مِّن شَيْءٍ ۗ قُلْ مَنْ أَنزَلَ الْكِتَابَ الَّذِي جَاءَ بِهِ مُوسَىٰ نُورًا وَهُدًى لِّلنَّاسِ ۖ تَجْعَلُونَهُ قَرَاطِيسَ تُبْدُونَهَا وَتُخْفُونَ كَثِيرًا ۖ وَعُلِّمْتُم مَّا لَمْ تَعْلَمُوا أَنتُمْ وَلَا آبَاؤُكُمْ ۖ قُلِ اللَّـهُ ۖ ثُمَّ ذَرْهُمْ فِي خَوْضِهِمْ يَلْعَبُونَ

    Ne serions nous pas en train de marcher dans les mêmes pas que ces gens ?

    Sommes nous certains de bien connaitre la destination du train dans lequel « on » veut nous embarquer ?

  41. Salam ‘alaykoulm

    @Mohammad Al Muntacer

    On a bien compris ta position qui rejoint celle qui a déjà été exprimée plus haut.

    Maintenant, puisque tu évoques le fait d’être objectif, peux-tu, Allah i jazik, répondre aux questions suivantes, (auxquelles tous les contestataires n’ont jusqu’à présent apporter aucune réponse en tout cas ici) :

    – quelle est la définition « islamique » de la banque ?
    – quelle est ta définition du profit ?
    – quelle est ta définition du Riba ?
    – Quelle alternative proposes-tu à la Murabaha telle qu’elle est proposée aujourd’hui ?

    BarakAllah ou fik pour tes réponses

  42. Assalâmoualaïkoum

    @Mohammad Al Muntacer

    Comme indiqué dans un précédent billet, il existe une différence de taille entre :

    « (…) • – avoir recours à une ruse dans le but de transgresser, de façon détournée, une interdiction. Ce comportement a effectivement été réprouvé durement dans plusieurs énoncés du Coran et de la sunna. Voir par exemple le récit coranique des gens du samedi (ashâb us-sabt).

    • – avoir recours à une manœuvre autorisée dans le but de parvenir à un objectif licite tout en évitant un acte interdit. Cette attitude, qui est justement celle qui motive le recours à la murabaha pour éviter le recours au crédit ribawi, ne constitue nullement un péché. Au contraire, lorsqu’on revient vers les hadiths, on constate que le Messager d’Allah (sallallâhu ‘alayhi wa sallam) a lui-même enseigné parfois un tel procédé (…) »

    Source : Idée reçue n°2 : Le crédit islamique n’est rien d’autre qu’un crédit ribawi déguisé by http://www.al-kanz.org

    Et Ibn al Qayyim (rahimahoullâh), qui compte parmi les savants qui ont traité le plus en détail la problématique des ruses (hiyal) licites et illicites, suggère dans son I’lâm oul Mouwaqi’în (v.5, p.430) une manœuvre licite qui inclut un recours à la murabaha lil âmir bich chirâ :

    المثال الحادي بعد المائه رجل قال لغيره اشتر هذه الدار أوهذه السلعة من فلان بكذا وكذا وأنا أربحك فيها كذا وكذا فخاف إن اشتراها أن يبدو للآمر فلا يريدها ولا يتمكن من الرد فالحيلة ان يشتريها على انه بالخيار ثلاثة أيام أوأكثر ثم يقول للآمر قد اشتريتها بما ذكرت فإن أخذها منه وإلا تمكن من ردها على البائع بالخيار فإن لم يشترها الآمر إلا بالخيار فالحيلة أن يشترط له خيارا أنقص من مدة الخيار التي أشترطها هو على البائع ليتسع له زمن الرد إن ردت عليه

    Si cette murabaha était un maquillage du « ribâ », je suppose que Ibn al Qayyim (rahimahoullâh) l’aurait su, non ?

    Wa Allâhou A’lam !

    Wassalâmoualaïkoum

  43. Assalâmoualaïkoum

    @Mohammad Al Muntacer

    Vous écrivez, je cite :

     » (…) Soyons objectifs et accordons aux Saintes écritures l’interprétations compatibles. (…) Il faudrait peut être que nous commencions par nous assurer que nous ne mélangeons pas tout avant de traiter cette révélation divine. (…) Il serait judicieux de trier les données qui concernent cette révélation pour bien comprendre l’ensemble des informations que cette révélation apporte à l’humanité.(…)

    Mes frères et sœurs, ce peuple comme je le disais n’était pas un peuple débile et ignorant, mais c’est la quantité du savoir que Allah leur a offert qui a saturé leurs cellules cérébrales qui a provoqué une interruption continue de la connexion entre leurs coeurs et leurs cellules cérébrales au point de ne plus être en mesure de traiter et interpréter les lois divines dans leur cadre original…(…) Sommes nous certains de bien connaitre la destination du train dans lequel « on » veut nous embarquer ? »

    Par rapport à ces propos, j’aurai une question toute bête : est-ce qu’ils s’appliquent aussi à Sheikh bin Bâz (rahimahoullâh) ?

    En effet, dans la Fatwa suivante : http://www.binbaz.org.sa/mat/3871 , Sheikh bin Bâz (rahimahoullâh) autorise explicitement la murabaha telle qu’elle a été réalisée ici, à savoir que la banque a acheté le bien et en a acquis la propriété sur demande du client, avant de le lui revendre avec une marge bénéficiaire à crédit….

    Wassalâmoualaïkoum

  44. As-salâmou-‘alalykoum

    @Mohammad Al Muntacer

    C’est avec un grand plaisir que je vois que vous commencez enfin à proposer de revoir nos sources.
    Je suppose aussi que les savants (de la finance islamique) devraient absolument vous lire : ils avaient sûrement oublié de voir les versets que tu proposes à la lecture…

    Par contre, je constate que dans ta méthodologie, on ne parle pas du Riba ‘pur et dur’ dans lequel les musulmans sont englués….
    Serait-ce moins ‘grave’ ?

  45. Assalamou Aleykoum,

    Je constate que mon post du 19 octobre est resté sans réponse malheureusement….
    Chères soeurs, chers frères,
    je pense que, débattre du caractère halal ou haram de ces crédits n’a pas de sens si l’on ignore quelle est la substance de ces produits financiers.
    Avant de se prononcer, il faut savoir de quoi on parle !!!!

    Si l’on veut nous convaincre, et que ces mêmes personnes sont convaincues, qu’elles nous donnent le détail de ces produits et le calcul sous-jacent. Il s’agit là d’une demande légitime me semble-t-il ! comme on demanderait à pouvoir consulter les ingrédients d’un produit comestible acheté dans un super marché.

    Assalamou Aleykoum.

  46. Assalâmoualaïkoum

    Comme le nom de Sheikh Sâlih Fawzân ibn Fawzân al Fawzân avait été cité dans un précédent commentaire par une sœur, j’ai pensé qu’il serait utile de citer ici une Fatwa :
    السؤال الأول من الفتوى رقم (16384):

    س1: اتفقنا أنا ورجل أن اشتري له سيارة، فقلت له: هي من المعرض بـ (50.000) خمسين ألف ريال، وإذا أحضرتها لك تدفع لي (60.000) ستين ألف ريال. فهل هذا حلال؟

    Traduction approximative :

    Question : « Nous nous sommes mis d’accord, moi et un homme, pour que j’achète pour lui une voiture. Et je lui ai dit : « Sur son lieu de vente, celle-ci (c’est-à-dire la voiture) est à 50 000 Ryâls. Et lorsque je te la ramènerai, elle sera à 60 000 Ryâls. Est-ce que cela est licite ?

    ج1: لا بأس ببيع السيارة أو غيرها من السلع، إذا كان بيعك لها بعد شرائك لها وحيازتها في ملكك، فيجوز أن تبيعها بثمن حال أو بثمن مؤجل أكثر من الحال، سواء كان الثمن المؤجل مقسطًا أو غير مقسط؛ وذلك لقوله تعالى: { وَأَحَلَّ اللَّهُ }{ الْبَيْعَ } (1) وقوله تعالى: { يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا تَدَايَنْتُمْ بِدَيْنٍ إِلَى أَجَلٍ مُسَمًّى فَاكْتُبُوهُ } (2) وهذا يدخل فيه ثمن المبيع المؤجل.

    Traduction approximative :

    Réponse : « Il n’y a pas de mal à vendre un véhicule ou une autre marchandise à partir du moment où cette vente de ta part intervient après que tu l’aies acheté et intégré dans ta propriété. Il est alors permis que tu la (re)vendes pour un prix comptant ou un prix (dont le règlement est) différé qui soit supérieur au (prix) comptant, et ce, que le prix payable à terme soit échelonné ou non; ceci (c’est-à-dire cette autorisation) vaut en vertu de la Parole du Très Haut : « Et Allah a rendu la vente licite » et la Parole du Très Haut :  » Ô les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit ». Et ceci entre dans la vente d’une marchandise à crédit.

    Cette Fatwa a été émise par la Commission Permanente pour la Recherche Scientifique et pour l’Ifta, d’Arabie Saoudite. Les signataires de cette Fatwa sont les savants suivants :

    Sheikh Bakr Abou Zayd

    Sheikh Abdoul ‘Azîz ‘Âl Ach Cheikh

    Sheikh Sâlih Al Fawzân

    Sheikh Abdoullâh Ibn Ghoudyân

    Sheikh Abd al Razzâq Al ‘Afîfi

    Sheikh Abdoul Aziz ibn ‘Abdillâh ibn Bâz (Président).

    Les arabophones peuvent consulter la Fatwa originale ici : http://www.alifta.net/Search/ResultDetails.aspx?lang=ar&view=result&fatwaNum=true&FatwaNumID=16384&ID=4705&searchScope=3&SearchScopeLevels1=&SearchScopeLevels2

    Wassalâmoualaïkoum wa Rahmatoullâhi wa Barakâtouh

    PS : @Mohammad Al Muntacer

    Même question toute bête que précédemment au sujet de ces savants : sont-ils également concernés par vos propos ?

  47. Salam

    Nous cherchons tous a combattre le riba en espérant que les banques hallal apparaissent en France.
    Du coup ces banques ne feraient plus que nous revendre ce qu’on ne peut pas se payer en une fois.

    Mais concrètement, l’argent avec lequel la banque achète les centaines de maisons … c’est l’argent des clients et pas l’argent de la banque elle même. Comme avec toutes les banques, l’argent des clients sert a être utiliser et fructifier ; certes en évitant l’investissement dans les produits haram.

    Partit de ce constat, peut on parler de banque hallal lorsqu’elle emprunte notre blé pour nous revendre du pain ?

  48. Assalâmoualaïkoum

    Dans un des commentaires précédents toujours, il était écrit ceci :

    « Déjà n’appelons pas ça de la finance « islamique », comme s’il n’y avait pas d’avis contraire, que c’était exactement conforme en tout point à l’Islam, et que c’était un produit fini (ne pas revenir demain avec du + halal). On pourrait dire d’inspiration islamique, ou éthique, ou alternative …bref à chercher. Mais bannir la bannière généraliste « Islamique », qui donne l’impression du tout est halal sous celle-ci. »

    Si les savants d’al ladjnah ad dâïmah (commission permanente) de l’Iftâ ne voient pas de problème à employer le qualificatif « islamique » pour les transactions qui sont conformes à la sharia, en quoi donc, à notre niveau, cela pourrait-il poser problème ?

    Voir par exemple (en arabe) : http://www.alifta.net/Search/ResultDetails.aspx?lang=ar&view=result&fatwaNum=true&FatwaNumID=10690&ID=4900&searchScope=3&SearchScopeLevels1=&SearchScopeLevels2=

    Wassalâmoualaïkoum

  49. Assalâmoualaïkoum

    @ Mohamed

    D’un point de vue fiqhiy, les sommes qui sont placés sur les comptes bancaires conventionnels sont assimilés par la plupart des savants contemporains comme étant des prêts (qouroûdh) consentis à la banque. Et c’est bien pour cette raison que toute rémunération qui serait versée sur ce genre de comptes constitue du ribâ. Ces sommes entrent donc la propriété de la banque et peuvent tout à fait être employés pour financer des opérations licites…

    Wa Allâhou A’lam !

    Wassalâmoualaïkoum

  50. Assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh,

    Bismillâhir-rahmânir-rahîm

    @ Question : je vais tâcher d’apporter quelques éléments de réponse aux questions que tu soulèves.

    Je propose de reprendre ton post et de répondre/commenter systématiquement en dessous sous format Q/R. Je précise que j’ai admis comme hypothèse que tu t’inscris dans une démarche constructive pour la communauté et que celle-ci prendrait le dessus sur un éventuel « Moi Je » qui biaiserait inutilement la discussion.

    Q : « Je m’intrroge sur le caractère « halal » de ce genre de transactions. Les avis des professionnels en la matière sont les bienvenus… »

    R : Premièrement, pour recadrer un peu la démarche, je ne suis pas convaincu qu’il soit de notre responsabilité de nous questionner sur le caractère halal des opérations de Finance Islamique. Des savants spécialisés dans ces questions sont là pour ça et ce n’est certainement pas à nous, ni d’ailleurs aux « professionnels » dont tu sollicites les avis de questionner ces points. Cela dit, la démarche qui vise la compréhension et non la remise en question, est elle des plus nobles.

    Q : 1) La banque opère un arbitrage comme toujours. Donc, elle calculera la VAN en actualisant les cash-flows (c-à-d calculera aujourd’hui le rendement des remboursements futurs en fonction du taux d’intérêt) futurs pour caluler la rentabilité de son investissement. Ensuite, elle opérera un arbitrage et décidera de la marge à opérer. Autrement dit, elle ne fait qu’ »encaisser » les intérêts à l’avance ! Il me semble (sauf erreur de ma part) qu’il s’agit là d’une manoeuvre malhonnête !!! (on calcule ce que aurait rapporté cet investissement en intérêts à terme échu et on l’encaisse à l’avance en appelant ça un bénéfice « halal »…). Ce ne serait donc qu’un jeu de mots trompeur !!!!

    R : Le calcul d’une VAN ou de façon générale l’utilisation de méthodes de calcul faisant référence à un élément illicite ne pose pas de problème en soit. Typiquement, si je te vends un kg de poisson et que je t’en demande le prix d’un kg de viande porcine, la nature licite du produit et du profit réalisé n’est pas entachée. Il s’agit d’une référence à un élément considéré comme illicite et non de la substance de ce dernier.

    Q : 2) Chaque banque qui accorde un prêt crée de la monnaie (principe de la création monétaire sur base des réserves fractionnaires) et crée en même temps de l’intérêt ! l’engagement d’un remboursement suffit à créer de la monnaie et de l’intérêt en même temps ! c’est le principe de la création monétaire par les banques. Qu’en est-il dans ce cas?
    3) La banque française prête de l’argent sur base de ses réserves qui elles mêmes on été constituées grâce à Riba. Comment peut-on affirmer que cet investissement est Halal si celui qui vous prête l’argent l’a acquis de manière Haram? Autrement dit, est-ce Halal par ex. d’emprunter de l’argent à un vendeur de drogue (haram) en connaissance de cause et de le « hallaliser » sous prétexte qu’il n’y aurait pas d’intérêts dessus? ou, autre ex., est-ce halal de manger du porc sous prétexte qu’il aurait été abattu selon le rituel?

    R : Il semblerait que les questions 2) et 3) reprennent le même problème, à savoir l’origine des fonds servant à financer l’acquisition du bien : 2) banque centrale 3) réserves. (Corrige moi si je me trompe).

    Dans les deux cas, je pense que ton questionnement admet une faille dans la compréhension de la Mourabaha. Dans ce schéma, la banque achète le bien, en devient propriétaire, puis le revend au client-acquéreur moyennant une marge bénéficiaire (ribh). On précisera que le client connaît le prix d’achat initial et donc la marge bénéficiaire. Il s’agit donc bien d’une relation commerciale entre la banque et son client, et non d’une relation de prêteur-emprunteur (cf Coran 2/275).
    Aussi, je connais peu de personnes qui se soucient de savoir si « Auchamps » contracte des crédits à intérêts haram pour acheter les produits qu’il revend ensuite dans ses magasins…et c’est tout à fait normal qu’on ne pose pas la question puisque la relation qui nous lie au magasin s’arrête à une relation commerciale (produit contre argent). De la même façon, si demain j’ouvre un Kebab halal au milieu d’un quartier mal fréquenté, dois-je refuser de vendre un sandwich à un jeune dont je supposerais qu’il tient son argent de la vente de drogue… ? Il n’y a pas d’argent qui soit intrinsèquement halal ou haram, l’argent devient halal ou haram selon qu’il soit acquis ou dépensé d’une certain façon. Ainsi, de l’argent halal dans un certain contexte peut devenir haram dans un autre et vice-versa.

    Je t’invite donc à relire ton exemple sur le vendeur de drogue à qui j’emprunterais de l’argent…car si c’est une Mourabaha dont on parle, alors je ne lui emprunte rien du tout. Il me vend une maison qu’il possède, rien de plus.

    Q : 4) J’ai lu que la banque prenait un risque car elle achetait le bien. Au contraire ! elle prend moins de risque. Dans un emprunt classique elle hypothèque la maison pour se couvrir face au risque alors que dans le cas des prêts dits « islamiques », elle a la pleine propriété du bien ! il s’agit donc d’un « leasing immobilier » (un genre de location financement).

    R : Une fois encore, je te renvoie à ta compréhension du schéma de la Mourabaha. La banque n’a la pleine propriété du bien que jusqu’au jour de la signature du contrat de vente au client. A compter de la signature, la maison appartient au client qui doit ensuite s’acquitter de son prix sur la base d’un paiement différé. Il n’y a donc pas de rapprochement à établir avec une quelconque forme de leasing (location-vente, location-accession etc)

    Q : D’autres arguments subsistent mais ce serait très bien de répondre à ces quelques questions svp; car j’ai l’impression qu’il s’agit d’un coup de marketing destiné à tromper les gens… mais je peux me tromper.

    R : Le simple fait que tu évoques la possibilité que tu te soies trompé après « … » en dit long sur la probabilité que tu attaches à cette éventualité. L’erreur de compréhension dû au fait que tu ne connaisses pas la Finance Islamique devrait pourtant être l’hypothèse de départ. Je t’invite à méditer sur ce point.

    Q : Est-ce possible d’avoir une réponse motivée svp? est-ce possible d’avoir un modèle de contrat?
    La meilleure manière de convaincre les gens est de communiquer le calcul sous-jacent à ce genre de transactions.
    Est-ce possible de consulter ce calcul?

    R : Au risque de me répéter, la méthode de calcul n’affecte en rien la licéité ou non d’un schéma.
    Quand bien même tu aurais accès à un contrat de Mourabaha tel que celui sur la base duquel a été réalisée la première opération en France, vers quel type de conclusion te mènerait sa lecture… ? halal ou haram ? Je rappelle, à toutes fins utiles, que ces contrats font l’objet d’une validation par des savants dont les seuls cernes attestent d’un souci pour l’Islam que nous n’atteindront probablement jamais…

    En espérant ne pas t’avoir plongé dans une confusion plus grande encore…

    Wallâhou a’lam wa a’laa

    PS: il est expressément demandé aux savants ici présents de corriger d’éventuelles erreurs

  51. Salamullah alaykum

    @ Al-Kanz

    Avant de revenir sur le sujet

    J’ai deux remarques à soumettre

    1_ Je reprends votre message :

    (Merci de modérer vos interventions). (Le désaccord, si tant est qu’il soit fondé, ne vous autorise pas l’outrance).

    Je ne comprends pas cette invitation, ni la nature exacte de la modération à laquelle vous faites allusion, pour la simple raison qu’après avoir lu et relu mes propos je n’y trouve ni outrage ni offense envers qui que ce soit.

    Et je suis désolé de vous dire qu’il me sera très difficile de parle une autre version de la langue française en dehors de celle utilisée avec sa subtilité et l’inévitable ironie qui l’accompagne.

    Je pense qu’il ne sera pas utile de rappeler que constater n’est pas juger et ironiser n’est pas outrager même si les frontières sont difficilement perceptibles.

    Si je devais réagir à l’ironie, j’aurais donné une suite à la hauteur de la chose en ce qui concerne le commentaire quelque lignes plus haut de SHAK à mon égard, mais mon objectif primordial est d’exprimer mon avis.

    Vous savez comme moi que la connaissance est une chose et la manière de la véhiculer est une autre.

    En se référant au Saint Quraan et aux sources les plus authentiques qui traitent à la fois de la prophétie, du prophète Muhammad slaws et ce que doit être le mode de vie du musulman, dont le prophète Muhammad slaws en a fait la parfaite illustration en la traduisant dans les faits.

    Est ce que le fait de faire allusion à un fait très grave, que je considère personnellement comme un outrage envers l’homme le plus clairvoyant de tous les temps relève de l’outrage ?

    F

  52. @MP,
    Salam aleykum,
    Tout d’abord mon commentaire un peu plus complet auquel tu as fait référence akhi :

    « Déjà n’appelons pas ça de la finance « islamique », comme s’il n’y avait pas d’avis contraire, que c’était exactement conforme en tout point à l’Islam, et que c’était un produit fini (ne pas revenir demain avec du + halal). On pourrait dire d’inspiration islamique, ou éthique, ou alternative …bref à chercher. Mais bannir la bannière généraliste « Islamique », qui donne l’impression du tout est halal sous celle-ci. »

    Tu commentes : Si les savants d’al ladjnah ad dâïmah (commission permanente) de l’Iftâ ne voient pas de problème à employer le qualificatif « islamique » pour les transactions qui sont conformes à la sharia, en quoi donc, à notre niveau, cela pourrait-il poser problème ?

    Ma remarque porte sur le fait d’utiliser le terme islamique de manière générale, englobant ainsi tous les produits financiers dits islamiques et indirectement légitimant tout le système qui lui n’est pas islamique. Les savants que tu cites sont au niveau de la transaction uniquement.

    Je ne connais pas de réponse de savants sur cette question, surtout qu’en Arabie, il est interdit aux banques de se nommer Islamique si je ne m’abuse. C’est peut être une question a poser aux savants par ceux qui veulent faire leur communication(commercialisation) en utilisant le terme « finance islamique ».

    Baraka Allah ou fik,

  53. alaykoum salam

    @Mohammed AL Muntacer

    vos propos ont pu offenser certaines personnes mais ceci dit avançons… tournons la page.

    Pouvez-vous aussi apporter des éléments de réponses à mes questions commentaires 54 svp ?

    BarakaAllah ou fik

  54. Assalâmoualaïkoum

    @ Ikonklast

    Wa fîka bârakallâh akhi. Par contre, dans la Fatwa dont j’ai donné le lien en arabe, les savants de la Commission, en reprenant les termes de la question qui leur est présentée, parlent bien de « al bank al islâmiy » (la banque islamique). Et dans une autre Fatwa, ce sont les oulémas qui composent le Corps des Grands Savants (Hay’at Kibâr al Oulamâ) d’Arabie Saoudite qui parlent de « banque islamique » également. Voir : http://www.alifta.net/Search/ResultDetails.aspx?lang=ar&view=result&fatwaNum=&FatwaNumID=&ID=446&searchScope=1&SearchScopeLevels1=&SearchScopeLevels2=&highLight=1&SearchType=exact&SearchMoesar=false&bookID=&LeftVal=0&RightVal=0&simple=&SearchCriteria=allwords&PagePath=&siteSection=1&searchkeyword=216167217132216168217134217131032216167217132216165216179217132216167217133217138#firstKeyWordFound

    Wassalâmoualaïkoum

  55. @ Ikonklast

    Tu fais allusion à l’Arabie Saoudite, mais plus proche de nous aussi on a le Maroc qui les a appelé produits « alternatifs » : résultats ça a été un échec commercial (une bonne partie de cet échec a été la communication, en plus des pb de fiscalités non adaptée donc les marocains ont eu dans un premier temps droit à des produits extrêment couteux par rapport aux conventionnels)

    On est en effet face à des considérations marketing par rapport à la clientèle ciblée.
    Si tu vois des produits « éthiques » dans le catalogue de ta banque, quelle attention leur porterais-tu ?

  56. @ M_P,
    Une référence en français ou anglais est plus abordable pour mon niveau d’arabe. Sinon encore une fois, il faut une réponse à une question précise pour que l’argument soit valide. Je préfère éviter d’extrapoler une autre réponse pour laisser la question ouverte insha’Allah. Sinon on va tous rester dans le doute mais encore une fois, c’est la responsabilité de l’utilisateur du terme d’obtenir celle-ci (mon conseil s’arrête donc là). Parler de banque Islamique (emploi courant, développé par opposition entre autre) et valider l’emploi du terme finance islamique, ou banque islamique sur le long terme et pour le publique par les savants est différent.

    @ Abouba@kr,
    Je ne connais pas les motivations de l’interdiction du terme Islamique si le but était de protéger le système existant, ou d’être honnête avec le consommateur. Ceux qui cherchent le halal finissent par le trouver même s’il s’appelle alternatif ou végétarien.
    On passe déjà d’une boucherie qui vend de la viande sacrifiée, à boucherie halal, et même boucherie Islamique. Je n’arrive même pas à visualiser une définition, c’est quoi une boucherie Islamique ? Est ce qu’une superette qui vend des produits sans porc et à base de viande « halal »est une boutique Islamique ? L’Islam est un tout, on ne prend pas une partie dedans, un peu d’ailleurs et hop, un produit islamique.
    On peut vivre ou essayer de faire du Halal, sans se donner des airs de révélation.
    Si la finance est Islamique, alors elle doit est parfaite. Si elle est comme on l’a décrit (i.e un début, une étape vers mieux, dépendante d’un système haram) donc imparfaite à ce jour. Alors on ne mérite pas cet honneur. Et surtout prendre le risque d’être dans l’erreur et dire que ca vient de l’islam.
    C’est inadmissible. L’Islam est un Deen complet et parfait, pas une enseigne commerciale. Je conseille humblement ceci pour les acteurs de cette finance : traduire à l’extérieur l’imperfection intérieure, et le terme islamique ne permet pas cela.
    Baraka Allah ou fikoum

  57. Désolé pour les messages répétitifs.
    Travaillant sur un portable, j’ai des petits soucis avec la souris qui a déclenché l’envoi accidentel du contenu avant le moment voulu, merci pour votre compréhension

  58. Assalamou’alaykum,

    Pour la murabaha, j’avais une petite question concernant sur l’achat de la banque du bien immobilier , le délai d’acquisition en France est d’environ 3 mois et donc pour que la banque la revende à l’emprunteur on rajoute 3 mois ce qui fait environ 6 mois minimum pour une transaction murabaha dans l’achat immobilier, est-ce bien çà ?

    wa salam.

  59. Assalâmoualaïkoum

    Lorsque la murabaha porte sur un bien immobilier, le droit de préemption est effectivement purgé en deux fois; ce qui fait que l’opération couvre une durée d’environ quatre mois (le délai maximal de notification de refus de la part de la mairie étant de deux mois suite à chacune des déclarations d’intention d’aliéner – DIA).

    Wassalâmoualaïkoum

  60. Assalamoun 3alykoum,

    j’ai commencé à lire les différents commentaires et j’avoue que je suis perplexe par les réponses qui sont apportées:

    -parlons de l’achat-vente: moi j’ai fait un leasing sur ma voiture sur 5 ans, par commodité: je ne suis pas mecano, j’ai acheté 2 voitures avant et je me suis retrouvée avec des poubelles roulantes, voir dangereuses! car je n’ai aucune notion et naïve par nature… et j’ai dû me résoudre à une autre solution que je ne regrette pas!
    MAIS il y a des conditions, même si l’établissement financier est propriétaire je reste entièrement responsable du véhicule, la propriété n’est qu’une formalité, en effet si la voiture était accidentée, où si je provoquais un accident et m’enfuyais en laissant la voiture sur place, ce n’est pas l’établissement qui va être inquiété en tant que propriétaire mais moi l’utilisateur!
    ce n’est pas une location commune, elle est tout à fait particulière, et la propriété est uniquement pécuniaire! je veux dire par là que si je n’arrive plus à payer mon loyer annuel, la bien revient à l’établissement prêteur, le seul intérêt du leasing est le fait de ne pas utiliser le riba!

    -aujourd’hui, j’ai décidé de devenir propriétaire, j’ai démarché les banques islamiques, j’ai appelé en Angleterre, en suisse, en finlande, en norvège, à l’ile de la réunion et même en malaisie! pour avoir la même réponse négative!
    Je suis encore jeune, mais combien de temps devrais-je encore attendre pour voir un jour mes enfants profiter d’une petite maison, n’est-ce pas le devoir de tous musulmans d’être propriétaire de son logement? viendras un jour peut être je perdrais mon travail ou à la retraite et au final réaliser que mon salaire est parti dans un logement qui ne m’appartient dont j’aurais subi la hausse des loyers au gré du propriétaire, ne rien laisser en héritage à mes enfants, tenter de les éduquer dans un quartier difficile…

    -croyez-vous vraiment que les banques s’en mettent plein les poches avec un prêt immobilier? et bien laissez-moi vous dire que le banquier ne verra pas son profit avant une vingtaine d’année et s’il est toujours en vie! (son profit se trouve dans les frais de dossier et la garantie du prêt)
    le système de crédit est différent de celui de l’époque de notre Prophète (Paix et Salut sur lui), cela engage des frais immenses car les prêts sont importants, il y a toutes sortes de contrats qui se forgent autour, des démarches administratives, de la paperasse grandiloquente… ce n’est pas aussi simple que « je te prête 100, tu me rends 130″… je crois qu’il faut arrêter les œillères et commencer à réfléchir pour faire en sorte que notre communauté avance et qu’elle arrête de s’enliser dans un entêtement qui nous perd…

    -je trouve que l’on doit prendre avec des pinces une fatwa que l’on peut suivre ou refuser, mais en aucun cas en « crucifier » l’auteur.

    -la banque « islamique » est une bonne chose, mais je suis d’accord avec les autres kanznautes que le terme n’est pas si bien approprié, on ne peut estampillé le mot « islamique » si à la base cela reste du riba, ayant étudié un peu d’économie à la fac, je me souviens très bien du système monétaire, et je suis désolée, on ne peut faire exception même avec toutes les bonnes intentions du monde…notre vie entière est régie par le riba: assurances, contrat d’entretien, loyer, compte bancaire…etc, on peut minimiser, mais pas l’éradiquer!

  61. ASSW

    @Mohammad Al Muntacer

    Comme tu semblais t’y connaitre un peu dans le domaine, j’attendais avec impatience tes réponses à M_P pour pouvoir m’y retrouver..

  62. @ Shak

    En attendant la lumière je ne peux qu’admirer ta soif de la connaissance ce qui fait que nous sommes deux à partager cette passion 😉
    ……

  63. Assalâmoualaïkoum wa Rahmatoullâhi wa Barakâtouh

    @hinddine

    Quelques remarques/questions rapides par rapport à votre commentaire :

    – Le leasing, tel que vous le décrivez, n’est pas sharia compatible. Et le fait que la banque n’assume pas les risques de la propriété est effectivement une des raisons qui font que ce contrat, dans sa forme actuelle et courante, n’est pas licite. Il existe une opération en finance islamique, l’ijara muntahiya bit tamlîk, qui présente de grandes similarités avec le leasing, mais où les problèmes posés au niveau de la sharia sont écartés.

    – Vous évoquez sous forme d’interrogation l’existence éventuelle d’un devoir pour tout musulman d’être propriétaire de son logement… D’un point de vue fiqhiy, un tel devoir n’existe pas. Ce qui a été énuméré dans certaines références comme faisant partie des droits primaires de l’être humain, c’est une maison pour habiter (بَيْتٌ يَسْكُنُهُ)… et non le fait d’être propriétaire d’une maison.

    – Pour ce qui est de la perte d’emploi, ce risque pèse aussi à tout moment sur ceux qui ont recours à un emprunt à intérêt (et donc avant même que l’emprunt n’ait pu être remboursé…). Et d’un point de vue purement fiqhiy à nouveau, un tel risque ne peut suffire à lui seul à écarter une interdiction aussi formelle et aussi grave que celle du ribâ.

    – Même si ce que vous affirmez concernant le profit des banques serait avéré (ce qui reste à prouver), cela ne change rien au fait que le Messager d’Allah (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) a maudit celui qui donne du ribâ (au même titre que celui qui le prend). Donner 1 € de ribâ est tout aussi interdit qu’en donner 10 000 €… tout comme le fait de manger une bouchée de viande porcine est tout aussi interdit que d’en manger un plat entier. Et que la personne auprès de qui on achèterait cette bouchée de viande de porc ne se serait pas mis plein les poches avec le montant qu’on lui a payé ne change rien à l’interdiction de la transaction effectuée et au caractère interdit de la consommation de la viande porcine. Il est rapporté de façon authentique que le Prophète Mouhammad (sallallâhou ‘alayi wa sallam) a dit :

    « Un dirham de ribâ que l’être humain consomme en connaissance de cause est (un péché) plus grave auprès de Dieu que trente-six (actes) de fornication. » (Mousnad Ahmad)

    درهم ربا يأكله الرجل – و هو يعلم – أشد عند الله من ستة و ثلاثين زنية

    – Le ribâ qui est pratiqué dans les établissements financiers conventionnels actuellement est le même ribâ qui était pratiqué par les arabes païens à l’époque de la Révélation : il s’agit du ribâ an nassî’ah, qui est le surplus dont le paiement est conditionné dans un contrat de prêt en raison du délai accordé pour le règlement différé. Et comme indiqué plus haut, que ce surplus soit de 1 € ou 10 000 € ne change rien au fait qu’il constitue du ribâ et soit interdit.

    – Dans les opérations de finance islamique, d’un point de vue fiqhiy, les contrats n’entrainent pas la présence de ribâ. Quiconque prétend le contraire doit le prouver clairement.

    Wa Allâhou A’lam !

    Wassalâmoualaïkoum

  64. Assalamoun 3alykoum,

    @ M_P,

    -pour le leasing, c’est à prendre avec des pinces, reconnu autorisé par certains savants…
    en tant que locataire, n »êtes vous pas responsable de votre logement?
    s’il prend feu, n’est ce pas votre assurance qui doit le prendre en charge et non pas celle du propriétaire?
    il est en de même pour ce leasing, je suis une propriétaire « en transi »
    je ne vais pas revenir sur un débat qui n’a pas sa place ici

    -beaucoup de personnes interviennent avec des références, mashaAllah, intéressantes, mais n’oublions pas que nous n’avons pas le niveau requit pour transiger sur le statue du licite et l’illicite.

    -je suis venue partager une expérience qui n’a pas été prise à la légère.

    -juste une question, pourquoi le 1er financement n’a pas été attribuer à une famille modeste et simple?

  65. Salam ‘alaykoum

    @Muhammad Al Muntacer
    je vois que vous avez répondu à beaucoup de personnes sauf à mes questions commentaire n°54, ni à celle de M_P commentaire 59.

    que doit-on en conclure ? vous aviez juste envie de dire que ceux qui font de la finance islamique sont comme « ashabou alsabt » sans aucun fondement ? est-ce que c’est ce que vous pensez encore maintenant ?

    @hindine
    Pourquoi ce 1er test n’a pas été fait avec une famille « modeste » ? Il ne faut simplement pas oublier qu’il s’agit de banque, donc d’établissement privé à vocation purement commerciale et non sociale. Svp, il ne faut pas confondre Banque (même islamique) avec « Caisse d’allocation familiale ». Dans ce premier test, il était d’abord question pour la banque de gagner de l’argent. Le profil « haut revenu » du client lui permet de rembourser dans une période assez courte (5 ans max) qui est plus intéressant qu’un remboursement sur 20 ou 25 ans pour un individu à revenu plus modeste. Donc la réponse est simple : c’est pour des raisons toute simple de pragmatisme.
    Ce qui est intéressant pour nous de retenir, c’est que si l’opération a marché pour un remboursement sur 5 ans, elle peut aussi marcher pour des périodes plus longues. Reste juste à bien définir certains paramètres techniques pour les banques et reste encore à les convaincre qu’un marché de masse peut aussi être pérenne afin d’en faire des solutions grand public.

    wa Allah ou a’alam

  66. Assalâmoualaïkoum wa Rahmatoullâhi wa Barakâtouh

    @hinddine

    – Pourriez-vous me citer qui sont ces savants qui autorisent le recours au leasing conventionnel, c’est-à-dire tel qu’il est pratiqué actuellement ? Bârakallâhou fîk

    – Pour ce qui est de la location simple d’un logement, c’est bel et bien le propriétaire qui en porte le risque. Le point que vous évoquez concernant l’assurance est un corollaire du fait que le locataire doit, dans les conditions actuelles, disposer de sa propre assurance. Néanmoins, cela ne change rien au fait que s’il y a une différence entre les indemnités versées par l’assurance et le coût du préjudice subi, c’est bien le bailleur (ou son assureur) qui, au final, l’assumera. De même, si le logement est détruit ou que son usage n’est plus possible (suite à une réquisition par exemple), le locataire n’a pas à continuer à payer les loyers. Enfin, les travaux portant sur le gros œuvre de l’appartement sont à la charge du bailleur et non du locataire (voir article 606 du code civil). Le contrat de location simple se différencie sur ces points du leasing , où, par convention, ces risques sont transférés sur le preneur.

    – Quel niveau faut-il exactement pour affirmer que le fait de contracter un prêt à intérêt implique de donner du ribâ ? ou encore pour dire que le Messager d’Allah (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) a maudit celui qui prend ou qui donne du ribâ ?

    – Je suis désolé mais quand je relis votre précédent commentaire, je n’y vois pas un simple partage d’expérience… mais bien plus que ça :

    – une tentative de justification du crédit que vous avez contracté (« mais combien de temps devrais-je encore attendre… »),

    – une tentative de minimisation de la gravité du prêt à intérêt (« croyez-vous que les banquiers s’en mettent plein les poches… »),

    – et, pire, une sorte de légitimation globale du crédit à intérêt tel qu’il est pratiqué actuellement (« le système de crédit est différent de celui…. » , « je crois qu’il faut arrêter les œillères et commencer à réfléchir pour faire en sorte que notre communauté avance et qu’elle arrête de s’enliser dans un entêtement qui nous perd… »)

    – Et même s’il s’agissait d’un partage d’expérience, il me semble que, lorsqu’on a commis un acte qui va à l’encontre des ordres de Dieu, on doit éviter d’en parler au public (sauf cas de nécessité reconnu comme tel en droit musulman) afin d’éviter d’entrer dans la catégorie des moudjâhirin bi al ma’siyah (ceux qui exhibent leur péché) au sujet de laquelle le Messager d’Allah (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) avait tenu des propos très sévères.

    Wa Allâhou A’lam !
    Wassalâmoualaïkoum wa Rahmatoullâhi wa Barakâtouh

  67. L’express cherche à faire peur et a en faire une affaire nationale afin que l’opinion publique demande que cela soit interdit.
    Ils rejettent tout ce qui vient de l’Islam même lorqu’ils pourraient en tirer avantage.

  68. Salam

    tout est dans la phrase de Herve de Charette « il faut dépassionner le débat », il a 100% raison. Il faut éviter toute contre-attaque inutile car même les autorités en ont assez de ces zigotos qui font du bruit pour faire du bruit !!

    et à part les stupides fachos, ignorants et autres individus troubleurs de la tranquillité républicaine, tout le monde sait que la finance islamique n’est pas réservée aux musulmans tout comme l’alimentation « halal »
    c’est kif kif, tout le monde peut manger.

    J’ajouterai même qu’il est interdit au regard de la Charia de réserver ces produits aux seuls musulmans !!

    Alors ce que j’ai à répondre à ces opposants du halal dans leur banque, je réponds « Ouvrez donc votre coeur au contenu de ces produits financiers qui peuvent sortir notre pays du déficit, qui peuvent relancer notre économie, et donner un avenir meilleur à vos enfants, qui seront libérés du fléau de la dette…. Alors ouvrez votre coeur à la finance islamique et quand vous en aurez compris l’esprit et les fondements, vous en deviendrez les plus grands défenseurs »..

    Aboub@kr

  69. Et voila ! une fois de plus on jette de la poudre aux yeux des musulmans en leur faisant croire qu’ils vont emprunter moins cher voir gratuitement! arretez de rever!
    Le prêt dit islamique pratiqué dans le monde n’a d’islamique que le nom en fait, il s’agit d’un crédit bail ou d’une location avec option d’achat, comme cela se pratique couramment pour les vehicules.
    En d’autres termes, vous louez votre maison et vous pouvez decider d’en faire l’acquisition.
    L’intérêt pour le client musulmans aucun l’intérêt pour la banque vendre beaucoup plus cher q’avec un prêt à intérêt.
    Je m’explique: lorsque vous empruntez à la banque pour un pret immobilier vous ne depasserez que rarement les 5 % d interet car la loi prevoit un taux d’usure qui plafonne l’interet maiximum preleve par la banuqe.
    La location vente etant considere comme un loyer il n y a pas de plafonnement donc la banque pourra vous facturer 8 ou 10% donc deux fois plus cer qu’n pret a interet.
    Vous allez me demander alors pourquoi les banques francaises ne se precipitent pas pour vendre ce genre de produits????
    C’est inherent au transfert de propriete. Dans le pret dit islamique la banque achete le bien=1er acte chez le notaire soit environ 7% du prix de vente et une fois le remboursement effectue par le client elle va vous revendre le bien=2eme passage devant notaire.
    Donc sans meme comptabiliser le benenfice de la banque pour un bien valant 100000 euros rien qu’en emoluments de notaire vous aurez deja payé:

    100000×7%= 7000 euros= 107000 euros ( achat par la banque)
    et ensuite:

    107000 x7%=7490 euros= 114790euros ( achat par vous)

    attention! si votre bien prend de la valeur les frais de notaire seront calcule sur la valeur actualisée c a d:

    dans notre exemple imaginons qu’au bout de 10 ans votre appartement vaut 200 000 euros
    lorsque la banque vous le revendra vous aurez:
    200000×7%=214000 euros a verser!

    ceci rend l’operation definitivement non rentable voila pourquoi les banques ne lancent pas le produit mais si elles se rendent compte que les musulmans sont pret a se faire tondre un peu plus…
    Deja qu’ils mettent des millions d’euros sur des comptes de depot sans aucune remuneration permettant a la banque d’engranger d’enormes benenfices…

  70. @Seth,

    je suis désolé mais il faut arrêter de raconter n’importe quoi et quand on ne maitrise pas ces sujets, on passe son chemin.
    Il faut juste bien lire l’instruction fiscale qui dit clairement le contraire de ce que tu affirmes avec cet exemple simpliste montrant une inflation de 7% du prix avec les frais de notaire.

    Rejoins l’Aidimm, peut-être qu’ils pourront t’éduquer en la matière. Ci-joint le lien sur le site de l’Aidimm qui renvoi vers le texte de l’instruction: exonération des doubles droits de notaire (ou plus exactement des DMTO: droits de mutation à titre onéreux).
    http://aidimm.com/articles/finance-islamique-nouvelles-instructions-fiscales_116.html

    Quelqu’un qui sait de quoi il parle…

    Et au lieu de pleurer que les banques veulent pas faire, etc, il faut plutot passer à l’acte et répondre à l’appel de ceux qui se mobilisent pour faire bouger justement les banquiers:
    http://aidimm.com/articles/participez-au-developpement-de-la-finance-islamique_122.html

    wallahu alam

  71. Salamu’llah alaykum

    En tout cas pour faire une thèse sur la réalité des musulmans contemporains, le site Al Kanz fait partie de quelques sites francophones offrant les informations nécessaires pour faire un diagnostique très percutant …..

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