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Finance islamique : rapport sur l'état des lieux et perspectives pour les banques de détail

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L’Aidimm (association d’innovation pour le développement économique et immobilier) en partenariat avec la société IFAAS, spécialisée dans la finance islamique, publie un rapport sur l’état des lieux de la finance islamique en France et sur ses perspectives pour les banques de détail françaises, ce qui constitue une nouveauté remarquable : depuis qu’il est question de finance islamique en France, il n’y avait jusque-là d’intérêt que pour les gros sous des pétro-monarchies, et rien pour les particuliers qui pourtant constituent une cible non négligeable.

Boubkeur Ajdir, membre de l’Aidimm et directeur chez IFAAS, répond à nos questions.

Vous priez partout, tout le temps

Al-Kanz : Qu’attendez-vous de la publication de ce rapport ?
Boubkeur Ajdir :
Nous espérons en premier lieu avoir répondu de manière objective à la question « y a-t-il un marché pour les produits financiers islamiques de détail en France ? » Nous avons voulu, en outre, aller plus loin que la simple présentation de chiffres, car dès lors qu’une étude de marché est réalisée un tas de nouveaux défis doivent être relevés. Une fois le volet quantitatif fermé, il faut s’attaquer au qualitatif et trouver des réponses à des problématiques plus profondes de modèles économiques, de typologies de produit, de commercialisation, de tarification, de marketing et de communication, etc.

Al-Kanz : En France, tout le monde est d’accord pour dire que la finance islamique est un atout non négligeable, mais ça bloque. Pourquoi ?
Boubkeur Ajdir :
D’aucuns affirment que ces blocages sont politiques. Selon moi, il n’en est rien. Concernant la banque de détail, les politiques se disent neutres. En réalité, les blocages sont différents en fonction des acteurs dont on parle. On sait que la banque islamique de détail peut se développer en France de plusieurs manières. Un projet de banque « islamique » qui part de zéro ou une banque qui vient de l’étranger aura des aspects d’ordre juridique, réglementaire et fiscal qui lui seront propres. Ces derniers, pas forcément évident à résoudre, nécessiteront des investissements importants (surtout s’il n’y a pas de banque française partenaire). En revanche, une banque exerçant en France peut tout à fait proposer des produits financiers « shari’a-compatibles ». Ses problématiques ne sont pas vraiment d’ordre technique, juridique ou fiscal. A part quelques produits de financement particuliers, une banque peut proposer dès aujourd’hui 3 ou 4 produits (financement ou placement) de ce type. Le vrai problème tient au marketing et à la communication. On redoute l’effet médiatique « Quick halal ». On craint pour sa réputation et, partant, on appréhende une fuite éventuelle de clients non musulmans qui pourraient être effrayés à l’idée que leur banque lance des produits financiers « halal ». En tant que professionnel, je suis convaincu à 100 % que les produits financiers islamiques séduiront beaucoup de monde, surtout dans le contexte actuel de dérives dans la finance traditionnelle. Les banques maghrébines exerçant en France, n’ayant pas à gérer ce risque d’image, ont quant à elles, une vraie carte à jouer.

L’un des freins qu’il faut relever, c’est l’absence cruelle d’expression de la demande par les musulmans eux-mêmes. Ces derniers ont des demandes fortes, mais ne les expriment pas. Qu’ils expriment clairement et simplement leur besoin et surtout qu’ils cessent de consommer ce qui n’est pas conformes à leur éthique. Cesser de consommer des produits financiers « haram » permettra le développement du produit « halal ».

Al-Kanz.org : Selon vous, si demain matin une banque proposait des produits financiers halal, qu’est-ce que cela pourrait très concrètement changer, d’abord, dans la vie quotidienne des bénéficiaires, ensuite pour l’économie française ?
Boubkeur Ajdir :

Tout d’abord, pour l’économie française, on aura une application concrète d’une finance plus moralisée tant sollicitée par nos représentants politiques eux-mêmes. Ils ont été très nombreux à venter les vertus de la finance islamique surtout lorsque nous étions au cœur de la crise. Si certains spécialistes évoquaient la possibilité d’attirer cent milliards d’euros d’investisseurs étrangers il y a de cela quelques mois encore, nous estimons qu’il y a un potentiel de quatorze milliards à l’intérieur même de l’Hexagone. Ensuite, comme c’est un tout nouveau marché, il sera créateur d’emplois dans différents secteurs (banque, assurance, communication, marketing, formation, système informatique, droit ou encore fiscalité). Il y a besoin d’autant de spécialistes que de métiers concernés. Enfin, pour les clients intéressés, musulman ou non, ce sera l’opportunité soit de placer ses économies dans des produits rentables et conformes à leurs principes, soit de trouver des financements alternatifs qui permettront l’achat de bien mobilier ou immobilier ou encore le financement d’entreprise. Sur ce dernier point, on sait déjà combien la clientèle cible est concernée par l’entrepreneuriat.

Pour télécharger le rapport, cliquez sur le lien suivant : Rapport Aidimm-IFAAS


Merci à IFAAS et l’Aidimm de nous avoir fait confiance en sollicitant notre avis. Nous avons en effet apporté une modeste contribution en répondant à la question de savoir s’il existe un consommateur musulman. On notera, par ailleurs, le mot du directeur général de la banque marocaine Chaabi, El Mostafa Beddari.

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24 Commentaires

  1. Salam Alaykoum,

    « L’un des freins qu’il faut relever, c’est l’absence cruelle d’expression de la demande par les musulmans eux-mêmes. Ces derniers ont des demandes fortes, mais ne les expriment pas. Qu’ils expriment clairement et simplement leur besoin et surtout qu’ils cessent de consommer ce qui n’est pas conformes à leur éthique. Cesser de consommer des produits financiers « haram » permettra le développement du produit « halal ». »

    Est-ce que vous parlez d’une expression de besoins vis-à-vis de vous ou des banques? Si c’est le second cas, à titre personnel (et je connais pas mal de monde dans le même cas), c’est l’accession à la propriété qui arrive souvent en tête. La demande est clairement exprimée (vers différents établissements) et la réponse est toujours la même : « je n’ai rien à vous proposer » (les produits et banquiers sont formatés ; ils ne sortent pas des clous). Les banquiers eux-mêmes m’indiquent qu’ils reçoivent souvent ce type de demandes mais qu’ils n’ont pas de solutions.

    Salam Alaykoum

    Malsi

  2. Salam aleykoum,

    Idem que Malsi, nous avons un projet immobilier et j’ai contacté les banques par écrit en expliquant très clairement mon besoin et ma demande. J’ai reçu quelques réponse bateaux et une réponse plus ciblée d’HSBC car je leur demandais également s’ils allaient étendre leur offre de finance islamique britanique au marché français (pas prévu:-().

  3. as-salâmu ‘alaykum

    Les banquiers reçoivent souvent ce genre de demandes ? C’est bien la première fois que j’entends cela. La demande me semble plutôt quasi-inexistante.

  4. Asalam aleikoum

    Je ne pense pas que ce soit rare, j’ai moi même plusieurs fois expliqué à ma banque mes désirs d’epargner mais sans recevoir d’interêts et les differents conseillers que j’ai eût ont toujours compris de suite que c’était en rapport avec l’Islam mais ils n’avaient rien à proposer.
    il y a 2 ans j’ai été interrogé par un grand groupe d’enquêtes d’opinion qui était mandaté par ma banque pour connaître les désirs des clients musulmans, les critères pour être selectionné pour repondre à l’enquete étaient clairs : être français d’origine x, musulman et pratiquant minimum prière+ramadan+pas d’interets bancaires, bref j’ai reçu une enquetrice à la maison qui m’a interrogé pendant 2 heures sur ma pratique, mon sentiments vis à vis de ma banque et mon interet pour la finance islamique pour les particuliers à savoir si ma banque proposait une epargne ou un « pret immobilier en accord avec mes principes ce que je ferais, ce que j’en penserais et si cela me fideliserait etc… je ne desespère pas de voir dans quelques années de tels produits arriver en france!

  5. Salam Alaykoum,

    La demande est bien présente… mais « la base » ne remonte pas nécessairement le besoin dans les hautes sphères de la maison mère, sans doute parce qu’ils savent (je n’ai pas de certitude sur ce sujet) que cela ne sera sans doute pas pris en considération (mon beau frère travaille dans une banque). Le besoin des musulmans est maintenant connu, notamment sur les comptes non rémunérés ; dès que j’indique que je souhaite pas de compte épargne, livret A…, ils devinent tout de suite (que je suis musulman), m’indiquent qu’ils ont des clients dans le même cas (idem pour l’accession à la propriété)… mais qu’ils n’ont pas de solutions.

    Les banques s’intéressent à la finance islamique… mais surtout (c’est mon sentiment) au niveau de la bourse…

    Autour de moi, je connais des dizaines de familles dans la même situation.

    Salam Alaykoum

    Hichame

    P.S. : Quelqu’un à des nouvelles de 570 easi?

  6. @Malsi
    On est là, bien là et sommes heureux d’avoir contribué grandement à la rédaction du rapport qui fait l’objet de cet article.

    @tous sur la demande.

    La problématique est simple, résumons: pour pouvoir mettre en place une offre d’accession à la propriété en France, il faut un budget minimum entre 1 et 2 million d’euro pour n’importe quelle banque qui veut se lancer et selon son existant.
    Pour qu’elle le fasse, et on peut être sûr qu’elle sera exigeante vu les risques financiers et d’image, il faudrait qu’elle puisse être convaincue d’avoir une nouvelle clientèle d’environ 40 000 personnes à minima.

    Pourquoi?
    Un financement immobilier génère environ une marge de 1% annuelle nette pour la banque (différence entre la marge brute de 4 – 5% et ses coûts de refinancement et de structure de gestion). Sachant qu’un prêt immobilier moyen en France est de l’ordre de 100 000 euro pour faire simple, elle gagnera donc 1 000 € par an par client.

    Pour que le budget soit rentable pour la banque, il faudrait pour chaque 1 € dépensé pour le projet, elle puisse générer 10 € de résultat. Et sachant qu’une grande banque de réseau n’a pas plus de 5% de part de marché, cela nous donne notre base minimum de 40 000 clients (fidèles).

    Alors toujours pas convaincus? Merci d’apporter les preuves contraires et concrètes.

    La vraie question est: ils sont où ces 40 000 clients sur les 4 à 5 millions qui existent (soit à peine 1%, n’est ce pas)? Est-ce que quelqu’un a déjà réussi à mobiliser cette clientèle sur des sujets concrets où il faut passer à l’action et pas seulement parler (devenir consom’acteurs).

    D’après nos chiffres, Aidimm a réussi à mobiliser peut-être un millier de personnes depuis ses 5 ans d’existence.
    Et 570easi a (seulement) 260 fans facebook sur son site…

    Donc la question n’est plus à quand la banque islamique mais à quand la mobilisation du terrain pour prouver la demande. Groupe 570 joue son rôle et se propose d’être l’interface de ce projet grâce à son expertise et à la mobilisation déployée depuis des années.

  7. Salam

    @Malsi : la demande commence à peine à s exprimer. la demande existe bel et bien, il ne fait aucun doute mais c’est l’expression qui reste encore très marginale.

    Nous avons pu nous en rendre compte après quelques études de marché d’ un coté, d’un autre coté par notre propre expérience de terrain sur les 5 dernières années.
    Nous avons eu l occasion, en effet, de rencontrer de nombreux (si ce n est quasiment tous) banquiers à des postes stratégiques qui nous ont eux même dit : « la demande ne s exprime que très peu dans nos réseaux. Si on sait que le client ne consomme pas certains produits pour des raisons religieuses, on ne sait en revanche pas ce qu’il veut concrètement. Aussi, ils sont nombreux, d’origine a priori musulmane, à se satisfaire pleinement de nos produits conventionnels ! ».
    Toujours sur le terrain, nous avons été honoré en tant qu’intervenant lors de conférences sur la finance islamique dans de très nombreuses villes françaises. Sur environ mes 10 précédentes interventions (durant les 2 dernières années), j ai fait l’expérience suivante: à chaque conférence (moyenne de participants 150 personnes), j’ai posé systématiquement 2 questions au public présent:
    – Qui dans la salle est intéressé par des produits financiers islamiques si ceux étaient proposés aujourd hui par une banque ? résultat (forcément) sans appel, plus de 95% des gens dans la salle lèvent la main. Le fait de venir à la conférence est en soi une manifestation d’intérêt pour les produits.

    – Seconde question posée dans la foulée de la précédent : qui dans la salle a déjà pris RDV avec son conseiller pour lui exprimer clairement son besoin en matière de produit financier éthique ou islamique ? Résultat sans appel : systématiquement (et sans aucune exception sur les 10 dernières conférences) moins de 5% des personnes lèvent la main…; soit moins de 5% ont déclaré avoir exprimé leur besoin à leur banquier sur plus de 1500 personnes sondées.

    Autre point : printemps 2008, lors de la première conférence sur la finance islamique qui a eut lieu au sénat, un représentant de la fédération française des banques disait en pleine conférence « je ne sais pas s il existe vraiment un marché en France car il existe des fatwas chez les musulmans qui les autorisent à souscrire aux produits conventionnels »

    Conclusion : la finance islamique de détail en France est d’ avantages un marche de l offre qu’un marche de la demande. On sait que c est une fois l offre lancée que le consommateur ira tout naturellement vers elle et que le marché « explosera ».

    @Sab, on sait à quelle banque vous faites référence et on connait également les résultats de l’étude à laquelle vous avez pu participer. Sauf erreur de ma part, elle a été conduite au printemps 2010 (et en pleine tempête médiatique sur l’affaire du PV de la soeur en niqab à Nantes), Les conclusions de cette étude disent aussi que le marché est plus un marché de la demande qu’un marche de l offre, et surtout que certains clients lors de cette étude ont déclaré leur crainte d’ être une nouvelle fois stigmatisé et que même s’ils sont intéressés, ils n’ont jamais fait la démarche d’exprimer le besoin.

    Nous restons cependant très optimistes et nous voyons que certains acteurs, désormais convaincus, commencent à franchir le pas. Ce n’est qu’une question de temps, les plus audacieux sauront saisir les meilleures opportunités de ce marché.

    Boubkeur

  8. Salam,

    Le problème est ailleurs, tout comme la vérité, je pense.

    Al Kanz jugera de l’authenticité de la source ci dessous et donc de la citation :
    « Extrait du dernier LIESI qui analyse la situation actuelle du Moyen-Orient. Il a l’air, en plus de tout ce que nous avons pu dire sur ce forum, d’avoir un lien entre les révolutions et le développement des banques Islamiques.

    http://novusordoseclorum.discutforum.com/t488p15-leap-geab-et-liesi

    « Tant que les taux d’intérêt restent bas, la situation est sous contrôle, mais dans la perspective (prochaine) de leur hausse, le système de la banque islamique (il y a 1 500 milliards de dollars de richesse privée à capter dans le Golfe) …devient une menace évidente pour le cartel bancaire. Or, justement, c’est en Tunisie que fut créée la première banque islamique de l’Afrique du Nord ! La Zitouna Bank fut en effet ouverte le 26 mai 2010 par Sakher El Materi, gendre de l’exprésident tunisien Ben Ali ! The Telegraph du 19 octobre 2010 affirmait que « le président Ben Ali soutenait un projet consistant à faire de la Tunisie un centre régional de la finance islamique pour l’ensemble de l’Afrique du Nord ». Le journal britannique révélait que des financiers saoudiens, impliqués dans ce projet, espéraient que ce dispositif pourrait permettre à la Tunisie de tirer profit de sa position stratégique au sein de la Méditerranée et devenir de fait un pont entre
    l’Union européenne et les économies à croissance forte de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne. »
    « 

  9. @570easi

    Salam Alaykoum,

    Merci pour votre message et ces précisions.

    L’approche des banques que vous décrivez me parait très frileuse ; j’ai l’impression qu’ils attendent qu’on (en fait vous) leur livre 40000 clients sur un plateau. Lorsqu’une société lance une offre (ou se lance, comme une Start-up), si elle rédige un business plan, il y a nécessairement une part de risque (enfin en général ; je suis dans ce cas en ce moment dans ma société et mon frère vient de monter une start-up). Sauf exception, je doute qu’un produit financier « normal » dispose déjà de ses clients avant d’être lancé.

    Par ailleurs, Il n’y a pas qu’une banque en France susceptible de proposer ce type d’offres ; il faut donc faire 40000 x 4, 5 ou 6 banques. Cela fait beaucoup. Une banque peut, en plus d’une offre d’accession à la propriété, prévoir la vente d’autres produits à ces nouveaux clients (qui domicilieraient leur salaire chez elle)… cela ferait donc du revenu en plus.

    Ce qui me surprend également c’est le fait que la location avec option d’achat (dans notre cas, ce ne serait plus une option… on est donc plus dans la vente à terme) est une solution qui existe chez les banques depuis très logements. Elle est proposée pour les voitures, les entrepreneurs et même pour l’immobilier. J’ai un ami qui travaille au Crédit Agricole / Crédit Lyonnais. Ils ont fait construire un grand bâtiment à Villejuif (concentration de près de 5000 personnes)… en location avec option d’achat. Vous imaginez le montant de l’investissement. Ce type d’offre, adapté comme cela est précisé sur votre site, pourrait être décliné pour les particuliers dans un contexte d’accession à la propriété. On parle dans notre cas d’offres adaptées pour les musulmans mais n’oublions pas que cela pourrait intéresser des personnes qui ne sont pas de confessions musulmanes.

    J’avais participé il y a près de 4/5 ans à une conférence à Saint-Denis (c’était sans doute le début). De mon côté, je vais largement diffuser l’information sur la mobilisation en espérant, inch’Allah, qu’un grand nombre puisse répondre présent.

    @Boubkeur

    Merci pour ce retour d’expérience.
    Je me demande si les personnes ne sont pas résignées face à leur banquier ; comme si elles connaissent la réponse. J’en ai parlé à mes banquiers (j’ai plusieurs comptes) et tous m’ont répondu : « désolé mais nous n’avons pas ce type de produit ». Et après, plus rien (même quand le responsable de compte change). Il va falloir insister…

    Comme vous le précisez (d’après des banquiers), des musulmans consomment des produits « traditionnels » (crédit avec intérêts…). Tant que cette situation perdure, il est pratiquement certain que les banques (sauf si on vous avez 40000 fans sur Facebook ;)) ne bougeront pas. « La fatwa du Cheikh Kardaoui m’a tuer » … 90% des personnes dans mon entourage qui ont acheté à crédit m’on cité le Cheikh… mais aucun n’a été capable de me citer sa Fatwa. Quand je leur en parle, ils sont gênés (waswass) et certains regrettent même de l’avoir fait. J’ai aussi l’impression (je ne sais pas si c’est votre cas) que la tendance s’inverse.

    Salam Alaykoum

    Malsi

  10. Salam aleikoum

    @Boubkeur

    l’etude à laquelle j’ai participé a eut lieu en avril 2009 pas en 2010 , quelques mois après la crise, une partie du questionnaire était consacré à la confiance qui perdurait ou non envers 1) ma banque 2) mon conseiller.

  11. @Malsi
    en effet la fatwa a très probablement (et malheureusement) freiné le développement de la finance islamique car :
    – très peu de gens l’ont réellement lue et comprise
    – il y a eu un très mauvaise communication de la part des responsables qui l’ont publié
    – de nombreuses individus (dont certains imams non spécialistes) l’ont utilisé à tort et même attribué de faux propos aux savants impliqués
    – et pire encore, certains musulmans qui travaillent dans les banques en tant que conseiller financier l’avaient dans leur tiroir et l’utilisaient comme argument de vente : »vas-y mon frère signe le crédit, sheikh untek a dit machak moushkil, c’est halal’ ……… Quand on m’a rapporté ce témoignage véridique, j’ai été scotché !!

    Pour notre part, en tant que modeste acteur de la finance islamique en France, nous avons sollicité et sollicitons de nouveaux nos savants et autres responsables impliqués dans les réflexions liées à la fatwa sur le crédit immobilier, à bien vouloir revoir leur position en tenant compte des récentes évolutions de la finance islamique. (elle a été publié dans les années 90 dans un contexte spécifique, et en 2011 les choses ont bien évolué)
    Bien entendu, il est important de souligner que nous autres professionnels ne pouvons que soumettre aux savants notre point de vue en tant que professionnel et avons le plus grand respect pour les savants qui ont donné leur vie entière aux sciences islamiques. (Nous ne sommes que des « microbes » aux cotés de leur infinies science et sagesse). Nous ne remettons pas en cause la validité du texte de la fatwa car cela dépasse notre compétence. Nous invitons juste à un nouveau débat qui tient compte d’un nouveau contexte et des évolutions du marché.

    wa Allah u a’alam

  12. @Sab, ok noté.
    J’ai pensé à une autre étude qui a été réalisée en 2010 par une grande banque française. Celle ci avait interrogé ses clients et l’avait dédiée exclusivement à la finance islamique.

    En réalité, et cela a été souligné dans le rapport, les études réalisées sur le marché sont bien plus nombreuses qu’on le pense.
    Les freins au marché ne sont plus d’ordre quantitatif.. Ils sont plutot sur des aspects qualitatifs et techniques… (la suite à lire dans le rapport quand il sera en ligne 🙂

  13. Salam Alaykoum,

    @Boubkeur

    Merci… ça fait froid dans le dos.

    Est-ce que tu aurais un lien vers cette fatwa?

    Salam Alaykoum

    Hichame

  14. Hichame

    je n’ai pas de lien en tête mais elle est facile à trouver sur le web (attention juste à prendre une version avec l’intégralité du texte)

  15. @ 570easi :

    Non pas dans le fond, pouvez vous détailler le cadre contractuel svp ? Les clauses ? Avez vous un contrat type à nous présenter svp ? Je ne trouve pas dans votre post les réponses à mes interrogations comme ce qu’implique le contrat en indivision, les garanties pour le consommateur etc…

    Az

  16. @570easi :

    Lol ! Je veux bien être client (pour l’accession à la propriété) mais je souhaite savoir, comprendre, et torturer le contrat, la moindre petite clause avant de m’engager, d’où mes interrogations 😉

    Az

  17. @Az

    Développer des produits et services financiers easi, c’est notre travail. Torturer les contrats jusqu’à la moindre petite clause, c’est celui des savants.

    Celui du client, c’est de consommer de façon responsable, ce qui implique dans le cas présent de s’assurer que le travail de certification est réalisé par des personnes de confiance, ayant les compétences requises pour assurer cette mission, et non pas de le faire soi-même…:-)

    L’équipe 570

  18. @Az

    Précision : bien entendu, lorsque vous signerez votre contrat, vous aurez accès à l’intégralité de ce dernier, comme c’est le cas dans n’importe quelle banque.

    En attendant ce jour, nous mettons à votre disposition le maximum d’éléments pédagogiques de façon à faire la lumière sur les solutions easi, notamment à travers les différentes sections de la rubrique « Comment ça marche » de notre site (http://570easi.com/infos/comment-ca-marche/) ou encore avec les études de cas proposées régulièrement sur le Blog (http://blog.570easi.com/).

    Une FAQ est également en cours de mise en ligne, dont les éléments constitutifs s’inspireront notamment des échanges constructifs avec les Al-kanznautes…

    L’équipe 570

  19. @570easi :

    Je ne cherche pas à le faire moi même, effectivement des personnes sont plus compétentes que moi et c’est leur travail MAIS je ne signe pas ou m’engage sans savoir dans quoi je m’engage (je pense que c’est une attitude responsable et que cela fait partie des règles du jeu) Je n’ai pas eu de réponse à cette question (même en cherchant sur votre site) :

    – Qu’implique l’achat en indivision (fiscalité, avantages, inconvénients, droit de chacun des partis) pour accéder à la propriété dans le cadre d’un contrat dit de Moucharaka dégressive ?

    Pardonnez ma prudence mais consommer responsable c’est comprendre dans quoi on s’engage. Vos éléments pédagogiques nous permettent de comprendre le fonctionnement mais n’entre pas dans les détails (tout du moins à mon sens) Avez vous une adresse, un numéro de téléphone où je peux vous contacter ou rencontrer ?

    Merci pour votre travail, qu’Allah vous récompense.

    Az

  20. Salam aleykoum,

    J’ai une question une question qui peut paraître bizarre ou « hypocrite » mais c’est une réelle question.
    J’ai arrêté mon travail de courtier en prêt immobilier il y a environ 1 an (RIBA) et j’aurais voulu me recycler dans l’immobilier (vente de biens) et j’en arrive à ma question : est-il possible de connaître la solvabilité d’un acquéreur lors d’une vente en lui faisant une simulation tout en sachant que cette simulation comporte un taux si on veux qu’elle soit valide sur le compromis ? bien entendu il n’y à pas de mise en relation avec un établissement bancaire nous restons juste sur la simulation.
    Est-on dans le cadre du (RIBA) ? est-on considéré comme témoin du prêt ?
    Merci d’avance pour vos réponses, cela me permettra de savoir si je peux répondre à une offre de travail.

    Baraka Allahoufik

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