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L’UMP fait retirer en catimini la loi contre l’abattage rituel

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Brice Hortefeux s’y était engagé. Le 6 septembre dernier, lors d’un discours à la synagogue de la Victoire, à Paris, il promettait à la communauté juive de France qu’elle pouvait compter sur sa « mobilisation et celle des députés français au Parlement européen pour que le projet [d’étiquetage de la viande issue de l’abattage rituel] n’aboutisse pas » (voir Abattage casher : le CRIF appelle au lobbying). Promesse tenue, pas au niveau européen, mais chez nous, ici en France.

L'UMP fait retirer la loi contre l'abattage rituel
Source : Assemblée nationale

Après la proposition de loi déposée en septembre au Sénat par Nicolas About, sénateur du Nouveau Centre, visant, dans les faits, à limiter, voire interdire, les viandes casher et halal, une seconde proposition a été déposée le 18 novembre dernier, cette fois par un député UMP, Nicolas Duihcq, suivi par ces députés pavloviens que sont Christian Vanneste, Jacques Myard ou encore Lionnel Lucas, partis depuis quelques mois en croisade contre tout ce qui ressemble de près ou de (très) loin à l’islam. Mais voilà, en déposant cette proposition de loi, M. Duihcq entrait en conflit ouvert avec le ministre de l’Intérieur et le président de la République, lesquels ont donné des gages à la communauté juive : n’est-ce pas Michèle Alliot-Marie qui affirma en 2008, lors de la conférence des rabbins européens, que « rien ne doit pouvoir remettre en question [l’abattage rituel], même au nom de droits reconnus à la protection animale » ? Comment dans ces conditions, un simple député, même flanqué de quelques députés rompus à la gesticulation médiatique, aurait pu porter jusqu’à son terme une telle proposition de loi ? Impossible. D’où le retrait, une semaine après sa mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, du texte. Toucher à l’abattage rituel, c’est certes toucher à l’abattage rituel musulman – ce dont rêvent beaucoup –, mais c’est surtout toucher à la filière casher.

L'UMP fait retirer la loi contre l'abattage rituel
Source : Assemblée nationale

Ajoutons que l’intense lobbying des industriels n’a pas dû manquer. Bien que démagogique en ce qu’elle vise la filière halal, cette proposition de loi aurait eu un effet catastrophique pour l’industrie de la viande, et aurait, paradoxalement profité au vrai halal. En contraignant les industriels à préciser sur les étiquettes ce qui relève peu ou prou du halal, cette loi aurait permis de mettre au jour les pratiques frauduleuses de certaines grandes marques françaises, tant vantées ces derniers jours, avec force opportunisme, par certains spécialistes, apparus du jour au lendemain, qui malgré leur méconnaissance du marché du halal réussissent à faire illusion. Cette proposition de loi aurait ainsi servi la filière halal et considérablement gênés les margoulins du faux halal, et leurs affidés.

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30 Commentaires

  1. Assalamou’alaikoum,

    Cela aurait été presque beau que des gens qui, voulant nuire aux musulmans, finissent par leur profiter. Allah exécute vraiment Sa Volonté comme Il Le veut.

    🙂

  2. Assalâmou alaykoum wa rahmatoullâhi ta’alâ wa barakâtouhou,

    Hasbouna-l-Lâhou wa ni’ma-l-wakîl, ni’ma-l-Mawla wa ni’ma-n-Nasîr, la hawla wa la qouwwata illa billâhi-l-‘Aliyyi-l-‘Adhiim’

    Ils intriguent, mais c’est Allâh (AWJ) Le Plus Grand Stratège.

    Wa salâm

  3. Et que fait la conférence européens des imams? Ont-ils la même influence?
    Je pense que si il n’y avait que les musulmans dans l’affaire, la lois était adoptée sans problème.
    Il y a la france et les autres…

  4. Il ne s’agit pas de proscrire l’abattage rituel, mais de signaler que les morceaux ritualisés passant dans le circuit normal (boucherie non halal) devront être mentionnées à la clientèle
    Vous avez quand même entre 40 à 60% de viande rituelle qui retourne dans le circuit dit traditionnel (boucherie non halal).

  5. Pierrot, non, ce n’est pas cela. Officiellement, il ne s’agit pas de signaler les morceaux « ritualisés » mais les morceaux issus de l’abattage sans étourdissement. C’est là un pis-aller, bien loin de ce que veulent les associations animalistes. Leurs objectifs sont beaucoup plus ambitieux, mais demeurent aujourd’hui inatteignables.

  6. Je considère personnellement le hallal non indiqué comme une sorte d’impôt caché. L’État espère sans doute obtenir le financement discret des mosquées à contruire par ce biais.

    Ceux qui considèrent normal que le hallal ne soit pas indiqué sur la viande s’opposent dans la réalité à la démocratie et je ne suis pas certain que ces mêmes personnes approuveraient de payer un impôt pour une autre religion sans le savoir.

    Certes il est dit que « vous formez la meilleure des Communautés suscitée pour les hommes » au point « d’ordonner ce qui est convenable et d’interdire ce qui est blâmable » (sourate III, verset 110).
    Cela vous donne-t-il le droit de ne pas respecter les autres ?

  7. VeLiVoS,

    Ce sont les industriels et non les musulmans qui cachent leur prétendu halal. Près de 100 % des industriels du halal ne sont pas musulmans. C’est à eux qu’il faut s’adresser pas aux musulmans, qui du reste subissent leur faux halal.

  8. D’où vient ce chiffre de « 40 à 60% de viande rituelle qui retourne dans le circuit dit traditionnel » ? Des arguments sérieux s’il vous plait.

  9. Al-Kanz, merci de cette réponse.

    Cependant, même si je veux bien croire que vous subissez négativement la non information en termes de certitude sur la qualité du hallal je doute fort que vous la subissiez en termes financiers … bien au contraire !!

    Tandis que l’on peut plus que légitimement se poser la question de savoir s’il est normal que des non musulmans participent à leur insu au financement de personnels musulmans qui effectuent un travail dans le cadre de leur religion ?

  10. C’est vrai que la question n°2 est légitime.
    D’ailleurs tant laisser aux gens le choix de financer ce qu’ils souhaitent, j’aimerais bien que mes taxes transformées en subventions agricoles n’atterrissent pas dans la filière viticole.

  11. Comme le fait remarquer Pierrot, il ne s’agit pas d’interdire l’abattage rituel mais bien d’indiquer le mode d’abattage. Je suppose qu’un juif ou un musulman veut avoir la certitude que la viande qu’il consomme provient bien d’une filière rituelle. De même, il est tout à fait légitime qu’un non-juif ou un non-musulman puisse avoir la certitude que la viande qu’il consomme ne provient pas des filières en question.

    Je n’ai trouvé aucune source sérieuse concernant les chiffres avancés par Pierrot mais il ne serait pas admissible qu’un surplus de production en provenance des filières rituelles soit réinjecté dans les filières classiques sans indication de provenance.

    Cordialement

    Staban

  12. Salam alaykoum

    Je suis du même avis que Groumpf et Justine….
    D’ailleurs, pensez a faire des dons a des associations (musulmanes), ce sera déduit de vos impôts et vous « contrôlerez » un peu plus la destination de votre argent….

    Nordine

  13. Bonjour Al Kanz,

    Par « en termes financiers », je parlais de la taxe pour la certification Hallal. Elle peut aller jusqu’à 45ctms le kg. Alors, je répète, est-il normal que je paie cette taxe sur des viandes halal parce que la certification n’est pas toujours indiquée sur les morceaux de viandes et qu’il est plus simple pour les abattoirs, notamment pour respecter cette certification, de procéder d’une seule manière dans l’abattage des viandes.
    Je suis chrétien et je suis désolé de vous décevoir mais je n’ai aucune envie de financer l’islam. Tel que l’abattage est pratiqué, sans indication, Al Kanz pouvez-vous m’assurer que je ne paie pas pour vous cette taxe ?

    En outre cette certification permet à des musulmans de profiter de travail dans les abattoirs. Imaginez la même chose pour des catholiques ou des athées ! Pour moi, cela a un nom : « discrimination ». Le gouvernement n’en parlera pas car elle est favorable à la diversité mais permettez-moi de la trouver choquante.

    Pour conclure, je conçois que les musulmans créent leurs propres abattoirs aux normes halals même si vous conviendrez que cela s’appelle communautarisme. Sans doute les industriels s’y opposent mais dans la situation actuelle, ce sont les croyants des autres religions qui sont défavorisés … en termes financiers.

  14. Bonjour VeLiVoS,

    Toutes vos remarques sont frappées au coin… d’une profonde méconnaissance, et d’une lecture approfondie de certains sites peu amènes avec les musulmans (euphémisme). Revenez aux faits, vous verrez que la réalité est toute autre.

    1- Il n’existe pas de taxe halal. Un industriel paie une certification liée à une prestation.

    2- Aucun industriel n’accepterait de payer 45 centimes le kilo. C’est très cher et aucune prestation actuelle ne requiert une telle tarification. Je sais d’où vous tenez ce chiffre : d’une interview d’Antoine Bonnel, boss du salon Halal Expo. Voici l’extrait tiré du site du Nouvel Obs : « Le coût de la certification est parfois très élevé, « jusqu’à 45 centimes d’euro le kilo pour AVS », l’organisme « A votre service », selon Antoine Bonnel, qui s’interroge sur le manque de transparence des fonds ainsi récoltés. » Je compte revenir sur cette déclaration qui en dit long sur les intentions malsaines de Bonnel et qui pourrait lui valoir un procès, vu que ça relève de la diffamation.
    Je vous conseille de creuser un peu plus la question. Vous vous rendrez compte que les choses sont beaucoup plus simples et loin, très loin, de toute la propagande orchestrée par l’extrême droite et les islamophobes en tout genre.

    3- Faut-il indiquer qu’une viande est une viande de juif ou de musulman ? Personnellement, même si ça mènerait à des dérives racistes, personnellement ça ne me dérangerait pas. En revanche, ça poserait énormément de problèmes 1) aux industriels qui aujourd’hui se gavent et engrangent des milliards avec le halal (des industriels fdesouche ;)), 2) aux juifs qui de facto vendent à la filière non casher, la filière traditionnelle, normale, conventionnelle, appelez-la comme vous le voulez, deux tiers de chaque carcasse, puisqu’ils ne consomment qu’un tiers de chaque bête abattue.

    4- Du travail pour les musulmans ? Là encore, un aveu d’ignorance. Faites donc un tour dans les abattoirs qui font ou prétendre faire du halal, vous serez surpris de voir le pourcentage de musulmans employés. La quasi-totalité des employés sont non musulmans.

    Que toutes les informations que vous avez pu lire vous inquiètent peut se concevoir. Creusez un peu, vous accéderez à la vérité, celle des faits.

  15. AL-KANZ
    vous me dîtes: »Pierrot, non, ce n’est pas cela. Officiellement, il ne s’agit pas de signaler les morceaux « ritualisés » mais les morceaux issus de l’abattage sans étourdissement »
    l’abattage sans étourdissement fait-il parti d’un abattage rituel? si oui la viande est bien une viande » ritualisée »
    quand au chiffre, que je donne, vous pourrez les trouver dans un article du figaro.( erreur de ma part, c’est entre 1/3 et 2/3 de cette viande retourne dans le circuit normal, 30à60%)
    deuxieme question, l’industriel qui paie une certication qui est une prestation, le montant de cette prestation, il la retrouve comment, sous quelle forme etc…expliquez moi, car je ne connais pas de commerçant ou d’industriel payant « quelque chose » que nous ne retrouvons dans le prix de ses produits. le commerce n’est pas une oeuvre philantropique.

    « Faut-il indiquer qu’une viande est une viande de juif ou de musulman » alors pourquoi l’exiger dans les écoles, les entrprises….à l’hôpital. merci de votre réponse. cordialement.

  16. Pierrot,

    L’article du Figaro (papier de Cécilia Gabizon) est une resucée ‘un autre article du Figaro (papier de Fabien Fournier), dont j’ai été l’instigateur. Les choses sont plus compliquées que cela, mais effectivement une partie de la viande prétendument halal et halal et une partie de la viande casher passent dans le circuit traditionnel à l’insu des consommateurs.
    Je n’ai pas bien compris votre question sur le montant de la prestation. Pourriez-vous la préciser ?

    S’agissant de votre dernière question, cf. ma réponse à VeLiVoS.

  17. Un industriel paie une certification liée à une prestation ( al-kanz COM 15). Je suppose que celle ci est une prestation financière? Comment le consommateur (car je pense qu’elle entre dans le prix de revient de l’industriel) retrouve cette prestation. Est-ce dans le prix de détail chez son boucher (qu’il soit halal ou non) Sinon expliquez moi????? (Un industriel qui achète une bête un prix X et qui paie une certification Y cela donne un prix de revient= X+Y) je ne joue pas le prof, mais je clarifie le mot: prix de revient)
    pour Ahmed, ma source est celle que al-kanz donne dans son COM 17 a savoir: « L’article du Figaro (papier de Cécilia Gabizon) est une resucée ‘un autre article du Figaro (papier de Fabien Fournier), dont j’ai été l’instigateur. Les choses sont plus compliquées que cela, mais effectivement une partie de la viande prétendument halal et halal et une partie de la viande casher passent dans le circuit traditionnel à l’insu des consommateurs. » Moi j’ai écrit de 40à60% la il s’agit de 1/3 à 2/3 soit 30à60%. L’erreur est mince.

  18. Pierrot, la plupart, pour ne pas dire la majorité de ces industriels non seulement récupèrent le prix de cette prestation sur le prix final, mais se gavent en faisant payer aux clients bien plus cher que ce qu’ils ont payé. Si vous êtes à la recherche de méchants, c’est du côté des industriels qu’il faut chercher, pas des musulmans.
    Cela dit, la plupart font du faux halal. Vous pouvez donc être rassuré. La probabilité pour que vous consommiez de la viande véritablement halal est bien plus faible qu’il n’y paraît.

  19. Justine, Groumpf , Nordean
    Tout le monde paie des taxes pour des « choses » qu’ils ne désirent pas. Je suis sûr que si vous réfléchissez bien, vous allez en trouver, comme par exemple ceux qui fume (peut-être l’un de vous ou un membre de votre famille) qui coûteront cher en traitement contre le cancer.

  20. al-kanz, dans mon com 18, vous ais-je parlé des musulmans ( responsables) dans ma question? Non, j’ai simplement demandé ou cela se répercutait, vous me répondez sur le consommateur dans le prix final, merci c’est ce que je me doutais.
    Je ne vois pas dans mes questions ou vous avez vu que je recherchais des méchants?
    Cordialement.

  21. Mais justement Pierrot, je trouve injuste que des gens paient ce qu’ils ne veulent pas via l’impôt au lieu de contribuer à leur gré soit en consommant, soit par donations.

  22. Assalâmou alaykoum,

    @ Pierrot : Tout d’abord, votre galanterie me va droit au coeur. Ensuite, je suis d’acord avec votre réflexion et je m’oppose à celle de VeliVos qui jette la pierre aux musulmans. Enfin, personnellement je remettrai plutôt en cause les choix de redistribution des taxes prélevés par l’Etat (c’est lui qui ponctionne).

    Wa salâm

  23. Salam alaykoum et salut a Pierrot,

    Pierrot, je sais bien que chacun paie des taxes pour des choses qu’il ne veut pas. D’ailleurs les musulmans sont très bien placés pour le savoir car nous payons énormément de choses qui sont proscrites par notre religion mais obligatoire par l’Etat (sans rentrer dans les détails je prendrais juste l’exemple des assurances).
    Je réitère mon appel : que ceux qui souhaitent que leurs impôts aillent vers des causes qui leur semblent justes, qu’ils fassent des dons a des associations qu’ils choisiront eux-mêmes (cela concerne aussi les chrétiens, bien évidemment!)
    Cordialement,
    Nordine

  24. Non seulement nous payons des taxes et impôts en tous genres, mais en « médiocratie », nous n’avons pas les mêmes droits (loi 1905, excluant les musulmans).
    Le deux poids deux mesures s’agissant des musulmans est intolérable!
    Pour aller dans le sens de Pierrot et compagnie, Je ne vais pas à l’opéra et pourtant cela coûte une fortune à la collectivité.
    Je demande solennellement que l’opéra ne soit plus financer par nos taxes…

  25. Petit rectificatif cher Al Kanz,
    La proposition de loi du député Nicolas Dhuicq n’est pas retirée mais SUSPENDUE, dans l’attente des consultations en cours. Voir son communiqué de presse sur son site :

    http://nicolas-dhuicq.com/pdf/communiques/communique-de-presse_20101130_mode-abattage-approfondir-travail.pdf

    Le député de l’Aube suit ainsi la méthode de travail de son homologue au Sénat, Nicolas ABOUT, où un rapporteur a été nommé.

    Par ailleurs l’OABA a aussi consulté et lu les nombreux commentaires sur Al Kanz ! Nous pensons que l’étiquetage doit être « laïc » et mentionner « viande provenant d’un animal étourdi lors de son abattage ». Si cette mention ne figure pas sur la viande, on peut en conclure qu’elle provient d’un animal abattu sans étourdissement. La mention « rituel » n’a pas ainsi à figurer sur l’étiquetage, d’autant que certains animaux sont abattus dans nos abattoirs sans étourdissement et ce, en dehors de tout rite musulman ou israélite…

  26. Si votre but est bien d’informer le consommateur, allez au bout de votre logique. J’aimerais en tant que consommateur qu’on m’indique également que j’ai un « animal mal étourdi » sous mes yeux ou qu’encore « il y ait …% de chance pour que ce poulet soit mort avant saignée ».
    Sinon votre procédure est malhonnête…

    🙂

  27. Sur certains étiquetages de produits halal, vous devriez mentionner « impropre à la consommation humaine »!!!
    Et surtout à ce que les concitoyens d’obédience musulmane soient protégés des margoulins qui profitent du halal.

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