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Marché du halal : Xerfi remet ça

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Après la publication en 2010 d’une étude dont l’indigence nous avait surpris (voir Marché du halal : 1 400 euros le PDF. Si seulement), le cabinet Xerfi annonce la publication de l’édition 2011 de son étude. La première cuvée n’était que compilation de données brutes agrémentées de graphiques. L’analyse, réduite à sa portion congrue, n’était pas le fruit d’experts mais du recours à… Cheikh Google.

Malgré tout, la nature ayant horreur du vide, et la notoriété du cabinet aidant, l’étude fut citée par de nombreux médias, au point de faire de l’ombre au cabinet Solis, rapidement échaudé par ce concurrent qui annonçait, dans son étude un marché à 4 milliards d’euros, et dans la presse à 5,5 milliards d’euros (cf. chronique de Vincent Beaufils dans Challenges et sur l’antenne de BFM Business).

Contrairement à l’étude 2010, nous n’avons pas consulté la version 2011. Nous ne nous prononcerons donc pas sur son contenu. On remarquera juste que comme tous ceux qui observent le marché de l’extérieur le bon grain n’est jamais séparé de l’ivraie. Il suffit qu’un acteur économique s’affiche halal pour qu’il soit considéré comme tel. Les contrefacteurs ont leur place dans ce genre d’étude. On n’imagine pas, dans une étude consacrée au luxe, les contrefacteurs de Vuitton cités comme des acteurs économiques légitimes. Mais les promoteurs du faux halal ont toute leur place dans une étude sur le halal ; ce qui participe de la même logique que le salon Paris Halal Expo qui ouvre ses portes demain matin : l’exigence de rigueur, l’exigence d’un halal, est balayée d’un revers de main en vertu d’une légende, largement entretenue, qui veut qu’en matière de halal il existe une nébuleuse de définition. Légende qui s’effrite, comme certains acteurs économiques l’apprennent et continueront à l’apprendre à leurs dépens.

Ci-dessous la liste des « principaux opérateurs analysés ou cités » dans l’étude de Xerfi. Un rapide coup d’œil montre une nouvelle fois que l’islamisation de la France a bon dos : le halal, profite essentiellement aux non-musulmans, est une chance pour l’économie française, comme le rappelait encore l’INSEE fin 2009.


Capture d’écran de l’étude 2011 Xerfi consacrée au marché du halal

Dernier point : il serait piquant de constater que cette étude, comme d’autres, se base sur le chiffre contesté de 5 millions de musulmans en France. Selon une étude de l’INSEE, réalisée conjointement avec l’INED, les musulmans en France seraient un peu plus de 2,1 millions.

Crédit photo Une : Flickr – Hendrasapurta

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5 Commentaires

  1. « On n’imagine pas, dans une étude consacrée au luxe, les contrefacteurs de Vuitton cités comme des acteurs économiques légitimes. »
    Excellent !

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